Sous les rais d'une ombrelle... (PV: Seiren)

La foule...

Il la hait, il l'abhorre...
C'est pourquoi il s'y fond, c'est pourquoi il s'y perd, poisson d'arc-en-ciel sur pellicule bichrome, chaleur de gel, jouvencelle fuyante, jeune nonne perdue dans cette vaste orgie de personnalités factices, d'attirails comme autant d'alliances pour se lier, d'aimants pour se corrompre et s'attirer.
Pouah! que tout cela le débecte! Et ces couples qui s'embrassent sans vergogne, exposent imprudents leur bonheur impudent...

En apparence?
Il s'en fout!
Mais alors, si vous saviez... Ils pourraient tous coucher devant lui, reproduire la folie infernale des antiques bacchanales, il ne cillera pas d'un cil.

Mais elle...
Il sent son coeur heurter sa poitrine... c'est si lointain, ténu encore comme quelque balbutiement, babillement d'enfant... Il la contemple sans pouvoir la cerner. Au sommet de son art, diriger le rythmique organe d'une foule entière, du multiple chaos faire un grandiose unisson... Réunir par delà les âges, les nombreuses barrières...

Il finit par s'enfuir.
Lui, le fier avocat, si droit et rigide...
Il erre dans les rues, sans s'expliquer sa déconvenue... Il en rit même à un moment, de ce timbre jauni qu'on prête aux éclats amers. Foutue mélopée. Tout cela n'est que mise en scène, qu'un show destiné à accroître sa popularité... Bon dieu, mais qui est-elle? Pourquoi lui laisser ce nom et cette ombrelle...

Le mystère l'attire, essaim fatal dessinant à même ces exhalaisons d'aube d'agonie la trame du dessin dans lequel se précipiter lorsque l'on cherche à éviter... tous ces méandres, ces détours trompeurs, ces attraits charmeurs.

C'est ce même jeune homme, malgré sa modeste taille et sa silhouette gracile, qui entre d'un pas ferme et déterminé dans le hall de cette célèbre boîte de production. Tous ces gens qui le regardent bizarrement à cause de l'ombrelle qu'il trimballe, il les ignore, il les emmerde... Il n'a plus qu'une seule hâte: se débarrasser de ce morceau de vie, cet objet qui ne lui appartient pas. Il n'en a rien faire de cette fille, de ses identités, de sa musique et ses jeux... Il s'avance jusqu'au comptoir, et c'est d'une voix calme et posée qu'il s'adresse à la secrétaire placée derrière.

"Bonjour. Ceci appartient à Seiren... vous serez assez aimable de bien vouloir le lui rendre je vous prie..."

Combien de fois a-t-il répété cette phrase dans son esprit? L'avocat austère a remis ses oeillères, et ne seraient l'étiquette et les convenances qui le clouent mieux que n'importe quelle lance à sa croix de rigueur, il fuirait sur le champ ce lieu où elle peut survenir à n'importe quel moment...

Ne pas s'attacher... qu'importe le prix, cela fait trop mal... Ne pas même songer à regretter... ne pas même songer. Y songer. Tel l'enfant qui l'entraînerait sur les chemins ardents de la déraison, la fée facétieuse le guidant vers ce manège turbulent, chatoiement incessant, enfermer au placard ces bribes d'espoirs...

Ne pas douter, ne pas s'interroger... je ne veux pas goûter à ces délices si c'est pour les perdre à nouveau... Je ne veux pas... Je ne peux pas...

Quoi?
Mais quoi donc?

Et cet honneur, et cette indéfectible loyauté... Crois-tu donc que tu y sois attaché? Qui sers-tu? Que veux-tu? Pauvre pantin qui croit manier des fils mais ne fait qu'arranger les consciences à la mesure du machiavélisme de tous ceux que tu exècres et admire, poupée abandonnée, tu voudrais tant au fond...
Qu'une fillette te ramasse et te serre fort contre son coeur.

