~~Shogunade (Iori <3).

Et alors on se retrouvait devant un putain de machin plein à craquer de pervers et de pauvres niaises à moitié à poil sans même arriver à se rappeler pourquoi. Le big néant genre l’effet papillon. Gros abyme dans ta mémoire. Genre, vilain bug dans le disque dur. Genre t’avais passé la journée complètement défoncé et du coup t’étais une grosse loque.

« Yeah, coco frétille d’impatience. »

Coco ? Mais de quoi il parlait ce con ? … « Youhou, Jô-Kun. T’fais quoi là ? Tu dors ? » C’était plutôt de la divergence mentale. Jôan se trouvait actuellement sur une planète appelée… « Merde ! Qu’est-ce tu fous ? Grouille. » Putain… Mais c’était… L’établissement à cette chère Okane ! Et bien au moins son connard de pote ne l’aurait pas ramené ici pour rien. Drôle de coïncidence. A moins que cette petite sortie ne fut proposée par Jôan lui-même. Rien à foutre. Valait mieux ne pas chercher à comprendre.

Son copain Y (oubli momentané de son patronyme, ça reviendra…) poussa donc la porte de ce concentré de pétasses avec un zeste de bons gros pervers. Huuuum, succulent mélange. « Tu peux me dire ce qu’on fout ici ? Enfin tu sais très bien que je ne suis pas censé fréquenter ce genre d’endroits.
- On s’en fout. Moi je l’ai la majorité. Et depuis quand tu respectes les limites fixées aux mineurs ahaha ? »

Marquait un point. Okane devait se trouver dans son joli bureau en train de violer une de ses employées. Jôan il l’aimait bien. Enfin… Un bien grand mot. Disons qu’il la supportait par le simple fait qu’elle était lesbienne. Et puis elle et lui avait conclu leur petit arrangement depuis longtemps, c’était un bon deal. Quelques filles qui passaient par là le saluèrent : « Konbanwa Jôan-Kun ! » et comme d’habitude elles se prirent un vent, mais elles s’y attendaient maintenant. De plus elles étaient très sollicitées et n’avaient guère le temps d’attendre une réponse. « Connard, tu caches bien ton jeu ! Tu joues le petit innocent et en fait t’es un… » Le passage d’une sublime créature aux nichons genre Yoko Matsugane le fit taire, comme l’arrivée du messie. Et il aurait sûrement sa chance le salaud, car il était bien foutu. Genre made in Photoshop, 1m85 et plus, des cheveux longs L’Oréal, un corps parfait… Ce qui lui valu à une époque lointaine lorsqu’il était encore en secondaire des notes proches de 100% en sport et un fan club. Et d’ailleurs ce n’était pas la modestie qui l’aveuglait, ce connard y allait de ses « ore-sama » à tout va. Jôan était presque ridicule à côté d’un géant pareil. Lequel était déjà