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 Au son d'une bougie

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Sawada Kioshi
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Sawada Kioshi


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MessageSujet: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 4 Avr - 7:41

Silence complet, aucun mot, aucun son ne venait de lui. Qui ça lui ? Sawawa Kioshi bien entendu, le petit fils de Sensu Harada, le Saïko-komon de la famille. Certes, vous direz qu’il s’agit là d’un homme qui est naturellement silencieux, enfin si vous le connaissez un peu, cependant aujourd’hui ses paroles se font un peu plus rare qu’à l’habitude. Après avoir perdu ses parents il y a de cela environ vingt-trois années, ce magnifique jeune homme aussi jovial qu’il fut lorsqu’il était encore pour aussi bien dire un être innocent, ce même magnifique jeune homme jovial c’est transformer en Kurushimi no Bara… il est devenu la rose de la souffrance que les gens connaissent aujourd’hui. Sans doute il vous est impossible de comprendre pourquoi aujourd’hui ce dernier ce fait encore plus sombre et silencieux qu’à la normal, mais vous n’avez qu’à regarder autour de vous pour comprendre, lisez les journaux, ils en parlent eux ! C’est écrit en gros, Sensu Harada mis derrière les barreaux par les forces de l’ordre est en attente de son procès. Après avoir perdu ses parents, il va perdre tout ce qu’il lui reste de sa famille ? Non, il ne laissera pas cela arriver, pas sans ce battre pour la libération de son grand-père, de son parrain, de son Oyabun.

Assis, toujours dans ce même silence aussi profond que lourd, notre cher protagoniste aux air sépulcral fixait d’un regard vide, mais pas pour autant sans âme, la flamme d’une bougie qui dansait devant ses prunelles. Celle-ci ne faisait que partiellement éclairé le Saïko-komon, seul la partie faisant face à la flamme pouvait être vu de lui, le reste demeurait dans une semi pénombre. Assis, le dos appuyé contre le dossier d’une grande chaise, celui-ci ne bougeait plus depuis qu’il c’était assis là. La lueur dansait, donnant parfois l’illusion de l’ombre d’un mouvement, mais croire qu’il avait bougé serait faux. Son regard sombre, mystérieux et tellement vide, ce même regard qui peut en faire trembler certains et en séduire d’autres, son regard était aussi immobile que lui, jamais ses prunelles n’on quitté la flamme. Si elles ont bougées, ce n’était que pour suivre cette flamme du regard alors qu’elle allait de plus en plus vers le bas au fur et à mesure que la bougie de cire ce consumait. Oh mais j’espère que vous ne croyez pas qu’il fait une dépression notre Sawada-dono ! Ce n’est pas son genre de se rabattre sur son sors et de laisser les choses aller. Non si ce dernier est aussi silencieux et immobile depuis quelques heures c’est uniquement parce qu’il songe profondément à ce qu’il va faire.
Oh vous direz sans doute qu’il n’est que le Saïko-komon de la famille, que si quelqu’un doit faire la gestion de ce qui ce passe au sein de la famille c’est le Shatei-gashira ou même le Wakagashira de la famille. Certes c’est vrai, car le Shatei-gashira est le bras droit de l’Oyabun et le Wakagashira est le second lieutenant, ils peuvent faire plus ou moins en sorte que la famille ce porte bien durant l’absence de Sensu-dono, mais celui qui va s’occuper de faire sortir Sensu-dono de prison c’est notre Saïko-komon, c’est Sawada-dono. Il est le premier avocat, non seulement un comptable qui fait la gestion des affaires du chef de famille. De plus, il est sans doute le seul héritier potentiel de Sensu-dono, car il est son petit fils, mais ce n’est pas pour autant qu’il va laisser son grand-père moisir en prison.

Il y a un traître, quelqu’un qui a vendu la mèche, quelqu’un qui a trahi son Oyabun. Ce traître possède un nom et un visage et notre Saïko-komon a sa petite idée sur l’identité de cette même personne, le clan tout entier a sa petite idée sur qui est ce fameux traître. Ce chien bâtard a quitté la famille peu de temps avant que Sensu-dono soit mis derrière les barreaux en attendant son procès. Nul besoin de mentionner son nom, car cela n’aurait le même effet qu’ajouter de l’huile sur le feu brûlant qu’est la colère du clan, voilà pourquoi jusqu’à présent le nom ne fut nullement mentionné. Oh ils finiront par mettre la main dessus, il va sans doute témoigner au procès de Sensu-dono, il aura un moment où ce dernier ne sera pas sous la protection de la police. S’il veut vivre, qu’il quitte Tokyo… non le Japon, qu’il quitte le Japon… ainsi il a potentiellement une chance de vivre. Enfin, mieux vaut que Sawada-dono n’y pense pas trop, car cette vive flamme qu’est la vengeance brûle en lui et songer à ce traître ayant trahi la famille ne fait que rendre sa colère encore plus grande, mieux vaut donc ce taire sur le sujet et revenons à ce qui se passe.

Où en étions-nous déjà ? Ah oui… à Sawada-dono et à sa présence dans cette petite pièce plus ou moins isolé au sein du siège de la famille Sensu. Normalement ce dernier est principalement au Casino afin de gérer le tout, mais vu ce qui ce passe aujourd’hui, il est important qu’il soit au siège de la famille. Un peu plus tôt, ce dernier avait discuté avec les Shingiin de la situation de Sensu-dono, mais n’avait pas encore pu venir avec une solution. Il faut dire qu’ils ne pourront que véritablement travailler sur le dossier dès que les forces de l’ordre et que les tribunaux auront avancé leurs preuves pour inculper l’Oyabun. Pour l’instant, ils doivent patienter.

Alors qu’il était profondément ancré dans un silence de plus complet, l’un de Shateï est venu perturber se silence. Ne vous inquiétez pas, Sawada-dono ne fut pas violent avec celui-ci, car il ne faisait que son devoir, soit d’apporter un message au Saïko-komon qu’une personne représentant la famille Jumoku fût présent pour le voir. Ce n’est qu’avec quelques brèves paroles qu’il ordonna qu’on fasse venir cette fameuse personne et qu’on lui apporte le nécessaire pour servir le thé.

La famille Jumoku était en bonne relation avec la famille Sensu, comme la famille la famille Shukon avait elle aussi de bonnes relations avec les Sensu. Pour être franc, le succès de la famille Sensu est plus ou moins dû aux bonnes relations qu’elle a avec les deux autres familles… et le succès des autres familles passe aussi par leur relation avec les Sensu. Pourquoi Jumoku-dono enverrait-il une personne chez les Sensu ? Il est fort probable que ce soit pour discuter de la situation actuelle… dans aucun cas les Sensu accorderons plus de pouvoir à Jumoku-dono malgré le fait que Sensu-dono est en prison. Bien que leur Oyabun ne soit pas avec eux, bien que la famille soit plus ou moins en situation de crise, il n’est nullement question de changer quoi que ce soit en ce qui concerne les politiques de la famille. Leur territoire demeura le même, leurs affaires demeurons les mêmes avec ou sans Sensu-dono pour gérer. Bien que l’éthique et la hiérarchie veut que ce soit le Shatei-gashira de la famille qui s’occupe du clan durant l’absence de l’Oyabun, chez les Sensu c’est principallement leur Saïko-komon qui fait tout ça, car bien qu’il soit hiérarchiquement inférieur à eux, il occupe un rôle important en tant que petit fils d’Harada-dono.
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Okane Iori
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 4 Avr - 11:13

[==> Siège du clan Jumoku]

Le chauffeur, Takeda-kun arrêta la voiture devant l’entrée de la résidence des Sensu et en faisant une sortie des plus élégantes du véhicule, Okane Iori apparut. Scrutant de part et d’autre de ces yeux brun les alentours. Elle repéra une caméra vidéo fixée en haut de l’arche de la porte de la grande entrée, Iori fixa d’un regard froid l’appareil, puis quelques seconde plus tard la porte se déverrouilla et s’ouvrit de son propre chef. D’un pas élégant et soutenu la jeune femme pénétra l’intérieur de la propriété, faisant face à des gorilles à l’air pas commode, Iori déclina son identité et la raison de sa venue. Les hommes de main compréhensif et soucieux des ordres qu’ont leurs avait sans doutes communiqués accompagnèrent l’invitée jusqu’au lieu de rendez vous qui avait été désigné pour sa venue. Iori enfila les chaussons pour pouvoir marcher sur le plancher de la résidence et avança. Comme à son habitude elle subjugua les hommes aux alentours par sa beauté et son visage exprimant son air déterminé.

Presque la langue pendante certains hommes du groupe Sensu lancèrent quelques commentaires pervers, ils ne devaient pas savoir à qu’elle personne ils s’adressaient, mais dans le cas où elle les aurait fait payer cet affront si avait été des hommes de son entourage, Iori n’avait que des pouvoirs limités dans les locaux de la famille Sensu, alors elle se contenta de les toisés d’un regard froid. Quand enfin ils arrivèrent à destination les hommes en noir la laissèrent devant la porte de ce qu’ils semblait être une salle de meeting, la jeune femme poussa la porte coulissante et passa le pas de la porte puis referma celle ci.

Personne pour le moment, la pièce était vide. Tout en scrutant du regard la décoration intérieur constitué de peinture murale, tel des tatouages de Yakuza l’ont pouvoir voir qu’ils étaient dans un style des plus classiques de l’iconographie japonaise. Néanmoins Okane Iori était venue en tant que porte parole de Jumoku Genma-dono et pas pour ce goût de décoration d’intérieur, elle devait sceller la femme qui est en elle et faire placer l’intérêt de son clan bien avant elle.
Le nécessaire à thé avait été préparé, la salle impeccable, il ne manquait que la présence des responsables de la famille pour un meeting des plus calmes… Enfin Iori espérait n’offenser personne et surtout le tant craint et respecté Sawada kioshi, qui ne devait pas être d’humeur à jouer les émissaires pour le moment. La jeune femme craignait de ne pas pouvoir gérer la situation et se demandait quoi faire.


*Je n’aurais qu’à faire comme d’habitude et utilisé le grandissime plan « faire avec »*

se furent là ses dernières pensées après qu’elle n’entende des bruits de pas. Iori regarda vers la porte coulissante en papier où elle pouvait apercevoir la silhouette d’un homme d’une stature des plus athlétiques.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 4 Avr - 15:40

Quelques minutes avant la scène, Makoto Sakurada était encore dans ses quartiers, assise en tailleur sur le sol près d’une fenêtre, à méditer en regardant le jour décliner dans une douce teinte rubescente. Sur une table basse en verrerie décorée de longues lignes de marbre, et qui lui faisait face, son oyako sakazuki trônait, comme un souverain assis sur son siège royal, la surplombant d’un regard bienveillant. Un bloc-notes et une petite pile de paperasses administratives étaient posés à terre, sur le paquet ciré, tout à côté d’elle comme si elle venait de les délaisser; et c’était exactement ce qu’il s’était produit. De toute façon, elle n’aurait plus le temps de s’en occuper maintenant car il était déjà l’heure du rendez vous, et Okane Iori ne devrait sans doute pas tarder à arriver au siège pour le meeting. Et ces derniers temps, son esprit n’était plus très prompt à réfléchir. L’arrestation de l’Oyabun…C’était comme un hiver sans neige; il manquait un élément essentiel, mais si puissant, présent et brillant, qu’on ne le ressentait même pas comme un manque, mais comme quelque chose de plus profond encore.
La jeune femme avait conscience que la dévotion dont elle faisait preuve envers Harada Sensu-dono frôlait le fanatisme; cependant cet aspect ne la dérangeait aucunement. Au contraire, elle en était même fière, et il lui permettait de clamer sa loyauté. Il aurait dû en être ainsi pour tous les membres de cette immense famille, mais toujours il y avait des traîtres au sein d’un clan. Ce sale chien…comment avait-il osé…A cette seule pensée, la main de Makoto sereinement posée sur sa cuisse se contracta, et ses yeux bleus acier ourlés d’un trait de khôl fixèrent le Fudoshin noir posé sur son socle, dans un coin de sa chambre, avec la furieuse envie de s’en emparer et de le brandir comme un étendard de vengeance.

