Journée peu banal pour moi, aujourd’hui je travail… sisi je vous jure, un vrai travail du genre : j’étais la et pas en train d’égorger l’autre type que vous avez retrouvé dans le caniveau. Le genre d’alibi qui me sert un peu trop régulièrement pour mon véritable job. Mais sans une apparition régulière ici, jamais je serais capable de rester aussi pénard dans mes… affaires. Alors voila pourquoi je porte une chemise blanche entrouverte sur mon torse, un pantalon noir simple et une serviette blanche sur le bras. A ça s’ajoute une paire de grolle style escarpin vernis. Mes cheveux, un peu trop long, sont attaché par un élastique sur l’arrière de ma nuque. Etant tout de même trop court pour vraiment faire se genre de choses, des mèches revienne devant mes yeux d’onyx et me donne cet air charmeur légèrement bcbg. Mon avantage, c’est ma double nationalité… personne n’arrive à dire si je suis Japonais ou Chinois, de quoi avoir la paix.
Comme souvent, j’ai pris le service a 5h de l’après midi passé… pas moyen de me lever avant avec mon travail nocturne. Mais comme la maison fait partie du clan, c’est pas comme si quelqu’un allais me reprocher quoi que se soit. Je pourrais me foutre sur la table et buter tout le monde, qu’on nettoierait sans rien dire derrière moi… juste parce que je suis le ‘’Bâton rouge’’. Bon, encore faudrait’ il que je survivent ensuite a ce que la tête de dragon me ferais… autrement dis, impossible ou presque. Tout ça pour dire qu’a dix sept heures, je suis frai comme un gardon et tout juste assez réveillé pour porter des assiettes comme un équilibriste de cirque sur les bras et les épaules.
Me voila donc a servir un canard laqué / riz cantonnais a la table 5. Il y a la une femme, d’âge mure, un homme, son mari sans aucun doute, a la façon qu’ils ont de se regarder. Il la trompe et veille à la combler, je suis même capable juste d’un coup d’œil, de vous dire que son mari se drogue… la brulure a son index montre qu’il utilise une pipe en verre a héroïne… c’est dingue ce que c’est indiscret ! Les deux adolescents face à eux sont sans doute un petit couple, a leurs mains sous la table qui sont joueuse… inutile de vous donner plus de détail. Bref, je dépose les assiettes et leurs souhaite un bon appétit avant de regarder autour de moi.
Ha ! la table huit ! Une femme s’y trouve depuis exactement une minute et cinquante trois secondes. La classe je suis dans les temps, pas plus de deux minutes d’attente. Bon bah elle sera pour moi celle la, je passe devant un des autres serveurs l’air amusé de lui voler la chance de flirter un peu se soir. Ha ! Je suis cruelle et j’aime ça. J’ai autant de remord qu’un enfant qui vient de piquer le dernier bonbon de la boite, c'est-à-dire aucun ! Le sourire Colgate bien fixé sur les lèvres je viens près d’elle, un bras plié et la serviette dessus. Pas de calepin, tout est dans mon caboche, pas besoin de prendre des notes.
« Bonsoir Mademoiselle, que désirez vous manger à par moi entre deux toast? »
Ma voix est plaisante, charmeuse et sensuelle sans être malsaine ou aguichante. Je sais contrôler mes intonations pour laisser un doute sur la direction de mes propos. Suis-je donc juste charmeur ? Matcho ? Ou plaisantin ? Toute les femmes peuvent voir dans mes accents ce qu’elles veulent mais surtout, en règle général, ce qui leurs plaisent. Puis, avouons le, elle est jolie et en vaux donc la peine quelque part… même si me prendre une veste serais assez gênant ici.