lancé à la poursuite de sa proie, abandonnant le libertin comme un con à l’entrée. Sale chien. C’est alors qu’au milieu des fourmis Jôan aperçut enfin Sayuri-San et s’avança pour lui parler : « Salut. Dis, t’as jamais suggéré à Okane-San de changer le nom de cet endroit ? Franchement c’est pourri. Et je t’ai jamais demandé, ton costume, milky ange ? » Visiblement elle n’avait pas entendu la première question et pas compris la deuxième. De toute façon maintenant qu’il regardait bien, son costume ne venait sûrement pas de chez Milky Ange, pas assez sophistiqué. C’était peut-être du sur mesure. « Tu fais prévenir Okane-San que je suis là ? » Elle baragouina un truc que Jôan n’écouta pas. Et non, il n’octroyait jamais un niveau de politesse plus élevé à qui que ce soit, les « dono » et compagnie ce n’était pas pour lui. On n’était plus à l’époque des samurais merde. Il voulut, en attendant, s’assoir à une table mais conclut qu’un petit tour par les lavabos avant serait préférable. Mais à l’intérieur des chiottes, ce fut l’horreur. Se trouvait là un couple en pleine copulation. Le pauvre Jôan manqua de faire une crise cardiaque, les insulta de tous les noms, les frappa à coups de son portefeuille baby rose (et ce par soucis de ne pas faire trop bobo aux clients de la boite d’Okane-San, sans quoi il aurait sûrement utilisé une manière plus violente et moins… ridicule). Et alors comme un gamin il courut se réfugier dans un cabinet en leur criant des « allez niquer ailleurs dégueulasses !! ». Il attendit patiemment qu’ils partent, le temps de se remettre du traumatisme causé par la vue de cette... cette chose... Pouaaah. Voir ces deux là… Ca lui avait presque donné envie de vomir… Sensible le p’tit Jôan ? Certes. Et il exagérait même pas. Mettons ça sur le compte de la fatigue. Il attendit encore deux minutes, comme si un horrible monstre genre Silent Hill pouvait surgir de n’importe où, et enfin se décida à laisser son cabinet tranquille. Il sortit son petit matos, paille et coke, et s’autorisa à sniffer pas mal d’un coup. Un type rentra lorsqu’il s’apprêtait à partir, l’avait eu chaud. Ce qu’il n’avait pas remarqué ce qu’il avait des restes de poudre sur le pif, ce qu’il vit uniquement une fois sortit des toilettes et arrangea rapidement. Puis il revint vers l’entrée, s’installa à une table et s’alluma une petite cigarette. Au loin il aperçut Y (son nom ne lui revenait toujours pas), en train de draguer la cousine à Harumi Nemoto. Bientôt, ces deux-là auraient remplacé les connards de toute à l'heure dans les chiottes.