A cet instant un shateï se présenta à la porte coulissante en papier de riz, l’informant que l’ambassadrice de Jumoku-dono venait d’arriver et attendait à présent dans la salle de réunion. Makoto congédia le messager d’un signe de tête après l’avoir remercié et se leva, soulevant sa fine silhouette vêtue entièrement de noir. Elle portait un pull léger à peine décolleté, une jupe fuligineuse couvrant ses genoux, et ses habituelles boucles d’oreille représentant un katana en argent, qui oscillaient aux mouvements de sa tête, heurtant ses courts cheveux fuligineux. La jeune femme se dirigea vers sa table basse et sortit d’une petite boite en fer occidentale deux pastilles de menthe à la couleur absinthe; puis, quittant la beauté paisible de la pièce qui se teintait d’orange dans le soleil déclinant, elle marcha à une allure soutenue jusqu’à la salle où l’attendait l’invitée de marque de ce soir.

Sa silhouette fine et sombre se détacha dans l’embrasure de la porte et elle pénétra dans le lieu de rencontre, jetant un coup d’œil rapide aux alentours, comme c’était un réflexe nerveux chez elle même si il n’y avait aucun danger imminent. Okane Iori-san était là, seule, plus éblouissante que jamais; et elle semblait dans une bâtisse aux murs si ternes et monotones, un rayon de soleil en plein cœur d’une nuit hivernale. Makoto s’était toujours dit que cette femme était magnifique, les rares fois où elle avait eu l’occasion de la voir; la première femme du monde aurait pu être comme ça, et comme nul ne l’ignore, la première de toutes les humaines avait eu le privilège d’être née beauté.
Makoto s’avança encore de quelques pas, fixant le visage lactescent de la shatei-gashira qui contrastait avec la cascade lisse et moirée de ses cheveux d’ébène. Ses lèvres charnues, sa grâce féline, son poitrail engageant, tout en elle laissait deviner la nymphe qu’elle était, hymne de ces dizaines de filles aux corps de rêve, aux yeux de glace, et qui faisaient le bonheur de la population masculine comme féminine, mais surtout la renommée de leur dirigeante…Ce charme naturel qui la possédait semblait cependant autant dangereux et mortel qu’il était beau et inépuisable; et Makoto s’imaginait sans peine aucune son interlocutrice comme le genre de femme qui peut très bien cacher un kunai dans son décolleté pigeonnant…
Mettant ses a priori de côté, elle la salua poliment en s’inclinant, comme l’exigeait la tradition mais surtout le respect indispensable à l’entretien des bonnes relations.


"Okane-sama, mes respects…Je vous souhaite la bienvenue au sein du siège de la famille Sensu. Nous sommes ravis de vous accueillir en ce lieu."

Sa voix était régulière et modulée d’accents graves en fin de phrases, ce qui lui donnait un curieux style oratoire qui faisait un effet encore plus «poli», dans tous les sens du termes, que la voix des individus lambda.
A aucun moment Makoto n’avait pensé que les gardes ayant accompagné Okane-san dans la salle de meeting pouvaient s’être montrés discourtois. Si elle l’avait su, cette attitude aurait eu de sévères conséquences; on ne plaisantait pas avec le protocole…cependant les chanceux étaient déjà repartis à leurs activités habituelles, et l’ignorance de la wakagashira leur éviterait toute punition.
Sakurada s’assit de l’autre côté de la table, conservant un air neutre mais satisfait tout de même quand elle vit que le nécessaire à thé avait été installé devant l’ambassadrice du clan Jumoku. Au moins, cette partie des obligations avait été respectée. Makoto redressa la tête et observa son interlocutrice, s’inclinant de nouveau mais cette fois-ci plus légèrement:


"J’espère ne pas vous avoir fait trop patienter…Sawada-sama va arriver d’un instant à l’autre." Marquant une courte pose de courtoisie, elle reprit: "Puis-je vous demandez comment vous vous portez ces temps derniers?"
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Sawada Kioshi
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeLun 7 Avr - 16:44

Un émissaire, cela est chose plus ou moins inattendu pour le clan Sensu. Enfin, lorsqu’on y pense un peu, vu la situation actuelle, cela n’est rien de bien surprenant qu’une personne d’une autre famille vient voir ce qui ce passe au sein de la famille. Étant un expert en affaire, un accroc au détail, Sawada-dono sait très bien qu’il n’est jamais bien mauvais de vérifier avec les affaires avec les partenaires sont toujours intactes ou presque… car n’importe qui avec un peu de jugeote sais très bien que l’arrestation d’un Oyabun affect énormément les affaires d’une famille. Connaissant les Jumoku, Sawada savait très bien qu’ils n’étaient pas exactement du genre à demeurer insouciant de tout ce qui ce passe. En une journée, Tokyo a bien changé. Certes en apparence la cité est la même, mais lorsque vous entrer dans le cœur de celle-ci, lorsque vous osez pénétrer et passer de l’autre côté du voile ténébreux de Tokyo la nuit, alors que le soleil est couché et que les lumières de la ville éclaire les rues laissant quelques ruelles dans l’ombre… c’est seulement en entrant dans ce monde qu’il est possible de voir les changements. Les Jumoku, comme les Sensu et les Shukon, font parti du sombre monde, du monde du crime, voilà pourquoi il est en leur intérêt de bien s’informer sur les changements. C’est sans doute pour éclaircir un peu tout ça que la famille envoi quelqu’un pour les représenter devant Sawada-dono, Saïko-komon de la famille… petit fils de Sensu Harada-dono.

Il avait ordonné qu’on prépare un endroit pour accueillir l’émissaire Jumoku alors qu’il se préparait à rencontrer cette personne. Rien sur l’identité de celle-ci lui avait été révélé pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas demandée. Oh sans doute le Shateï aurait pu lui dire, mais Sawada-dono voulait le découvrir par lui-même. De toute façon, il est fort probable qu’un Yakuza lui dise de qui il s’agit avant même qu’il ait la chance d’apercevoir son visage. Connaissant les Jumoku, il s’agissait sans doute de leur Shatei-gashira, Okane Iori, mais il ne pouvait que présumé qu’il s’agissait bel et bien de cette charmante dame. Oui charmante, car rare sont les hommes qui n’ont pas envi d’écouter leurs hormones en apercevant cette dernière. Sawada-dono n’en fait pas parti, pas parce qu’il est homosexuel, car celui-ci est entièrement hétérosexuel, mais c’est plutôt que même la grande beauté de celle-ci ne sait le séduire. Elle n’a pas ce qu’il faut… leur personnalité ne corresponde pas… de toute façon… il parait qu’elle serait lesbienne… donc même si notre charmant protagoniste s’intéressait à la magnifique rose aux nombreuses qu’est Okane, il n’aurait aucune chance. Enfin, cela n’est pas le sujet actuel, donc il vaut naturellement mieux essayer d’éviter d’entrer en profondeur dans tout cela.

Alors qu’il était originellement vêtu d’un complet veston, notre Saïko-komon eu pris le temps de changer ses vêtements afin de revêtir un magnifique kimono de soi doré. Naturellement, comme le veux la tradition, sous le haut de son kimono, le Yakuza était torse nue, car comme le veux le tradition, lors des entretiens de ce genre, il sera torse nu, affichant ainsi ses couleurs… son tatouages… et sa fidélité a sa famille. C’est une forme de politesse chez les Yakuza… enfin chez les hommes… et ainsi… ils affiches aussi qu’il sont sans armes… donc pour aussi bien dire inoffensif… sauf si comme Sawada-dono, on maîtrise certains arts martiaux, mais bon ce battre avec l’émissaire en question n’est nullement ses intentions et tout ce qu’il fait est tout simplement à titre de tradition et de politesse.

Bref, ce n’est qu’une fois complètement revêtu que le Saïko-komon de la famille Sensu se dirigea dans la salle ou se trouvait l’émissaire. Le pas non pressé de Sawada affichait très clairement toute l’importance de celui-ci. Fier, mais pas trop, il se dirigeait de façon très autoritaire vers la salle de conférence. Lors de son parcours, quelques Yakuza, d’une moins haute importance hiérarchiquement, rencontrèrent notre cher protagoniste au visage austère. Lorsque ceux-ci le saluait, ce dernier leur rendait la pareille, car ce n’est pas parce qu’il est hiéarchiquement plus important au sein de la famille qu’il se doit de leur manquer de respect. Ce n’est pas en étant irrespectueux qu’il aura leur respect. Uniquement craint et sans le respect des autres, la famille n’ira pas très bien. Sawada-dono est un homme effectivement très respectable, non seulement il est le petit fils de Sensu Harada-dono, mais il a su faire ses preuves en tant que Yakuza exemplaire, en tant que Saïko-komon exemplaire. Un parcours sans faute, un dévouement complet à la famille, près à donner sa vie pour son Oyabun, aujourd’hui il doit ce battre contre le système judiciaire du Japon, le même qui a faillit à trouver les coupables pour le double meurtre de ses parents. Enfin… ne continuons pas plus dans cette direction avant de nous perdre un peu trop dans les détails du passé.

Donc, comme dis précédemment, Sawada-dono se dirigeait silencieusement et d’un pas sûr vers la salle préparé afin d’accueillir. Une fois devant la porte, le jeune Shateï qui la garda salua poliment notre sombre protagoniste avant de s’adresser poliment à celui-ci.


« Konbawa Sawada-dono… la jeune femme envoyée par la famille Jumoku vous y attend… ainsi que Sakurada-dono. »

Sakurada-sama, la Wakagashira de la famille Sensu, était donc déjà là. Enfin, ils n’avaient sans doute rien commencé et attendaient la venue de Sawada. Sans sourire, le Saïko-komon salua lui aussi poliment le Yakuza puis dis quelques mots.