Et tels deux enfant éternels, cheminer dans les joies et le silence qui nous berce, nous unit et nous peine... sans jamais que nos doigts entremêlés ne finissent par se desserrer.

Kuroi namida nagashisakende mo
Shiranu kao de ashita wa kite
Onaji itami ni butsukaru, sonna hibi wo tsuzukeru nara
Tooku kiete shimaita
Wagamama to wakatte mo

Les yeux fermés et les mains agrippées sur le micro, Yûko reprenait son souffle. Fichu remix. Fichus japonais qui aimaient les remix. Les fans adoraient Kuroi Namida, la réclamaient sans jamais s’en lasser alors la direction avait exigé qu’on exploite le filon jusqu’à l’épuiser. A chaque album, c’était la même chose : il fallait glisser ce morceau quelque part, le remixer quitte à le massacrer.

- " C’est bon. On en refait une autre pour voir. "
- " C’est nul, oui. Pourquoi je suis obligée de chanter ça ? Ce n’est pas une ballade à la base. "
- " C’est prévu dans le disque. "
- " Mais je m’en moque, c’est juste moche. "

Les sourcils froncés et la moue boudeuse, elle avait tout de la gamine capricieuse et bornée qui tapait du pied à la moindre occasion sans pour autant oser se rebeller vraiment. Et parce qu'elle savait déjà qu'elle ferait tout ce qu'on lui dirait, elle se dirigea vers la sortie de la pièce avec un soupir las.

- " Où est-ce que tu pars, Yûko ? On n'a pas fini. "
- " Me chercher de l’eau. "
- " Alors dépêche-toi de revenir. Tu as une séance photo après et… "
- " Hai hai ! "

Elle ne laissa pas le temps à son agent de continuer et fila aussitôt dans le couloir. Le masque ne tarda pas à se fissurer alors qu’elle entrait dans l’ascenseur vide. Assise à même le sol, elle observait, les yeux mi-clos, les étages défiler. Les chiffres s’éclairaient un à un, égrainant un compte à rebours. Mais les grains de sable s’écoulèrent rapidement. Trop. Tellement qu’elle leva un regard surpris sur les portes qui s’ouvrirent sur le hall.

Déjà…

Déjà elle se relevait prestement, ses mains venant débarrasser son pantalon de quelques poussières.
Déjà elle souriait, ses yeux rougis pour seuls témoins de sa fatigue.
Encore et toujours… un masque qui lui colle à la peau comme du napalm, un poison qui l’étouffe et la tue.

Une voix attira soudain son attention. Il n’avait pas fallu longtemps pour se souvenir des circonstances dans lesquelles elle l’avait entendue et en quelques foulées, elle avait rejoint Ikaru. Sans avoir rien prémédité, elle vit sa main se saisir d’un bras et l’entraîner de force avec elle dans les couloirs d’Izanami Records.

- " Retarde ma séance de photos, Mina ! " lança-t-elle à la standardiste.
- " Mais… "
- " C’est un ami, ne t’en fais pas ! "

Elle ne le relâcha qu’une fois la porte d’une cabine de prise fermée. Se laissant tomber dans l’un des fauteuils, elle fixa son captif, songeuse, un long moment avant de lui sourire brusquement. La lassitude de ses yeux noirs cachée derrière ses paupières, elle pencha la tête sur le côté, sa chevelure fraîchement frisée par un coiffeur la faisant étrangement ressembler à un chaton.

- " Merci. C’est épuisant d’être Yûko parfois. "

[Paroles : Kuroi Namida, Anna Tsuchiya inspi'NANA (Blast)]

Les pieds égrenant sur le sol la rythmique de son coeur qui s'affole, battant la chamade en écho aux pas qui s'enchaînent, se suivent et se poursuivent sans se trouver, le jeune homme sentait cette main posée sur son poignet brûler ses chairs plus sûrement qu'une ostie consacrée le ferait d'un vampire.