Sayuri se pointa tandis que Jôan était presque à quatre pattes sous la table en train de tenter de sniffer un nouveau gramme de coke. Hé quoi, fallait bien quelque chose pour patienter… Mais il rangea tout zoum zoum quand il reconnut les chaussures à talons genre pétasses et pas du tout gosuloli de celle qu’il appelait pour lui-même « La Poste ». Ouais quoi, il ne voulait plus retourner dans les toilettes de peur de retomber sur un horrible spectacle comme tout à l’heure. Il se recala correctement sur sa chaise et lança un innocent « Quoi ? » avec le sourire de l’angelot qui fait qu’on pose pas de question. Sayuri dit : « Okane-Sama t’attends… » Pourquoi elle était dépressive celle-là alors ? Rien à foutre. L’avait qu’à couiner, c’était pas son problème. Kami-sama. Il serait donc obligé d’aller lui-même dans le bureau d’Okane. Si ça se trouve il ne retrouverait même pas le chemin et tomberait à nouveau sur… Non, voyons Jôan, t’es pas si con que ça. Il se leva, écrasa sa cigarette dans un cendrier et se fraya un chemin jusqu’au bureau de la patronne des lieus.

Il entra sans frapper (après tout elle devait avoir l’habitude Okane du manque d’éducation de ce jeune dépravé…) et dit : « Konbanwa Okane-San. Ravi de vous voir. J’ai rien de précis à vous demander. Il se trouve que je me suis retrouvé par on ne sait quelle force mystique dans votre établissement. Alors moi, gentil garçon, je me suis dit « autant aller passer le bonjour à Okane-San ». J’espère que vous avez du temps à perdre. » Il lui adressa un sourire et se mit à observer la pièce d’un air nonchalant, les mains dans les poches. Notez bien le outfit tout « Atelier Boz » de Joan, marque EGA qu’il appréciait particulièrement. Chemise blanche par-dessus laquelle se trouvait un gilet noir et pantacourt noir genre culotte qui lui donnait l’air de sortir d’une autre époque. La touche plus moderne résidait dans les chaussettes longues rayées noir et blanc. Y’en avait pour un bon paquet de fric sur lui. « En fait peut-être qu’on peut en profiter et engager un doué, super photographe à la mode genre people pour qu’il choppe ce vilain Jôan en compagnie de deux trois poufiasses siliconées prêtées par vos soins. » … Il s’alluma une cigarette sans demander la permission de la propriétaire de ce bureau et continua « Rassurez-vous, j’ai rien contre vos filles, je les aime bien hein. » Il marqua une courte pose pour tirer une taffe et ajouta comme si c’était l’évidence même « Sauf les gaijin, évidemment. » Et comme l’avait prédit Okane, il se mit impunément à tripoter les objets qui lui passaient à portée de main. Un vrai sans-gêne. Et d’une voix genre pleine de reproches « J’ai également quelques suggestions. Vous pourriez mettre une affiche : « INTERDIT DE BAISER DANS LES TOILETTES », ça éviterait à de pauvres innocents comme moi de tomber sur des spectacles ignobles. » Et la suite aurait pu être : « …car je ne doute pas que certains se rinceraient sûrement l’œil… » Il eut une expression de dégoût sincère en repensant à la scène dont il avait malheureusement été témoin. Il se demanda alors s’il avait été dans les toilettes pour hommes ou pour femmes… Car non, ça ne faisait pas partie des choses auxquelles il faisait attention lorsqu’il souhaitait se sniffer quelques grammes sur les lavabos. Ce qui lui avait valu des tas de « Hentai !! » ou « Satyre !!! ». Ce à quoi généralement il répondait quelque chose comme « Tu crois vraiment qu’je trouve ça bandant de voir une salope maquillée comme une voiture volée comme toi en train de pisser ? » Non, sans façon. Ce n’était pas le genre de choses qu’il apprécierait. Et la « conversation » se terminait habituellement par « T’es encore plus conne que t’en as l’air alors. » Voilà comment on forgeait une réputation de monstre ou de petit con mal élevé. Il prit son air de cocker battu et tout en analysant d’un air pourtant complètement désintéressé un objet de décoration il dit « Je serai très vexé si jamais vous me demandiez de m’en aller. » Ce qui était fort probable étant donné qu’elle avait sûrement mieux à faire que de papoter avec le fils du clan Shukon, complètement coké en plus de ça. (Ce qui ne se remarquait encore pas trop cela dit, sans doute lui avait-on vendu de la putain de daube coupée à mort avec de la merde). En plus c’était faux, il ne serait pas du tout vexé. Enfin, même coupée, de la coke restait de la coke, ce qui expliquait plus ou moins pourquoi il se montrait bavard. Et comme la moitié de sa cigarette était déjà partie en cendres - cendres qui pendaient misérablement et qui s’apprêtaient à tomber sur le sol, il se servit sans demander du cendrier qui trainait sur le bureau d’Okane. C’était bien, pouvoir fumer alors qu’on avait pas la majorité devant un adulte sans entendre des cris ou sans avoir un tas de regards outrés posés sur soi héhé. C’était bon, être fils de yakuza.

«Bien sûr tu sais très bien que tout à un prix, rien n’est gratuit en ce monde.
- Et vous savez très bien que je suis toujours généreux sinon vous ne laisseriez pas le parasite que je suis envahir votre bureau de cette façon. » lui répondit-il aussitôt avec son sourire insolent à vous donner envie de lui foutre une baffe.

«Je ne vois pas ce que tu reproches aux Gaijin ? Enfin c’est ton problème… »