« Arigatô Deyema-san… »

Puis il poussa la porte d’un mouvement infiniment gracieux, mais très masculin. Dans la pièce faiblement éclairé, l’ombre du Saïko-komon apparu alors dans le cadre de la porte. Il fit alors un pas puis referma la porte derrière lui. Suite à cela, il pris quelques secondes afin d’ajuster sa vue à la lumière ambiante puis pris place en face de la jeune femme, de l’émissaire. C’était bel et bien elle, Okane Iori, Shatei-gashira de la famille Jumoku. Naturellement, il savait que Sakurada-sama était avec elle, puisque Deyema-san lui avait dit avant qu’il entre. De façon courtoise, Sawada salua Okane-sama puis Sakurada-sama avant de faire glisser le haut de son kimono vers le sol. Ce geste, simple et gracieux, ce geste de politesse fit en sorte que le kimono doré afficha le magnifique corps athlétique du Yakuza, ainsi que ses tatouages. Un seul coup d’œil rapide sur le physique de celui-ci et une personne peut savoir qu’il n’est pas du genre à ce laisser aller comme plusieurs bureaucrate un peu trop bedonnant pour leur santé fragile. Il est nullement question qu’il se laisse aller ainsi, car c’est uniquement en gardant la forme que Sawada pourra vivre suffisamment vieux.

Assis devant près des deux femmes, il pris la parole. La voix sombre et profonde était le seul écho entendu dans la salle privée. Doucement et froidement, il lança une première phrase.


« Konbawa… Okane-sama…

Il pris la théière et se mis à servir le thé avant de poursuivre sous la même tonalité vocale.

-Puis-je savoir clairement quel vent vous amène? »

Il était froid, mais ce n’était pas pour manquer de respect, c’était tout simplement sa façon d’être et de faire. Sawada-dono est devenu de glace depuis ses sept ans, depuis eux, depuis qu’ils sont morts. Il vie pour lui et pour eux, mais il vie froidement, son cœur est une flamme de glace qui le restera jusqu’à ce qu’il puisse les venger. Enfin, pour l’instant le sujet principale est la venu d’Okane Iori… et c’est avec sa question froidement dite qu’il aura la réponse.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeLun 7 Avr - 21:35

Une vision des plus magnifiques envahit la pièce au moment où Iori entendit prononcer son nom de façon très poli. Une femme, des plus séduisantes apparut dans son sillage et sa voix des plus harmonieuse parvint aux oreilles de Iori comme le son d’un Koto, la femme ne possédait pas une voix grave, ni une aigüe mais le son de ses cordes vocale était magnifiquement accordé. Iori se leva et s’inclina avec politesse pour saluer sa jolie interlocutrice. Ne pouvant s’empêcher de regarder de part et d’autre le corps de miss Sakurada, Iori mis un peu de temps à répondre à ces salutations.

Elle s’adressa à Sakurada-san.


« Konbanwa. Ne vous inquiété pas j’ai tout mon temps, je comprends que vous soyez quelques peu occupé étant au courant de la situation. »


Iori s’inclina encore une fois et dit.

« Je me porte à merveille, merci de vous soucier de mon bien être. »
Et elle ajouta. « Prenez bien soin de moi je vous prie. »

Comme il en était coutume dans les convivialités féminine Iori s’apprêtait à bavarder plus qu’elle ne devrait, lorsque de façon magistrale Sawada Kioshi-dono déboula dans la salle. Habillé de façon très cérémonieuse, Iori pouvait distinguer clairement l’athlétisme du physique de son hôte, pourtant… Bien que Sawada-dono était un très belle homme, il n’est pas celui que Iori chercherait à tout prix à marier car il est bien le genre d’homme à ne pas faire attention aux autres qui s’intéresse à lui ou valait-t-il mieux dire qu’il était incapable de penser à autre chose qu’a son clan ? La jeune femme plaignait sincèrement les femmes dont le cœur aura été conquis par les regards froid et mystérieux de Sawada. De toute façon la Shatei-gashira qu’elle est c’était faite une réputation sur sa froideur avec le sexe masculin, les rumeurs sur sa sexualité lui était bien connu et s’avérait vrai. Vivant en ménage avec une de ces employer Iori s’attendait que les gens sache d’elle qu’elle est une Onee-san*.

Iori n’était pas venu, pour penser à tout cela et encore moins aux atouts physique et moraux du Saïko-komon de légende, pour ce elle chassa tout ce qui n’avait pas rapport à son travail de sa tête. A peine arrivé, l’homme pris place et s’asseye gracieusement, ensuite il commença à servir le thé.

Passant directement à l’ordre du jour après de courtes salutations, Sawada dono demanda la raison d’être de cet entretien. Bien évidemment il devait se douté du pourquoi de sa présence, alors elle serait franche. La Shatei-gashira Okane Iori le salua d’une parfaite inclinaison de la tête.


« Vous devez vous doutez du pourquoi de ma présence. Je ne passerais pas par quatre chemins, je représente les intérêts de Jumoku-dono qui lui même est inquiet de votre situation actuelle. Et nous souhaiterions savoir ce qu’il en est vraiment, il serait aimable de votre part que vous nous mettiez au courant des faits actuels. »


Iori fit une pause pour pouvoir mieux observer sa petite assemblé, elle parlait après tout pour posséder plus de renseignement et renseignement elle obtiendra.

« Les rumeurs et les journaux disent vrai ? Les exactions de votre famille ont été mise à jour et votre chef en maison d’arrêts ? »


L intérêts du clan Jumoku sont en jeu et selon la réponse que ces deux collègues lui fourniraient Iori devra agir en conséquence.


« Si oui… Pourquoi ? Comment en êtes vous arrivez là ? »

La femme serra le poing, attendant que l’une des deux personnes devant elle lui fournisse sa réponse. Quelque part elle savait... Quelque chose se tramait, son sixième sens ne la trompait jamais, mais qui ? A qui profiterait l’arrestation d’Harada-dono ? Elle cherchait encore la réponse tout au fond d’elle.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeMer 9 Avr - 14:00

Lorsqu’elle avait salué Okane Iori-san, Makoto n’avait pu s’empêcher de remarquer que la magnifique représentante du clan Jumoku détaillait son physique de part en part. Un peu gênée, elle se demanda quel était le but de cette inspection poussée, car un coup d’œil seulement suffisait pour jauger la force d’un adversaire, sa carrure, ou autres facteurs déterminants. Puis elle se souvint, un peu bêtement et un peu tard, quelle personne était la shatei-gashira, et une très légère couleur rosée à peine perceptible, envahit ses joues au teint mate. Mais elle subit pourtant l’examen sans broncher en attendant que son interlocutrice prenne la parole. Lorsque celle-ci s’exécuta après avoir consciencieusement inspecté les détails du corps de Makoto, ce fut pour échanger les habituelles formalités d’usage.

"Merci de votre compréhension"
déclara t-elle du ton officiel qui lui était coutumier en s’inclinant de nouveau, ses cheveux remuant légèrement dans son sillage en lui tombant devant les yeux. "Bien sûr, vous pouvez compter sur moi."

D’un geste neutre et poli de la main, Makoto avait alors invité Okane-san à s’asseoir, et à ce moment précis, comme une entrée en scène minutée et parfaite, Sawada Kioshi pénétra dans la pièce. La wakagashira, qui s’apprêtait à poursuivre sa conversation d’agrément avec l’émissaire, s’interrompit, observant le saïko-komon qui venait d’entrer, vêtu d’un somptueux kimono de cérémonie en soie lisse d’une couleur safran chatoyante et moirée. Makoto inclina la tête derechef.

"Sawada-sama…" salua t-elle en soufflant du bout des lèvres le nom de l’homme, cependant moins fort qu’elle ne l’aurait voulu.

Elle savait pertinemment que Sawada Kioshi était connu pour être quelqu’un de juste mais froid; et elle pouvait le comprendre, car elle-même n’était pas un modèle de sociabilité. Par un accord tacite donc, elle s’était donc toujours montrée extrêmement réservée à son égard, sans pour autant faire preuve de non-respect ou d’impolitesse envers lui.
Kurushimi no Bara…
Makoto trouvait qu’il n’avait rien d’une rose. Cette fleur là était épanouie, rutilante, et représentait un tel symbole populaire qu’elle en devenait banale; or, Sawada-san n’était ni l’un ni l’autre. C’était, dans un sens bon ou mauvais, elle ne le savait guère, une personnalité d’exception qui aurait mérité bien mieux que le simple titre de cette espèce végétale que tout le monde s’appropriait en n’importes quelles circonstances. Lui, représentait d’avantage un contraste étonnant, un mélange impossible; peut-être une belle-de-jour noire ou encore une fleur d’aspidistra, invisible et cachée au cœur du feuillage jusqu’à ce qu’on décide de chercher plus profondément sous la surface… en coupant la tige à ras.
Coupant là ses réflexions, Sakurada se concentra de nouveau sur la situation présente. Le saïko-komon, après les avoir toutes deux saluées, s’installa également à la table et servit le thé. Makoto le remercia et saisit sa tasse, faisant couler la première gorgée brûlante de liquide qui lui fit presque mal à la gorge. Quand elle la reposa sur la table dans un fin bruit de porcelaine, Sawada-san avait déjà demandé, et plutôt froidement, la raison de sa venue à Okane-san. Mais quelque chose clochait. Toute la prestance et la beauté de ces deux personnages semblait en quelque sorte…déranger Sakurada. A chaque fois que ses prunelles d’un bleu acier se posaient sur l’apparence gracile et paradoxalement virginale d’Okane Iori, elle était déconcentrée dans ses réflexions, éblouie par son charme, pensant que la shatei-gashira était sans conteste un modèle de beauté.

**Et moi** se demanda t-elle au bout d’un moment **suis-je belle ?** La réponse s’imposa d’elle-même: non, du moins pas vraiment, puisqu’elle ne répondait guère aux critères d’esthétisme populaire. Mis à part son petit visage et ses traits fins, elle avait sans doute le teint trop mat, les cheveux trop en pétard, et les seins trop petits. Son regard s’orienta ensuite, en biais, vers la carrure impressionnante de Sawada-san et elle déglutit. Makoto n’était pas homosexuelle (enfin du moins, pour l’instant, mais on n’est pas à l’abri d’une découverte…), mais elle avait franchement d’autres soucis à se préoccuper en ce moment, surtout depuis l’arrestation de l’Oyabun.
A cette seule pensée, que venait d’évoquer Iori, le poing de Sakurada se serra sous la table, enfonçant ses ongles courts dans sa paume.


"Sensu-dono a…" elle eut du mal à démarrer, ayant, pour une fois, parlé sans réfléchir, ce qui était plutôt rare chez elle. A présent elle choisissait soigneusement ses mots, décidant d'être précise tout en restant dans le vague, mais jouant tout de même la carte de la franchise: après tout il ne servait pas à grand-chose de dissimuler la vérité. Non seulement la presse, mais également les médias avaient largement parlé de l'arrêstation de l'Oyabun et, à moins de croire que tout cela n'était qu'un vaste canular, on ne pouvait pas vraiment la rater. "Les temps sont durs. Les journaux racontent beaucoup de choses, à l’instar des rumeurs, mais certaines de ces choses sont vraies. Sensu-dono est en ce moment même aux mains de la police de Tokyo...quant à la cause de son arrêstation..."