Tout s'était passé vite, si vite...
Il voulait partir, il était déjà prêt à s'en aller, que ses jambes l'avaient propulsées directement là où il ne souhaitait pas aller... pire! Là où il souhaitait plus que tout ne pas pénétrer précisément pour éviter de rencontrer la jeune fille le traînant à sa suite.

Vénérables kamis...
Je vous honore pourtant comme il se doit. Qu'avez-vous à me reprocher pour envoyer à mes trousses ces créatures diaboliques que l'on nomme femmes et qui s'échinent en ce moment à tenter d'améliorer leur image? Mais c'est trop tard vous dis-je! Trop tard...
Le mal fut fait, il y a de cela des années, mais la blessure est encore vive, saigne à chacun des baisers surpris dans la rue ainsi qu'un hibou désorienté s'éveillant sous le miel d'aurore, aveuglant ses yeux rétifs à ces visions d'une tendresse soi-disant oubliée... cette chaleur redoutée.

Fixant l'artiste, il hésitait entre un cinglant "Ravi d'avoir pu vous aider. Maintenant j'ai à faire" ou quelque autre phrase bien sentie du même degré d'amabilité.

Mais voilà, il y avait ce regard... Ce regard qui dit la fatigue de devoir lutter, contre les autres, contre soi avant tout, ces prunelles comme deux râles de jour, deux soupirs de lune... Nostalgie, douleur à la fois vive et contenue, mélancolie... Grandeur et décadence.
Ce regard qu'il ne connaissait que trop. Qu'il croisait chaque matin dans sa glace avant de ne pouvoir supporter son reflet sans ces atours mensongers qui avaient fini par lui coller à la peau...

L'avocat finit par se laisser tomber sur une chaise et soupira, prenant sa tête entre ses mains afin de mieux cacher ses yeux cernés... Au moins avait-elle, Elle, encore le force de pleurer. Peut-être trouverait-elle également le courage de se relever, combattre non pas sa propre identité, mais ceux qui jouaient d'elle comme une marionnette que l'on jette une fois usée... Jolie poupée fragile, brise qui se brise, s'éteint d'un souffle évanescent... brise que l'on chasse d'une expiration brumeuse... porcelaine de cristal manipulée par ces enfants grossiers.

Elle était certainement davantage en danger... et paradoxalement plus proche de la délivrance. Lui était intouchable, ferme et dur comme une roche ternie à l'abri de sa coque de lave gelée, de souvenirs entretenus pour ne pas oublier... pour mieux oublier d'avancer, progresser. Ferme et dur comme un diamant découvert sous cette robe d'austérité généralement arborée par ceux trop prompts à condamner le péché... brillant trésor, toujours minéral cependant.

Je n'ai pas envie... Je ne veux pas écouter son discours... pitié ne me force pas à me révéler... Garde ce courage, moi je ne peux pas... Je vais te blesser si tu me laisses entrevoir... ta peine, tes peurs...
Conserve ce qui t'es intime et précieux.
Je n'en ai rien à faire. Tu entends?! Chacun son bouge, ses cloaques et ses paradis, cela ne me regarde pas, je ne suis pas concerné par tes tourments, j'en ai suffisamment merci. Non, en fait ma vie est très bien, et je suis sûr qu'au fond c'est pareil pour toi alors arrête de geindre un peu, tu m'emmerdes, arrête de t'arrêter sur le négatif...

Mais voilà, il y avait ce regard, et cette voix qui parvint à le faire trembler comme il n'avait plus tremblé depuis... oh ciel, si jeune encor, pourquoi tant de pleurs, tant de méfiance...? Cette voix qui l'atteint et le brûle mieux qu'une lame chauffée à blanc alors qu'il cille, finit nerveux par se relever, marche de long en large, s'allume une cigarette dans un réflexe désespéré, l'éteint presque aussitôt dans le cendrier, cherche à échapper à ces prunelles, craint de se tourner vers elle et paradoxalement recherche sa vue. Soudain il lui fait face, la fixe, hésite... reprend sa marche... un pas... deux pas... trois... il s'arrête, se sent prêt autant qu'un lâche peut l'être, aimerait l'affronter...