Il ne prit évidemment pas la peine de répondre, puisque c’était son problème il n’allait pas s’étaler sur la question. Iori s’était postée derrière son bureau tandis que Jôan continuait à farfouiller genre à la recherche d’un super trésor. Et puis ses mirettes bleues se posèrent un instant sur Iori et au bout de quelques secondes il lui sortit : « Vous devriez vous inscrire sur pupegirl. Avec vos tailleurs genre Yves Saint-Laurent vous feriez fureur. » Assurément elle ne devait ni connaitre, ni apprécier ce genre de sites sans intérêt qu’une certaine amie à lui adorait. C’était le truc qui vous faisait mourir de remords si jamais vous n’y alliez pas au moins une fois par jour, genre super addiction. Katsumi avait déjà dépensé pas mal de yens histoire de s’acheter des ribbons et elle était jalousée par la moitié des connasses fréquentant ce site pour ses fringues à la mode japonaise genre gals de luxe et himegal. Elle devait y avoir quelque chose comme 1000 et quelques « pupefriends ». Jôan aurait pu également y étaler ses richesses mais voilà c’était un site exclusivement pour filles, en plus de ça il n’était pas franchement fan et enfin il y avait foule de gaijins, à tel point que le site avait été traduit en anglais. Si ça c’était pas scandaleux. Katsumi lui avait en plus raconté que ces pauvres pintades d’espagnoles et compagnie enfreignaient toutes les règles et faisaient n’importe quoi. Bref. Un site pour connasses genre fifilles à papa à péter un caprice pour un sac à main Vuitton (oué, oué, super original comme truc les grands V sur fond marron… les pauvres se trimballaient avec (presque) les mêmes) et une pub immense pour les conneries Hello Kitty (aux dernières nouvelles, quelque chose comme 90000 items Sanrio dont les ¾ Hello Kitty)… Une magnifique génération de cons et consommateurs, dans laquelle Jôan avait toute sa place. Pur produit dérivé.

« Pourrais-tu cesser de fouiller partout ! Bon sang assieds toi… »

Oh la pauvre. On avait vraiment l’impression d’avoir à faire à une maman en train d’essayer de tenir son gosse surexcité. Il était pas très loin de ça le Jôan même si la saloperie qui cheminait et trainaillait en ce moment on ne sait où n’avait pas les effets désirés. C’était triste, payer autant pour de la farine merdique. Décidemment, on n’avait jamais l’assurance d’avoir un produit de bonne qualité quel que soit le prix qu’on y mettait. (Rien qu’à voir Emikyu et autres BTSSB qui vous vendaient leurs supers bijoux en plastoc à des prix exorbitants ou bien Mana le super travelo-épouvantail et sa marque de merde 100% polyester…) Bref, le réfléxionnement de gaminderichequinenajamaisassezquiseplainttoutletempsmaisquiachètequandmême fut plus ou moins interrompu par la réponse d’Okane à sa plainte concernant le « copulage » dans les toilettes. Evidemment, absolument qu’il n’avait pas tord. C’était une réflexion de lui, forcément elle était bien. (Ne cherchez pas, effet indésirable de la coke qui rendait ce sale petit con de parasite encore moins tolérable). Et il lui sortit fissa :

« Oh oui. Je me trouve dans un répugnant bouge rempli de filles prêtes à sucer un gros dégueulasse pour vous enrichir. C’est beau. » Dit-il l’air rêveur. La façon Jôannienne de causer, genre super distinguée.

«Tu te prend pour un flic maintenant ? Et puis assieds toi je te dis ! »

Nouvelle tronche du cocker battu.