Makoto se tut, son autre poing venait de se serrer lui aussi sous la table, agrippant le tissu lisse de sa jupe noire. Un traître dans les rangs...un déshoneur suprême...et elle revoyait encore parfaitement au journal télévisé la tronche d'enfoiré du comissaire Masamune qui l'observait à travers le tube cathodique dans un feulement de silicium.
Mais désirant laisser poursuivre Sawada-san qui n'avait pas encore eu le loisir de prendre la parole, elle se tourna vers lui.
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Sawada Kioshi
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeJeu 10 Avr - 12:54

Le torse nu et athlétique du Saïko-komon était devenu visible depuis que celui-ci eut fait glissé le magnifique kimono doré qu’il portait durant cet entretien avec l’émissaire de la famille Jumoku, Okane Iori-sama. Depuis ses quelques mots, celui-ci c’était fait des plus silencieux, écoutant les quelques mots de la Shatei-gashira Jumoku et le court monologue de la Wakagashira Sensu. En son silence, Sawada-dono malgré sa présence physique, semblait être spirituellement absent. Ce phénomène n’était pas du au fait que le sujet de conversation était trop complexe pour ce dernier, car bien au contraire, il s’agissait là d’une conversation des plus régulières… d’accord il s’agissait de l’arrestation de leur Oyabun, Sensu Harada-dono et tout Yakuza sait très bien qu’il ne s’agit pas là d’un sujet très commun, car généralement les braves Hommes avec un grand H, les braves Yakuza avec un Y majuscule pour mettre un peu plus d’accent sur le mot, ces gens là normalement sont prêt à prendre le blâme pour leur Oyabun. Aucune vie ne vaut celle de l’Oyabun et l’arrestation de Sensu-dono ne faisait pas parti d’une stratégie de la famille Sensu, il s’agissait là d’une terrible chose, d’une trahison et la famille ne saurait pardonner ce genre de chose. Malgré tout, ce n’est tout de même pas la conversation qui faisait en sorte qu’il ne semblait pas être présent. Peut-être ce souciait-il de la santé de son grand-père ? Évidemment qu’il s’en soucis ! Mais est-ce cela qui faisait en sorte qu’il avait cette espèce d’absence d’esprit ? Non pas du tout… car à vrai dire Sawada-dono n’était pas du tout absent spirituellement.

Une tactique ? Une illusion ? Non tout simplement une façon d’être et de faire. De toute façon, celui-ci ne semble jamais être entièrement présent depuis la mort de ses parents, il a toujours le cœur et l’esprit ailleurs. Certaines gens prétendent qu’il est un éternel mélancolique, qu’il est toujours triste et que c’est pour ça que depuis vingt-trois ans il ne sourit pas, mais c’est faux. Certes cela est vrai qu’il ne sourit plus depuis vingt-trois ans, les femmes avec qui il a été dans sa vie l’on elles aussi remarquées. Ce n’est pas qu’il ne les aime pas, non loin de là, il les aimes… mais ne veut pas s’attacher à elles et n’a jamais voulut qu’une personne s’attache à lui. Pourquoi rejeter l’amour ? Cette partie là n’est pas vraiment liée à la mort de ses parents… bien que son destin est similaire à le leur. Il est devenu un Yakuza, il est devenu le Saïko-komon de la famille Sensu, de la famille de son grand-père, la même famille que ses parents servaient. Il connaît le prix de cette vie, oh certes elle peut être luxueuse… mais elle est si instable ! Lundi le Yakuza peut intégré la famille, le mardi il fait les affaires pour la famille… le mercredi il devient riche… le jeudi il tombe amoureux… le vendredi l’être qu’il aime meurt entre les mains des ennemies qu’il a pu se faire… le samedi il perd tout ses richesse… et le dimanche il meurt. Certes cela est sans doute un peu exagéré, car rare sont les Yakuza qui vont vivre tout cela en une semaine… mais cet semaine imaginaire peut être le scénario d’une vie. Un Yakuza gagne, un Yakuza perd, il ce doit de vivre pour son clan, sa famille. Enfin, en abordant ce point on c’est grandement éloigné du sujet principal, le pourquoi de ce semblant d’absence.

Un homme de sa stature, beau, grand et charismatique doit avoir plusieurs soucis, car avec son mode de vie, malgré l’argent qu’il peut obtenir avec ses affaires, il ne vie pas sur un nuage. Kurushimi no bara, la rose la souffrance. Voyez le comme vous le voulez, cela importe peu, car il est facile d’interpréter cela de différentes façons. Il est une rose… en quoi est-il une rose ? Par sa beauté… il est beau le Sawada-dono, magnifique. Il est même très beau, si beau qu’il devient dangereux de le toucher… car il risque de vous blesser ! Parfois volontairement… mais cela est rare, car il ne veut blesser les gens qu’il aime… les gens qui l’aime lui, c’est pour cela qu’il ce fait froid et distant des gens. Il est une rose et ses épines peuvent blesser… et son poison peut vous tuer. Ne l’approchez pas, ne l’aimez pas… à moins de bien le connaître… à moins de ne point craindre la mort. Regardez le paragraphe ci-dessus, ça vie est ainsi… voilà pourquoi il est Kurushimi no bara, la rose de la souffrance… les gens l’ayant aimés sont morts… il a souffert et les gens qu’il aime souffre à eux aussi. Enfin c’est l’explication que lui a donné son grand-père… car ce surnom lui fut donné par ce dernier. «Tu peux aimer, tu peux sourire, tu peux haïr, tu peux pleurer… mais tu est une rose fleurissante… et tu possède des épines qui pourrons autant te faire souffrir que faire souffrir les autres…». Sawada-dono avait sept ans lorsqu’il c’est fait dire cela… enfin… une fois de plus nous divaguons… mieux vaut revenir à notre thé, d’ailleurs, il le bois le thé qu’il a servit. Il but quelques gorgé en silence alors qu’il écoutait les deux autres.

Il écoutait attentivement ce que les deux protagonistes disaient, les questions d’Okane-sama, les explications de Sakurada-sama… des explications incomplètes, des explications dont le Saïko-komon devra continuer. Il déposa donc sa tasse de thé sur la table puis déposa ses mains sur ses cuisses. Les prunelles closes, la respiration régulière et le visage sans expression particulière de Sawada affichait son calme et sa sagesse. Avant de prendre la parole et de poursuivre, il ouvrit les yeux pour apercevoir le magnifique visage fin d’Okane. Il l’observa, regarda ses yeux, mais ne dit rien immédiatement. Il s’agissait d’une femme magnifique, une femme forte, une femme fière, mais pourtant elle semblait avoir un passé tragique, elle semblait être encore fragile et cela n’est nullement du au fait qu’elle soit une femme, car un homme aussi peut afficher ce type de fragilité. Enfin, il connaissait très peu de chose à propos de cette dernière, donc il n’était pas pour commencer à élaborer toute sorte de théorie sur cette dernière… cela serait vulgaire et impolie ! Et cela n’est nullement le genre du Saïko-komon. Ne disant toujours rien, les sombres prunelles de celui-ci se sont dirigé vers la Wakagashira. Sakurada Makoto-sama, une femme magnifique, intelligente, qui ne parle pas sans avoir penser à ses mots… enfin normalement. Certains hommes la trouve physiquement médiocre, un jolie visage, mais rien de plus… il est vrai qu’elle n’est pas une tope modèle, mais sa beauté n’est pas la même que celle d’Okane-sama, alors pourquoi les comparer ? À sa manière, elle était une femme très attirante… certes la plupart des hommes ont tendance à relooker Okane au lieu de Sakurada, elle semble être une tâche dans le portrait, entre Okane-sama et Sawada-dono, deux magnifiques protagonistes, mais elle est bien à sa place, elle est une femme magnifique et sage, voilà pourquoi elle ne fait pas tâche dans l’image. Bref, ne nous éloignons pas encore du sujet…

La douce voix, masculine, sombre et profonde de Sawada-dono ce fit entendre, poursuivant la dernière phrase que Sakurada-sama avait laissé en suspend. Retournant ses prunelles vers Okane-sama, il pris la parole.


«L’arrestation de Sensu-dono n’affecterons aucunement nos affaires si c’est ce que vous voulez savoir…nous attendons que la cours avance le dossier afin de pouvoir travailler sur la défense de notre Oyabun…

Il fit une pause, but un peu de thé puis poursuivit dans la même tonalité.

-nous connaissons déjà la raison de son emprisonnement… et nous savons déjà qu’il ne sera pas facile de le faire sortir de prison… d’une manière ou d’une autre… nous allons devoir nous battre devant les tribunaux…»

Jamais Sawada-dono parle de Sensu Harada-dono comme étant son grand-père. Ce n’est pas parce qu’il ne le porte pas dans son cœur, ce n’est pas parce qu’il a honte ou à peur que les gens croient qu’il y a du favoritisme, c’est tout simplement la relation qu’ils entretiennent tout les deux. Rare sont les fois où Sensu Harada-dono appel Sawada-dono Sawada… Sawada-kun… ou même Kioshi-kun… c’est généralement Kurushimi… ou Bara… ou même le surnom complet Kurushimi no bara… mais très rarement il va utiliser son nom. Pourquoi ? Bonne question… très bonne question…

Bref, après avoir laisser ses mots en suspend, Sawada repris à nouveau, cette fois-ci, s’adressant à Sakurada.


«Sakurada-sama… savez-vous si ils l’ont retrouvé ? Car vous savez à quel point je me hâte de le revoir…»

Il parlait de celui dont personne ne mentionne le nom désormais. Ils connaissent tous son visage, son nom, son titre, mais aucun d’entre eux ne le mentionne directement… ils parlent de lui en disant tout simplement «lui». Il est rien, il est déjà mort aux yeux de la famille et dès qu’ils le retrouveront… celui-ci connaîtra mille et un supplice avant qu’un Shinigami viennent quérir son âme.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 11 Avr - 7:20

Elle saisissait à peine ce qui se disait dans la pièce. Sawada dono et Sakurada san c’étaient tut et pour une raison inconnue l’atmosphère dans la pièce avait changé rien en l’espace d’une seule phrase. Mais Iori se sentait rassuré par rapport à leurs affaires, comme elle s’y attendait de la part de Sawada, ce n’était pas un homme qui quand il parlait ne pensait pas à ce qu’il dit.

Cependant la jeune femme se posait encore une question.


« Qui est cette personne que vous recherchez avec tant d’ardeur ? »

Plus elle réfléchit et plus elle voyait clair dans ce qui se tramait dans cette famille. Comment un chef de famille pourrait se faire avoir de cette façon ? Iori exhumait sans doute la tombe qu’il ne fallait pas, le clan Sensu voudrait sans doute régler ces problèmes en silence. Mais ! Iori n’était pas femme à pouvoir réfréner sa curiosité, donc de par les conclusions qui se sont faite et les agissements de Sawada et de la Wakagashira, Iori pouvait en déduire qu’il y a eu une trahison. Mais qui ? Qui pouvait briser le pacte, la tradition du je donne ma vie pour le boss. Surement quelqu’un aux pensées vénale et complètement fou de vouloir se mettre à dos l’une des plus puissantes famille Yakuza de Tokyo.