Et puis soudain il se referme.
Mesure de sécurité, bouclier inconscient, il rallume sa cigarette, inspire ce poison comme un malade respirerait à grandes goulées l'air pur de la montagne, rassuré et apaisé soupire presque de soulagement. Tout va bien... je suis en vie, j'ai un boulot que j'adore, un train de vie plutôt aisé... Après, pour les "problèmes"... je finirais par les résoudre... un à un... pour mieux me retrouver...

Seul.
Désespérément seul...

Sans même savoir ce qu'il fait, il finit par s'asseoir aux côtés de la belle, lui qui d'ordinaire fuie toute proximité et l'Enfant exhale comme un mourant sa dernière volonté

"C'est encore plus dur d'être soi..."

Elle l’observait derrière son sourire, presque gênée d’avoir enfermé le lion dans une cage. Du regard elle s’excuse, le supplie de lui accorder encore un moment ou deux de répit. Parce que c’est un inconnu, elle peut le lui demander. Après, promis : elle ne demandera plus rien, les fils de leurs vies, de leurs ersatz de vie ne se croiseront plus. Elle continuera à nager vers l’horizon sachant qu’aucun rivage, aucune île ne n’apparaîtra pour la protéger de ce monde où elle se noie toujours plus. Lui pourra faire ce qu’il veut, elle ne viendra plus le déranger.

L’odeur âcre du tabac éveillait en elle une envie de fumer. Fumer quelque chose qui lui offrirait une joie superficielle, un bonheur fictif qui n’existerait que le temps d’un soupir. Et boire. Boire beaucoup, boire vite, boire sans frein et sans mesure. Ne plus savoir, ne plus penser.
S’échapper sans savoir où, se moquer même de la destination. Aller tout droit, même si c’est dans le mur. Parce que c’est la course qui compte. C’était ce qu’il disait toujours : il n’y a que la course qui compte. Il faut courir, courir vite et sans reprendre son souffle. S’asphyxier jusqu’à en crever.

Lorsqu’elle le voit s’installer à ses côtés, elle se raidit. Malgré l’apparence juvénile de l’inconnu, c’était elle l’enfant capricieuse. Les muscles de son dos se tendent alors qu’elle attend sagement la réprimande, la sentence comme un condamné attend la hache sur la place publique.

- " C'est encore plus dur d'être soi... "
- " Mais moi, je ne suis que Yûko. "

Seiren n’est pas. N’est plus. Ne reste que ce sourire, que cette joie. Des mensonges : rien n’est vrai, tout est faux. Faux, faux. Encore et encore.

Un sourire qui ressemble à une grimace de cirque.
Un rire superficiel qui ne rime à rien.
Un regard qui se dérobe sous l’ombre d’une soie noire.
Et un bonheur dissonant de faux. Comme un bel écrin qui serait vide.

Quelque chose d’inutile.

A toi dont je ne connais même pas le nom... à toi, je peux le dire. Tu t'en moques. Tu n'y gagnes rien, tu n'y perds rien. Alors c'est comme si je faisais cet aveu dans le vide, ça ne compte pas. Lorsque je sortirai d'ici, je sourirai de nouveau et ce sera comme s'il ne s'était rien passé.

Tu comprends ?

La lassitude le gagne, comme une berceuse du passé, comme un monde fait de langes où s'endormir... Rêver... pour ne plus jamais... jamais... jamais...
Se réveiller.

Le réveil, ce sont les cris, le scalpel qui cisaille, l'air qui imbibe les poumons... Respirer fais mal, sentir fais mal... Vivre fais mal.

Alors il ne vit plus. C'est une mécanique bien huilée, un rôle sur mesure, rôdé à sa juste mesure... Mesure en réponse à la démesure, désillusion en réponse aux illusions... Que de contraires qui se trouvent et pourtant... s'il n'y avait eu ce "dé" inverser... Comme il aurait aimé... continuer de rêver.