En un sourcillement, elle capta l’attention remettant en place une mèche rebelle et exclama.

« Allons ne soyez pas si silencieux, vous savez qu’en tant que partenaire il nous est possible de vous rendre certains service. »


Iori fit une pause, regardant ces deux collègues si elle pouvait les appeler ainsi.


« Que diriez-vous de me mettre au secret ? Car d’après moi Jumoku dono serait très désireux de vous venir en aide si vous la sollicitez, cela va de soi. »


La shatei-gashira esquissa un sourire des plus satisfait, elle se dit que si les responsables acceptait, Le clan Sensu sera plus que redevable à sa famille. Et de ce fait il ne pourrait plus rien leurs refusé, Iori pensa business jusqu'au bout, après tout l’honneur de Jumoku dono passait avant celui de la famille avec laquelle il était associé.

Elle espérait franchement qu’ils acceptent, cependant il pourrait refuser.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 11 Avr - 16:38

Les doigts fins et halés de Makoto se refermèrent encore une fois en un étau sur sa tasse décorée de végétations abstraites, et le liquide brûlant coula de nouveau dans sa gorge, y déposant son fort parfum d’herbes et de traditions toutes plus ancestrales les unes que les autres. La wakagashira n’avait jamais vraiment aimé le thé nature qu’on servait aux cérémonies et elle s’arrangeait toujours pour l’avaler le plus vite possible afin de ne pas trop sentir son arrière goût de feuilles séchées; mais la politesse idoine à son rang exigeait que ce rituel ne soit pas fait à la va-vite, aussi garda t-elle une expression neutre et posée tandis que coulait dans sa gorge le breuvage à la pâle couleur sinople. Pour une fois, elle avait eu raison de se forcer à respecter le protocole car sa gorgée de thé l’aida un peu à faire passer toute la frustration qu’elle ressentait à l’évocation seule de l’arrestation de Sensu-dono. Buvant donc, elle ne remarqua pas que s’était posé sur elle le regard fuligineux de Sawada-san, cependant elle entendit très distinctement la voix calme et profonde de celui-ci quand il parla, confirmant ses propos et déclarant clairement à Okane-san que le clan n’allait pas baisser les bras pour autant, au contraire.

Pour tout dire, Makoto était pressée d’être enfin devant les tribunaux; elle pourrait alors, (ou du moins si ce n’était pas elle, les yakuzas de Sensu) faire quelque chose de plus concret pour leur Oyabun que de bavarder tranquillement avec les responsables de Jumoku, une tasse de thé bien chaude entre les mains et un bon coussin sous le derrière…tandis que leur symbole à tous, le seul qui aurait du vraiment compter, égrenait désormais les jours en maison d’arrêt dans l’attente de son procès. Malheureusement la justice Japonaise était lente, horriblement lente aux yeux de Makoto…qui n’aspirait plus qu’à une chose: voir Sensu-dono reprendre la place de meneur qu’il avait jusqu’à maintenant, à laquelle elle l’avait toujours vu, depuis son premier jour d’entrée chez les yakuza et même avant, et à laquelle elle souhaitait le voir rester jusqu’à ce que seuls les shinigamis viennent enfin réclamer leur dû.
Alors seulement, ce serait sans doute Sawada-san qui prendrait sa place…mais on en était pas encore là. Comme l’avait si justement fait remarquer le saïko-komon, il ne serait sûrement pas facile de faire sortir l’Oyabun de prison et il faudrait alors aux têtes du clan déployer toute leur prestance ainsi que des arguments rodés pour parvenir à leurs fins.
La jeune femme venait de boire une autre gorgée de thé (ouf ! elle en était parvenue à la moitié) quand Sawada-san lui posa LA question, celle qui était sur toutes les lèvres en ces moments si durs et à laquelle on espérait au plus vite une réponse positive. Malheureusement la wakagashira secoua la tête négativement et déclara:


"Malheureusement pas encore, Sawada-sama…" Non, bien sûr qu’ils ne l’avaient pas retrouvé; sinon le clan entier pouvait être sur que Makoto serait déjà occupée à lui arracher tous les doigts de la main l’un après l’autre afin de lui faire expier le plus cruellement possible la faute impardonnable, inimaginable qu’il avait commise. D’ailleurs, comment une telle idée pouvait-elle avoir pu ne serait-ce que germer dans son esprit ? Trahir Sensu-dono…et le vendre à la police par dessus le marché, entraînant dans sa chute d’autres yakuza…peut-être y avait-il été obligé, peut-être l’avait-on menacé de mort…mais dans ce cas il aurait du mourir dignement en clamant sa loyauté à l’Oyabun…Son nom aurait été honorable; mais aujourd’hui sa sonorité n’évoquait plus qu’une raclure, un bâtard galeux qui partageait les mêmes puces avec tous les corrompus et les pourris de vices de la cité…

"Mais je pense que c’est une question de temps. Il se terre et il est protégé par la police."

**Heureusement pour lui d’ailleurs, sinon il serait probablement déjà mort**

Les paroles d’Okane-san la sortirent de ses pensées. Bien-sûr, la magnifique émissaire de Jumoku-dono avait tout entendu de leur conversation; elle n’en avait d’ailleurs pas perdu une miette, cela se voyait sur son visage. Makoto darda sur la shatei-gashira un regard bleu ourlé de reflets anthracites, détaillant la proposition que leur offrait Okane-san. L’appui du clan Jumoku…Dans leur situation actuelle, une aide extérieure aurait été la bienvenue; mais la situation était à présent si grave que la dette du clan Sensu aurait été trop grande. C’était la raison la plus officielle de refuser, du moins partiellement; mais Makoto en voyait une autre, beaucoup plus personnelle mais beaucoup plus importante selon elle: une trahison au sein d’une famille…était tout simplement une affaire de famille, point. On ne venait pas demander de l’aide à ses voisins dans une querelle familiale; c’était aussi une question d’honneur, et la wakagashira savait pertinemment qu’elle ne se le serait jamais pardonné si elle avait vu les yakuza de Jumoku écarteler le traître à sa place, accomplissant eux-mêmes sa propre vengeance dont elle avait tant rêvé.
Bien sûr, il n’était pas non plus évident de prendre une décision comme ça, sur le fait, sans s’être auparavant concerté avec Sawada-sama. Aussi, pour laisser le temps au saïko-komon de prendre sa décision, et comme Okane-san les pressait de leur dévoiler leur secret alors que, Makoto en était sûre, la magnifique femme savait évidemment de quoi il en retournait (eh oui, l’émissaire du clan Jumoku, Sakurada commençait à le deviner, était habile en affaires, elle ne parlait qu’en litotes et en laissait souvent beaucoup moins entendre que ce qu’elle savait), elle déclara:


"Okane-sama…je n’irai pas, moi non plus, par quatre chemins: il semble que malgré vos nombreuses interrogations sur le pourquoi de la chose, vous avez déjà une idée très précise de la cause de notre situation…"


Makoto avait parlé assez durement; mais être diplomate et courtoise ne signifiait pas forcément se laisser faire, et elle n’était pas le genre de femme à s’adresser avec afféterie à toute personne rencontrée. L’hypocrisie, au bout d’un moment, avait tendance à la lasser: et étant donné qu’Okane-san avait depuis longtemps deviné qu’un traître avait souillé le nom de la famille, la wakagashira n’ajouta rien de plus et attendit la suite des événements. Certes, elle avait eu du mal à parler ainsi, mais la sublime représentante de Jumoku dégageait une telle magnificence, un tel charme, qu’on se sentait irrémédiablement attiré par elle; par conséquent Sakurada s’en méfiait au plus haut point…souvent ce qui était beau dévoilait de fausses promesses.
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Tensui Ikaru
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 11 Avr - 21:00

[Je me permet de m'immiscer dans votre petite réunion après avoir demandé la permission à Okane... néanmoins si cela dérange je supprimerais mon post, ne vous inquiétez pas ^^]

Un long souffle de feu, vapeur brumeuses pour un être qui se cache dans ces reflets d'onde fumeuse. Et puis la cigarette qu'on écrase d'un geste dédaigneux, l'odeur rémanente qui persiste, parfum empoisonné vite estompé par cette aura... effroyable. Seul... il chemine, seul, sans conscience des regards, des murmures, dans son palais de glace il se fraye un chemin jusqu'au coeur de tourments qui prépare la tempête à venir, oeil de cyclone pour un être aveugle à la beauté de la vie et trop sensible à la laideur du monde. C'est comme un accord tacite entre lui et le clan: il se contrefout de l'existence des autres, les autres ignorent son existence.
Solitude, encore et toujours... Prisonnier de cette invitée devenue geôlière, victime inconsciente de son propre passé une fois libéré des supplices exercé par l'extérieur, Ikaru ne faisait somme toute que passer d'une cellule à une autre, malgré son habileté à l'éviter aux autres. Le temps défile, les pas s'enfilent mais ne s'agitent ni ne se pressent malgré son retard. Immuable, il toque à la porte et attend une réponse.

Il ne sait pas...
Il ne sait pas encore que lorsqu'il franchira cette entrée il sera entouré de gens beaux, puissants, plus grands que lui... Il s'en doute seulement. Et comme toujours il s'en fout. L'élite il la connaît et elle le répugne, et ses iris bien trop coloré pour un japonais ne cillent pas lorsqu'il les pose sur une icône, pas plus que sur n'importe quel animal.

Il y a de cela encore peu, le shingiin était enfermé dans son bureau, plongé dans ses dossiers, son regard acéré semblant chercher tels ceux d'un faucon une proie cachée dans les hautes herbes de ces lignes sans grand intérêt mais qui pourtant devaient bien renfermer quelque secret intimement gardé. L'avocat s'éveille, se met en chasse, s'ébroue et part en quête de quelque réponse. Pourtant l'obscurité le perd, la nuit parsemée d'étoiles est devenue ténèbres profondes sans nul repère pour diriger son vol et plonger... Plonger sur les preuves comme le vautour fond sur le rongeur apeuré, exhiber son trophée, envoyer à la face des impudents des arguments qu'ils ne pourront pas réfuter.

Une porte qui s'ouvre, un esprit qui se referme, enrobé de murailles, protégé de blizzard pour égarer les visiteurs loin de ce sein où règnait une douce chaleur, elle aussi envahie de rafales incessantes... les couloirs se suivent, ses pieds les effleurent à peine... son esprit ne tend qu'à un seul but: libérer le Père. Le reste est dérisoire, superflu, et pourtant l'empêche de réfléchir.... car il n'est pas seul.

Ne pas se laisser atteindre, se réfugier dans ce manteau de flocons comme s'il fût de blanche hermine contre l'hiver venant d'Eux... Eux tous qu'il exècre, envie... Eux tous qui ont fini par l'indifférer comme il aime à se le persuader. Ses dossiers à ses bras sont comme une présence rassurante, car l'Enfant a peur... Peur du chemin sur lequel il s'est engagé, car l'Enfant pleure l'innocence et l'insouciance enfuies, l'Enfant ne veut pas... Tous ces salauds et pourris... pitié, je veux m'enfuir d'ici...

Non! Tu affronteras ce monde et tu le vaincras... Cela c'est ta bataille personnelle à mener... Quitte à te damner.
Assez de violence, de larmes, de cris!
Il attend une réponse de la part des occupants pour l'instant protégés par le battant d'une porte, fait fi de cette voix, cet écho perdu au milieu des rugissements glacés...

Tu sais, tout n'est pas si simple que l'on croit... Ces yakuzas ont leur propre passé... Mais pour cela tu devrais t'ouvrir à eux, peut-être mieux accepter cette route esquissée... Où est le bien, où est le mal, la Justice et l'Honneur?
Je ne sais pas...
Je ne sais pas...

Un instant son cou semble ployer ainsi qu'une tête ne supportant plus la couronne d'épines qu'il s'est seul attribuée, ses mèches viennent cacher le cheminement de ses questions hasardeuses... Il pourrait se détourner, tous les abandonner, que l'Oyabun crève derrière les barreaux... Mais son visage se relève, son masque se remet en place, et cet instant non pas de faiblesse mais de questionnement est oublié.

Il n'est pas temps de réfléchir.. pas à ça.
Il est temps d'agir.

Ce monde de pourris, cet univers rongé jusqu'à la moelle par ses rejetons trop voraces... C'est lui qu'il faut sauver.
Mais d'abord se venger.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeJeu 17 Avr - 7:59

Retour à l’état initial, c'est-à-dire un silence des plus complet de la part de Sawada-dono. Il avait posé une question, il devait à présent attendre la réponse. En fait, il avait questionné Sakurada… cependant, sans même qu’elle n’ait besoin de répondre, le Saïko-komon pouvait deviner la réponse. Non, négatif, rien, nul, zéro… dite le comme vous le voulez, la réponse reste la même, mais elle c’était contenter de répondre par un simple «Malheureusement pas encore, Sawada-sama ». Pourquoi l’avoir questionner sur cela alors qu’il connaissait déjà la réponse? Une question futile? Des mots dits pour ne rien dire, pour boucher un silence? Non, pas vraiment, c’était principalement pour vérifier si ce qu’il pensait était vrai. Enfin, ce n’est qu’une question de temps avant que la réponse soit positive. Les Yakuza faisant parti de la famille Sensu cherche Tokyo tout entier, au cas où il ferait l’erreur de ce montrer le bout du nez sans être accompagner par une armée de policiers près à le protéger. Si Sakurada avait eu une nouvelle positive à communiquer à Sawada, elle l’aurait sans doute déjà fait… ou peut-être pas puisque le Shatei-gashira des Jumoku partageait le thé avec eux et que l’affaire en question ne fait que concerner les Sensu. Bien que les Jumoku font affaires avec eux, ce n’est pas pour autant qu’ils ont le droit de ce mettre le nez partout. Les affaires de la famille ne regardent que la famille, cela n’a rien à voir avec les autres clans aussi sympathiques qu’ils puissent être. Il ne s’agit pas d’une échange de service, mais d’un problème familiale, un problème au sein du clan.

Lorsqu’Okane-sama voulut être mise au courant de ce qui ce passe, Sawada-dono garda le silence sur cela. Rien de ce qui ce passe ne la regarde, les affaires entre les deux familles continuent de bien aller et c’est tout ce qui devrait importer. De toute façon, ce n’est pas comme si elle ne se doute aucunement de ce qui ce passe, il sait très bien qu’elle n’est pas née de la dernière pluie. Cependant, alors que le Saïko-komon demeura dans un profond silence, les prunelles tournées vers la Jumoku, la voix de la Wakagashira ce fit entendre et dit exactement ce que Sawada pensait. Communication via l’esprit? Peut-être que oui, peut-être que non. C’était plutôt le fait qu’il s’agit là d’une façon de faire des Sensu. Les affaires de la famille ne regarde que la famille, alors pourquoi est-ce qu’elle ose les questionner? Certes notre magnifique protagoniste n’aurait pas du aborder le point avec Sakurada, mais puisqu’il s’adressait uniquement à elle, ouvrant une parenthèse sur la discutions actuelle, omettant la présence d’Okane-sama, la Shatei-gashira n’avait pas véritablement affaire dans cet brève conversation. Enfin, il préféra demeuré silencieux et poli… pas que s’il aurait pris la parole il aurait été impoli, mais bon, la façon de parlé de Sawada pouvait par moment sembler rude pour les gens n’ayants pas l’habitude de discuter avec ce dernier. Enfin, alors que la Wakagashira répliquait, le Saïko-komon lui en silence ne faisait que prêter l’oreille à l’échange.

Bien qu’il avait depuis un moment sa tasse de thé en main, Sawada n’avait pas bu à nouveau, il ne l’avait tout simplement pas lâché depuis tout à l’heure. Ses prunelles scrutaient le moindre geste de la Shatei-gashira et de la Wakagashira. Silencieusement, il les observait, essayait de lire en elle les prochaines lignes qu’elles allaient prononcé. En regardant Okane-sama, Sawada-dono pouvait facilement dire qu’elle ce doutait de quelque chose, elle n’est pas folle la fille, si elle ne serait qu’une idiote, elle ne serait pas Shatei-gashira, c’est un fait. Enfin, lorsque Sakurada-sama lui a répondu, elle n’a pas dit tout à fait tout ce que le Saïko-komon aurait voulu lui dire, c’est pourquoi ce dernier devra sans doute prendre la parole très bientôt… voir immédiatement.

Relâchant finalement sa tasse de thé et fermant les yeux, il déposa gracieusement ses mains sur ses cuisses. Sa respiration était régulière et lente, affichant très clairement le calme naturel du Saïko-komon… à vrai dire… par moment certaines gens se demandent si Sawada-dono connaît le stresse… ou même s’il connaît toutes les émotions humaines. Il peut ressentir la haine sans l’afficher, il n’affiche plus la mélancolie ni la joie… les sourires sur sont visage sont pour aussi bien dire absent. Enfin il est étrange notre Sawada Kioshi-dono. La douce voix de celui-ci s’éleva alors. Sombre et profonde, elle est à l’image du protagoniste.


« Il s’agit là d’un grand honneur… mais nous ne pouvons accepter le support de la famille Jumoku vu la situation actuelle… »

Laissant ses mots en suspends, il ouvrit les yeux afin de les déposer sur la Shatei-gashira. Le regard sombre de Sawada-dono pourrait sans doute pour certaines personne sembler agressant… menaçant… mais lorsqu’on y portait un peu plus attention il est clair qu’il est dénué de toute émotion humaine. Il la regardait, mais ce n’était aucunement pour ce montrer impoli… il préférait tout simplement cela ainsi… car seul le contacte visuel permet à notre Saïko-komon de mieux lire les gens. Enfin… il continua sa phrase qu’il avait laissé en suspend.

« Je ne crois pas qu’il est nécessaire pour vous d’en savoir plus que ce vous connaissez déjà… »

Cette fois-ci, il ce tut complètement et bu à nouveau un peu de thé. Son sombre regard toujours posé sur la Shatei-gashira, il jeta qu’un bref regard vers la Wakagashira, sans doute trop bref pour qu’elle puisse se rendre compte qu’il l’a observé durant un moment. Il voulait voir sa réaction à ses paroles, à la réaction d’Okane-sama. Concentré, il écoutait uniquement les bruits de la pièce… du moins jusqu’à ce qu’un coulissement de paravent… ou de porte si vous préféré, cependant, le Saïko-komon ne se retourna pas pour voir qui entrait ainsi.


(Réponse médiocre… désolé, sans inspiration)
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Okane Iori
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeJeu 17 Avr - 18:09

Iori se sentait flatté que ces deux personnes reconnaissent son intelligence. Mais elle apprécia moins que ces deux personnes refusent son offre, enfin ce n’était pas bien grave… Iori trouverait quelque chose pour leur faire accepter, rien ne peut rester éternellement privé dans les affaires de Yakuza. Des rapports d’ingérences sont coutumes dans le milieu et le clan Jumoku avait bien l’intention de fourré son nez dans celle du clan Sensu… L’occasion est trop belle.

D’un air posé et courtois, la Shatei-gashira répondit calmement et d’un ton froid.


« Soit. »

Néanmoins… Iori ne comptais pas s’arrêté là, elle avait envie de fournir plus qu’un soutient, elle voulait les aidés à trouver la balance qui les avait mis dans une telle situation, bien sûr contre menu-monnaie.


« Cependant… J’insiste, nous pouvons si vous le voulez faire agir nos informateurs pour votre cause. Comme vous l’avez sous-entendu je ne suis pas stupide… La seule façon de vous retrouvez dans une hécatombe aussi infernale est que vous comptiez un félon dans vos rangs… »


En joignant ces deux mains et d’un mouvement ou elle remit quelques cheveux en place, elle ajouta.

« Vous devez savoir qui sait, depuis le temps… »

Le silence de ses deux interlocuteurs la pesait… Iori ne savait quoi penser, pourquoi ces gens semblait si endormie...? Il devait se presser alors, les vautours tournaient autour de l’homme mourant qu’est Sensu Harada. La jeune femme songeait au Clan Shukon, ces pariât agirai sans doute très vite, encore plus rapidement qu’on le pense… Ces rapaces ne reculait devant rien pour s’approprier les propriétés et territoires de clan mineure et rêvait de faire la peau aux autres clans.

Okane décida de jouer franc jeu donc…


« Ma proposition a été des plus amicale, mais vous devez savoir que nos amis en commun seront plus que désireux de vouloir s’approprier vos marcher par n’importe quel moyen… Après tout vous connaissez la façon de faire de Shukon Gozaburo, qui ma foi est un homme des plus avides… »

En accoudant ces deux bras sur la table et que ses mains soutiennent son menton, elle esquissa un air des plus embêté.


« Vous êtes sûr de ne pas vouloir que l’ont vous prête main forte ? »

Elle attenda patiemment la réponse de ces deux collègues.


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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeSam 19 Avr - 14:41

Makoto disciplinait son souffle en attendant, après ses paroles plutôt rudes, la réaction d’Okane-sama. Sous la table, ses poings ne s’étaient pas desserrés de ses vêtements, mais elle allait finir par froisser atrocement sa jupe si elle continuait ainsi…la wakagashira retira donc ses paumes moites du tissu occulte, lisse comme de l’eau, et but une nouvelle gorgée de thé en remarquant au passage que Sawada-sama ne n’avait pas du tout touché à la boisson verdâtre. Peut-être que lui non plus n’aimait pas ce breuvage…En fait, il restait complètement de marbre depuis le début de l’entretien, ne délivrant ses propos qu’en de rares moments, par intermittence…comme des paroles providentielles, des bribes de phrases à peine esquissées mais qui, par leur rareté, résonnaient avec la prestance d’un gong décisif…ce qui était on ne peut plus logique puisqu’il était l’héritier direct de Sensu Harada-dono…et donc le principal concerné par la situation.