Maintenant il vole, s'agite dans la gueule du chat qui le libère seulement pour mieux le mordre, l'enclaver, le griffer... il se heurte, se perd, se fuit et se cherche tout à la fois...

"ça suffit..."

Assez de plaintes vaines, assez de sourires distillés comme des poisons, comme une drogue pour des paradis faux, pour des univers de discord... Assez de bruits, assez de tout, trop de rien... Il agrippe sa main, son poignet osseux se resserre sur ce velours de femme, et l'entraînant à sa suite, il parcourt le chemin en sens inverse, se joue du temps et de ses aiguilles, les remonte pour mieux prendre son essor... Loin de cette atmosphère pesante, de ces gens, de cette foule,de tous ceux qui croient connaître... Yûko.

Il la hait déjà. Ce double qu'il devine, qu'il pressent, pour trop connaître l'habitude d'endosser... une fonction, un nom. Il ignore la standardiste, il se rit des lois et du reste du monde, crache sur les conventions pour avoir l'impression d'être libre... Juste un instant.

Le béton semble n'être là que pour eux, tracer comme un tapis vermillon jusqu'à sa petite coccinelle. La bête du bon dieu... quel meilleur moyen d'aller au ciel? Il ouvre prestement la portière et se tournant vers la belle, sans fuir son regard l'invite de ces mots:

"Je vous en prie... Montez."

La main qui s’était refermée sur son poignet, Seiren la fixa sans comprendre. Que voulait-il ?
A peine le temps de se poser la question, pas le temps d’écrire le dialogue, d’improviser une réplique, pas le temps non plus d’ajuster le masque. Le décor avait déjà changé. Nouvelle scène, les rôles s’étaient inversés alors qu’ils traversaient les couloirs familiers jusqu’au hall. Les regards étonnés, les appels qu’on leur lançait à la volée, elle les laissait s’écraser à terre, ne pensait même pas à les recueillir.

Elle ne voyait que cette main qui l’entraînait elle ne savait où. Le mouvement de l’homme, elle ne l’avait pas prévu, elle ne l’aurait pas même imaginé. Les yeux grands ouverts par la surprise, elle le suivit docilement, trébucha avant de calquer ses pas sur les siens.

Les cils battirent une fois, deux fois alors que les bruits de la rue la faisaient brusquement reprendre pied avec la réalité. Hébétée, elle faillit percuter l’inconnu de plein fouet lorsqu’il s’arrêtait devant une voiture.

- " Je… "

Je quoi ? La bouche entrouverte et rougissante, elle ne savait que répondre à l’invite, à la porte qu’il lui ouvrait. Seiren se raccrochait à Yûko comme un enfant avait besoin de ses deux roulettes pour pouvoir avancer à vélo sans trop tomber. Elle qui ne connaissait que le cadre faussement chaleureux et structuré du studio, que le vide angoissant de son appartement…

Où mène cette porte ?
Donne-t-elle sur le ciel ou seulement sur le vide ?

- " Yûko ! Tu as encore du travail ! "

Le cri qui résonna dans son dos déchira toutes ses appréhensions, toutes les questions comme autant de papiers inutiles et Seiren se vit envoyer Yûko, elle et tout ce qu’elle impliquait, aux orties. Comme l’instinct nous ordonne soudain de battre des jambes pendant la noyade, d’ignorer la fatigue et le froid pour aller chercher une inspiration salvatrice, elle se vit devenir cette Autre qui s’installait sur le siège passager, passait la porte de secours qu’on lui ouvrait sans aucune hésitation désormais.

Appuyée contre le dossier, le regard vaguement tourné par la fenêtre, Seiren semblait à peine voir le décor qui défilait sous ses yeux à l’ébène hanté. Pas de sourire. Plus de sourire. Cette rébellion, ou du moins il lui semblait que c’en était une, et la montée d’adrénaline avaient épuisé le peu de volonté qui faisait encore tenir son masque.

- " Merci ", balbutia-t-elle alors qu’ils s’arrêtaient.

Lorsque les chemins se croisent et s'entremêlent

[ J'espère que ça ira. ]