Sans doute le saïko-komon et elle n’auraient pas du aborder ce sujet pour le moins épineux en la présence d’Okane-sama…mais l’ambassadrice de Jumoku-dono, Makoto le pressentait, aurait fini par en parler à un moment ou à un autre, cela paraissait inévitable.
Enfin, et avant même que la magnifique femme ne réponde, la réponse fut donnée par Sawada-sama, sec et précise, à la différence de la réponse de la wakagashira qui, elle, avait été plutôt vague et abstraite. Non, bien sûr, le clan Sensu ne pouvait se permettre d’accepter à bras ouverts l’aide, si on pouvait l’appeler ainsi, que leur proposait Jumoku-dono.


** Un soutien moral sera amplement suffisant **
ajouta Makoto pour elle même, se murant soudain dans un silence crispé et profond qui pouvait un peu ressembler à celui de Sawada…ou à celui d’une statue.

Ces sentiments, ces sensations qui l’assaillaient à chaque fois qu’elle repensait à la cause de l’arrestation de l’Oyabun, elle avait essayé de les refouler, en vain. Mais certes elle n’avait fait que des tentatives timides, sans conviction, du bout des doigts, bien trop insignifiantes pour tenir à l’écart de son esprit cette présence de haine et de mépris qui menaçait à chaque instant de la submerger, de la faire se lever avec fracas pour hurler à Okane-sama en envoyant valser son thé écœurant dans la pièce une remarque du genre « vous ne pensez pas que nous avons assez à faire comme ça ? ».
Mais elle se contrôlait, comme toujours, elle n’était pas wakagashira pour rien. A force de vouloir refouler les émotions les plus ardentes, celles-ci finissaient par se tasser. Un peu. Ou du moins pour les plus faibles et les plus anciennes d’entre elles. Et puis l’ambassadrice de Jumoku-dono n’avait rien fait, elle n’y était pour rien dans cette histoire et il aurait été injuste de reporter sa rancœur sur cette femme…et presque impossible car, Makoto avait du mal à se l’avouer, la beauté de cette femme était telle qu’elle semblait occulter une partie de tout le reste.


** Pourquoi ça me perturbe autant ?... **

Haussant mentalement les épaules, elle en revint à la discussion présente. Sawada-dono, en refusant à Okane-sama le privilège d’être mise au secret des plus importants soucis de la famille Sensu, venait de l’éconduire une deuxième fois; comment allait réagir la shateï-gashira ? Elle n’avait sûrement pas l’habitude qu’on lui refuse des choses, cependant elle semblait être bien assez diplomate pour passer au dessus de son ressentiment personnel.
La suite ne tarda pas à confirmer les pensées de Makoto: ce « soit » était certes courtois mais beaucoup trop poli pour être honnête. La wakagashira se raidit: elle ne s’était pas trompée, Okane-san avait parfaitement deviné qu’un traître avait entraîné leur chute, elle venait de le dire à voix haute et de réitérer sa proposition. De plus, à part une négligence de la famille, il n’y avait pas 36 autres hypothèses, et l’ont était un peu forcé d’en arriver à cette conclusion.
Quand au clan Shukon, Makoto n’y avait même pas pensé; et même si il faudrait sans doute anticiper sa réaction avant le procès de Sensu-dono, il était pour tout dire le cadet de ses soucis actuels. Après avoir soigneusement choisi ses mots donc, et sans même voir que Sawada-san l’observait, Makoto déclara, plus sur la défensive qu’elle ne l’aurait voulu:


"Il ne sera pas dit que notre famille baissera si facilement les bras devant de telles revendications… Rassurez-vous Okane-sama, nos marchés sont parfaitement gérés et contrôlés, et bénéficient de l’intégrité du clan qui est aussi intacte qu’auparavant, même plus encore, contrairement à ce que tout le monde croit." Elle fit une pause, le temps de laisser s’étendre ses paroles. "Quant à la cause de l’arrestation de Sensu-dono, elle restera bien évidemment confidentielle. Mais je vous remercie infiniment de la sollicitude que vous nous portez, vous et Jumoku-dono, nous ne l’oublierons pas" conclut-elle en inclinant la tête.

A peine ces paroles avaient-elles franchi les lèvres de Makoto que quelqu’un frappa et le panneau coulissant s’ouvrit, laissant apparaître une silhouette que la jeune femme connaissait. Tensui Ikaru-san… shingiin de la famille Sensu…Elle avait toujours été intriguée par ce personnage, qu’elle détailla rapidement; il n’avait pas bien changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. Sa silhouette chétive, son visage juvénile, inexpressif et impavide dont les traits aussi fins que des ciselures de marbre ne s’illuminaient qu’au tribunal, était toujours porteur de ces prunelles irisées, d’un viride lamé d’émeraude qui fixaient les trois personnes présentes avec on ne savait quelle expression…Il y avait en lui la même froideur, le même détachement, la même indifférence que chez Sawada-san. Cependant, contrairement à celle froidement calculée du saïko-komon, celle de Tensui-san semblait plus…fluctuante, instinctive, une mouvance à peine esquissée, constituée d’immaculé et de traits d’ombres imprenables où, même si il s’ouvrait une moindre faille, celle-ci n’était pas exploitable…Un cœur encore plus fermé au monde, mais qui dressait devant le visiteur impromptu un labyrinthe inextricable pour l’égarer, plutôt qu’un rempart énorme et large dénué de portes…Converser de longues heures pâles avec son autre…l’unique autre…sous un firmament encore piqueté de myriade d’aérolithes…
Mais aux diable les apparences, car Makoto n’avait jamais connu de meilleur avocat; si quelqu’un pouvait tirer Sensu-dono d’affaire, c’était bien lui. L’invitant d’un geste de la main à prendre place à la table, elle se leva pour s’incliner et le salua du bout des lèvres:


"Tensui-sama…"


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Tensui Ikaru
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeLun 21 Avr - 13:01

Une seule personne...

Une seule personne pour le voir, pour le saluer...
Une seule pour le respecter, une seule pour le rassurer.
Il s'incline, en apparence devant tous les participants de cette secrète assemblée, mais alors que son dos se déplie, que sa fierté se déploie, il n'y en a qu'une qu'il regarde vraiment: Sakurada-san. Une espèce de sourire à peine visible, comme un secret entre deux gamins qui viennent d'enterrer un trésor modifie subrepticement le pli de sa lèvre.


"Veuillez excuser mon retard, mais je rechigne toujours à abandonner des recherches en cours, que celles-ci se révèlent fructueuses ou au contraires malheureuses."

Le timbre était à l'image de son propriétaire: fluet... et froid.

Se protéger... contre cette atmosphère pesante où régnaient tant d'espoirs confus et étouffés, autant de nourrissons avortés... autant de raisons de protéger les gémissements erratiques de l'Enfant brimé.


"Nous avons du travail. Mais préparer la défense de Sensu-dono est une tâche, et même un honneur, donc nous nous acquitterons au mieux, et ce sans avoir, a priori, besoin d'aucune aide. Pardonnez-moi d'entrer dans le vif du sujet alors que je me présente à vous en manquant de ponctualité, mais chacun doit agir vite, et bien. L'heure est grave, inutile de se voiler la face. La présence du clan Jumoku, ici superbement représenté par Okane-sama est un signe inquiétant, car cela signifie que les liens déjà existants peuvent se renforcer... ou se disloquer. Qu'importe: j'aurais besoin d'un résumé de tout ce qui s'est dit en mon absence. J'ose espérer pouvoir me montrer suffisamment avisé afin d'être utile au clan en amenant éventuellement un point de vue nouveau ou d'autres propositions, si vous me le permettez."

Clair, bref, concis...
Ne rien dévoiler, se montrer tranchant et incisif... pertinent surtout.
Cette attitude aurait facilement pu passer pour insolente auprès de n'importe qui, mais force était d'avouer que le shingiin prenait ses affaires particulièrement au sérieux, et devenait directif et limite tyrannique une fois qu'on lui confiait un dossier... en premier lieu avec lui-même. Combien d'heures avaient dansé sur le cadran leur pas de deux, deux fois douze, douze heure minuit, à s'échiner, à s'épuiser... Combien de cendres s'étaient échouées comme une mer de bruine fade et morbide dans ce cercueil noir, cendrier de verre, verre de café, café serré...?

L'Oyabun?
Au fond il n'en avait rien à foutre. Lui ce qu'il cherchait, c'était une notion de l'honneur, quitte à se parjurer, quitte à devenir paria de cette société ainsi qu'un robin des bois rebelle...
Comprendre, expérimenter, chercher... Pauvre enfant, ne joue pas ta vie comme une équation, cobaye de ses propres énigmes mathématiques, quête de solutions, hypothèses incertaines... Chercher, calculer, s'ébouillanter pour mieux créer... des feux d'artifices, des illusions chimiques, des faux semblants... planches de tribunal, scène de théâtre, cène où se repentir, où se condamner...

Parce que, dans le fond...
Il pouvait bien se le permettre...
Personne ne le pleurerait s'il venait à succomber... Car il faisait toujours en sorte que personne n'ait à pleurer...
Regretter.
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeMar 29 Avr - 12:18

Assis exactement comme il était assis au début, le Saïko-komon n’a que légèrement detourné le regard afin d’appercevoir qui entrait dans la pièce. Évidement, il aurait pu le reconnaitre parmi des milliers, Tensui Ikaru, un des Shigiin de la famille. En tant que Saïko-komon, Sawada-dono avait travaillé plusieurs fois avec ce cher protagoniste, mais depuis l’emprisonnement de Sensu Harada-dono, tout les deux doivent travailler encore plus ensemble. Certains disent que tout les deux se ressemblent, car ils sont froid et distant… enfin certes leur similarités se limite sans doute uniquement à ça, car leur type de froideur est complètement différentes. Cependant, il y a aussi leur "amour" pour les détails qui est similaire, le moindre petit détail passe très rarement, pour ne pas dire jamais, innaperçu avec eux, c'est sans doute ce qui fait en sorte qu'ils forment une bonne équipe, mais bon... en même temps ils travaillent généralement chacun de leur côté et connectes les deux bouts ensembles afin de voir ce que sa peut donner. Enfin, malgré sa froideur naturel avec lui, Sawada-dono l'appréciait, non comme un objet, une arme dans les tribunaux, mais comme individu, car selon ce dernier trop peu de gens sont soucieux du détail.
Vous trouvez sans doute ça étrange que Sawada apprécie quelqu'un, mais ce n'est pas parce qu'il est froid et distant qu'il n'aime personne... enfin aimé est un bien grand mot, mieux vaut dire apprécier puisque l'amour véritable il ne connaît pas vraiment ça. Disons que la relation entre Tensui-sama et Sawada-dono est plus ou moins complexe dans sa simplicité... ça rend confus n'est-ce pas? Bien que certaines personnes pourraient croires que leur relation dépasse le niveau professionnel, c'est pas vraiment le cas... à vrai dire ce qui les unis principalement c'est leur quelques similarité, ils sont colègues, mais pas vraiment amis. En fait... c'est une étrange amitié... ils sont liés... enfin un peu trop complexe pour élaboré complètement sur le sujet en quelques lignes. Pour l'instant, mieux vaut en revenir à la discution actuelle entre nos quatre protagonistes.

Sawada écouta les quelques paroles de Tensui-sama, mais ne dit rien immédiatement. Sa tasse de thé à la main, il buvait quelques petites gorgé en silence, le seul bruit qu'il émétait était à peine audible et provenait du thé lorsqu'il l'avalait. À vrai dire, il écoutait tout ce que les gens autour de lui avait à dire après avoir pris la parole, puisque ce dernier n'avait rien ajouter depuis qu'il a très clairement donné sa réplique à la Shatei-gashira. Il écouta Okane-sama et Sakurada-sama échanger un peu, mais ne dit rien. De toute évidence, le Saïko-komon avait sans doute un peu vexé Okane-sama en refusant son appuis, mais cela ne faisait rien, elle devait mettre son égo de côté afin de créer aucun comflit entre les clans. L'égo, est-ce que Sawada-dono avait mis son égo de côté lui? Il n'a pas dit ses mots avec son égo, mais avec sa tête. Le clan n'a pas besoin des autres, ils savent très bien que l'homme qu'ils recherches est toujours à Tokyo et protégé par la police, ils ne se risqueront pas de l'attaquer, pas immédiatement. Ils vont attendre qu'ils ne soit plus sous leur protection pour lui rendre la monaie de sa pièce.

Il but et déposa sa tasse sur la table, puis ses mains sur ses cuisses. D'un geste gracieux, mais rien de féminin, Sawada invita sans le moindre mot le Shingiin à venir les rejoindres. Suite à cela, comme le veut la coutume, il lui versa un peu de thé et lui tendit avant de finalement prendre la parole. La voix de Sawada-dono ce fit donc à nouveau entendre après son long silence.



"Et bien... Tensui-sama... pour tout résumé nous venons tout juste de refuser l'offre d'appuis de la famille Jumoku... cependant comme convenu, les affaires entres les familles resterons toujours actives..."

Il fit une pause, jeta un coup d'oeil à Okane puis à Sakurada avant de fermer les yeux et de poursuivre.

"En ce qui concerne la défense de Sensu-dono... il nous sera possible d'en discuter en privé... cher Tensui-sama..." Il ouvrit les yeux et regardit Okane-sama "ce n'est pas que je n'ai point confiance en vous... c'est simplement une question de principe"

Il dit cela froidement, sans afficher aucune affection particulière pour la Shatei-gashira. Ce n'est pas qu'il ne l'aimait pas, c'est simplement qu'il ne veut aucunement que les gens de l'extérieur de la famille entre dans cette affaire. Il y a déjà Tensui-sama et notre Sawada-dono sur l'affaire, le clan Sensu au complet, alors pas besoin que les autres soient au courant. Cela n'a rien à voir avec l'égo de Sawada-dono, car il ne s'agit pas d'un homme possédant un égo démesuré... bien que certaines gens disent que oui. Il n'est pas snobe, il est froid c'est différent. Il est ainsi avec n'importe qui... mais bon certaines personnes ne font pas la différence.

"Enfin... je ne crois pas que nous avons réellement besoin d'ajouter quoi que ce soit... la situation est très clair il me semble... l'entretien tire donc déjà à sa fin... à moins bien entendu que l'un d'entre vous souhaite apporter un point pertinent à la conversation..."

Il se tut, regarda Okane-sama en silence. Le regard sombre de Sawada aurait pu être pour certain menaçant ou même intimidant, voir potentiellement impoli, mais si la Shatei-gashira était offencé, elle ne l'affichait pas... du moins pas encore. Froid et distant, il la regardait, attendant une réponse, une réaction. On pourrait croire qu'il ignorait les deux autres, bien que ce soit pas le cas... il était tout simplement plus attentif à ce qu'elle pouvait faire ou dire.

(Court, nul, plein de faute... et sans inspiration désolé du délais aussi)
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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeVen 2 Mai - 18:40

Iori se sentait pointé du doigt et acculé de toute part. Depuis l’arrivé du Shigiin du rattaché au clan Sensu, les choses se sont quelque peu précipité. L’angelot, si elle pouvait se permettre d’appeler l’avocat fraichement débarqué ainsi ne faisait pas son âge. Il ressemble plus à une de ces stars du Jrock que la petite Sora lui faisait écouter, androgyne, l’air maigrelet. Cependant la finesse et les traits de son visage ne pouvaient déplaire, Iori reconnue qu’il avait un certain charme.

La Shatei-Gashira dans toute sa grâce se releva et observa la salle, replaça sa mèche rebelle derrière son oreille et s’exclama.


« Je ne voudrais point être une gêne pour vos affaires. Cependant je voudrais ajouter ceci. »


Elle regarda franchement Sawada-dono.


« Ils se sont déjà mis à bougé. »


Mystérieuse et énigmatique, cette réplique était destinée à leur faire fonctionner les méninges. Iori savait de qui elle parlait, elle n’avait pas envie d’en dire plus car pour elle c’était clair et pour eux aussi sa devrait l’être. Car après tout leur ennemi commun ne pouvait se faire oublier de la sorte, bien qu’officiellement cet ennemi ne resterait pas là sans rien faire et attendre que Sawada se charge de renflouer la famille.


*Que les choses sont prévisible.*


De sa propre expérience Iori savait qu’il ne fallait pas trop faire voir de se qu’elle ressentait dans son travail. Après tout elle est l’ambassadrice de Jumoku-dono, toutes les paroles qu’elle à prononcé sont la prolongation de ces propres mots. Informer et aidé la famille en danger ne la regardait plus, elle avait décidément fait assez d’ingérence dans les affaires des Sensu et donc décida de se retiré.

Encore une fois Iori regarda l’assemblée présente dans la salle, des personnes compétente et confiante dans ce qu’elle accomplissait, c’est ce qu’elle peut voir en ce moment. La Shatei-Gashira trouvait dommage qu’ils soient dans cette situation plus que honteuse et humiliante.

La jeune femme s’inclina poliment et avec respect elle s’adressa à la populace.


« Je vous remercie de votre hospitalité, sachez qu’il sera rapporté le moindre mot de ce qui a été dit en ces lieux à Jumoku-dono. »


Elle en avait fini pour aujourd’hui, délicatement elle tourna les talons et d’un pas gracieux se dirigea vers la porte. Porte qu’elle ouvrit et une fois passé l’arche referma celle-ci qui ferait qu’elle ne soit plus dans la confidence du clan Sensu. Iori poussa un soupir d’apaisement, la tension était forte. Maintenant la yakuza se dirigea presque tout de suite après vers la sortie où sa voiture et son chauffeur l’attendait.


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MessageSujet: Re: Au son d'une bougie   Au son d'une bougie Icon_minitimeLun 5 Mai - 13:49

Après avoir salué Tensui-san lors de son entrée, Makoto se rassit et reprit sa tasse en main, la chaleur de celle-ci sur l’épiderme de sa paume lui faisant du bien; elle observa du coin de l’œil l’avocat se faire servir du thé par Sawada-san et s’excuser de son retard. La wakagashira dressa ensuite l’oreille, attentive. « Malheureuses ? » Elle espérait qu’il ne parlait pas du procès en cours de Sensu-dono, car si même Tensui-san en personne ne pouvait rien faire pour la défense de leur Oyabun, on ne verrait plus la tête de ce dernier avant bien longtemps. Le jeune homme poursuivit son discours, la sortant légèrement de ses pensées; il demandait un résumé de ce qui avait été dit en son absence, et venait, ayant en un clin d’œil compris la raison de la venue d’Okane-san, de confirmer lui aussi ce qui s’était dit en son absence: l’offre du clan Jumoku, bien qu’honorable (dans les apparences du moins) avait été refusée. Sakurada eut un sourire mental satisfait et se cala plus confortablement sur le coussin sur lequel elle était assise, se préparant pour une nouvel phase de « l’affrontement » verbal entre les participants. Trois contre un, c’était inégal, mais trois en difficulté et un qui pouvait parfaitement tirer bénéfice de la faiblesse momentanée des autres, si toutefois on pouvait parler de faiblesse. Le tout était de jouer habilement, un pas en avant, une esquive, une contre-attaque; et tout le monde se devait de maîtriser cet art, au sein des têtes pensantes d’un clan.

Car l’horloge égrenait les secondes et tout se poursuivait, inexorable et mesquin, comme dans une grande comédie théâtrale…
Sawada-san mit ensuite fin à l’entretien, congédiant avec politesse mais avec une retenue qui voulait tout dire Okane-san. En fin de compte elle se voyait renvoyée comme un vulgaire laquais, en exagérant bien sûr, mais sans avoir obtenu du tout ce qu’elle désirait. Elle semblait d’ailleurs avoir été quelque peu intriguée par l’apparence de Tensui-san; mais bien heureusement on ne s’arrêtait pas vraiment, au sein du clan Sensu, à ce genre de détail: tant qu’une personne était efficace, son genre n’importait qu’un minimum. Makoto elle-même, si l’on faisait exception de son corps, avait tout juste l’air de sortir de l’adolescence avec sa coupe de cheveux en pétard.
Le dernier mot d’Okane-san, il fut pour Sawada, et ce fut une mise en garde. Bien sûr la wakagashira n’en avait pas perdu une miette mais elle ne cilla même pas; ce point là de la conversation avait été déjà abordé et pour elle, clos. La famille Sensu n’était pas un groupe qui se dégonflait à la première menace extérieure, et heureusement, sinon ils n’auraient pas tenus bien longtemps. Certes ils s’étaient fragilisés ces derniers temps, mais le sentiment de solidarité et la cohésion interne face à cet événement n’en était que plus forte; on travaillait activement pour se sortir de ce mauvais pas et, dans le pire des cas…Sawada-sama était là.
Makoto se leva et s’inclina pour saluer une dernière fois Okane-san, qui dressait sa callipyge silhouette presque avec déconvenance dans la pièce d’un enrageant classicisme.


"Le clan Sensu vous remercie également en mon nom, Okane-sama. Nous avons été ravis de vous accueillir ici, et nous rendons honneur à l’intérêt que vous nous portez, vous et Jumoku-dono."


Merci et au revoir, aller ouste, je ne sais pas pourquoi ni comment c’est même la première fois que ça me le fait mais tu me déranges avec ta beauté. Bizarre non ? Oui, ça n’avait pas cessé de titiller Sakurada pendant tout l’entretien, la perturbant; à croire que toutes les personnalités possédaient un fort charisme, ce qui à la réflexion était parfaitement logique…mais là c’en était trop, elle avait été déconcertée et presque éblouie. Qu’allait-il s’en suivre ?
Okane-sama sortit, altière, sa cascade de cheveux moirés glissant dans son sillage en renvoyants des reflets liserés, et le calme retomba d’un coup sur la pièce, un silence presque inhabituel qui régnait, plein de sentiments cachés et de désirs inavoués, seul témoin de la scène...
Makoto attendit quelques secondes, pour l’usage, et se tourna ensuite vers Tensui-san. Elle venait de finir sa tasse de thé et dans le récipient, une petite flaque vaguement verdâtre oscillait avec indolence, comme une pendule dans sa caisse, inexorable…


"Tensui-san, comment allez-vous ? J’ose espérer que vous êtes porteur de bonnes nouvelles. Comment se présente la défense de Sensu-dono à cette heure ?"
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