« Fais chier, pourquoi on me vend toujours de la merde ?... » Ce qui prouvait magnifiquement qu’il n’avait encore pas écouté ou bien qu’il avait simplement décidé de ne pas s’assoir maintenant. « Et pourquoi vous parlez de flics ? » Pauvre Jôan, achevez-le… Sans doute qu’ensuite ça avait fait tilt dans sa cervelle de moineau et qu’il comprit enfin la dernière remarque d’Okane, ou bien décida d’obéir (ça le changera…) sagement et il finit par s’assoir. Il repensa soudainement à quelque chose qui l’angoissait : avait-il oui ou non obtenu cette chemise Moitié qu’il avait commandée ? La chose avait été rapidement soldout, comme une nouvelle collection d’AP c’était parti comme des petits pains. Suspens, suspens. Rigolez pas, sans doute qu’il ne la mettrait jamais, mais c’était important de l’avoir tout de même. Elle était bien cette chemise. Sa cigarette terminée, il en ralluma aussitôt une autre, un vrai pompier. « Vos filles sont assez « tripotantes » quand même. Certes, c’est leur boulot, mais je suis un client genre ultra spécial. » *En fait je suis un faux client.* « En fait je me demande si je devrais continuer. Après tout je l’emmerde. Je l’ai toujours emmerdé. » Lui aussi se mettait à causer énigmes. Enfin, de qui d’autre que son père pouvait-il parler ? « Si ça se trouve je suis client de l’endroit en lui-même, plutôt que de vos services. Oh, ça c’est une grande réflexion… » Et ça lui avait fait griller quelques neurones. Et non il n’avait pas l’intention d’arrêter de louer les services à cette chère Okane. On le connaissait maintenant « Jôan, le gamin homo ? Ouiiii je le connais bien. » Du coup Jôan s’était mis à ouvrir un truc genre cabinet de psychologue pour host girls et quand il pouvait cesser de faire semblant il les laissait raconter tous leurs problèmes. (Sans pour autant forcément écouter, mais bon si elles en avaient l’impression c’était déjà ça). « Tu vois, j’ai un client qui pue de la gueule, vraiment. Je te jure Jô-Kun, c’est insoutenable. J’ose pas lui proposer un paquet de chewing-gum… » Et il compatissait sans avoir écouté. « Oh oui, oui, ma pauvre. » Du coup on aimait bien Jôan ici, et Jôan aimait bien ici. Il se souvint soudainement de son ami qui devait actuellement être perdu entre les seins d'une fille à Okane... Oh moins, l'était occupé, Jôan serait pas obligé de le supporter.

Bordel, Iori ne supportait vraiment pas ce sale mioche… Enfin il l’écouta quand même et s’asseya tout de même. Le jeune homme commença à blablaté de tout et de rien. Heureusement Iori avait caché son alcool… Sinon il serait devenu encore plus insupportable.

« Peut être devrait tu arrêter de te shooté à n’importe quoi… »

Iori ne cautionnait pas les ventes de à la tonne de drogues par le clan Shukon, mais qui était-elle pour juger le marcher d’autre ? Après tout elle vendait bien une de ces drogues, la luxure… Encore plus condamnable que la vente de stupéfiant, la Shatei-gashira disposait de la vie de ces filles comme s’il s’agissait d’objet qu’elle manipule avec soin…

Enfin Iori sorti de ces pensées et revint vers Jôan qui semblait vraiment se taper un gros délire… Comme quoi ces employer faisait trop bien leur boulot, mais quel con ! Iori lui rend service et c’est tout ce qu’il trouve à lui dire, nan mais franchement…

« Tu n’as vraiment rien à me raconté d’autre ? Ecoute je te couvre déjà bien assez… Elles ne font que leurs travail, si elles étaient moins collante je ne sais pas ce qu’on dirait… mais les gens ne serait pas dupe… Je ne connais pas un japonais qui ne voudrait pas se jeter entre les seins d’une petite Gaijin, vraiment… Je ne fais que leur vendre ce dont il rêve. »

En effet avec la mondialisation et toutes ces putes squelettiques qui polluent les magazines il ne pouvait en être autrement. Les hommes sont des rustres et des animaux, c’est ce que Iori pensait réellement de la gente masculine dont elle avait un spécimen devant les yeux. Enfin oui elle le considère comme un homme, malgré leurs similarités dans leurs choix de vie.

Quoique maintenant Iori réagissa mal à la dernière remarque du jeune homme concernant son père et le fait qu’il veuille arrêtez maintenant de vouloir venir la voir pour affaire.

« Ecoute… Soit tu affronte ton père, ou soit tu continu a jouer ton petit rôle. Se serait si grave de dire a ton père qu’elle sont tes préférences ? »

*Tu peux parler pour toi Iori, tu n’es même pas foutu de le dire a ta mère…* Enfin elle se voyait mal dire à sa génitrice, mère en faite je suis lesbienne, c’est pour ça que j’ai refusé tout vos prétendants jusqu'à aujourd’hui… La vie est vraiment injuste.

« Peut être devrais tu arrêter de te shooter à n’importe quoi…
- Naaaan... On va dire que c'est ma façon de contribuer à la prospérité du clan. »

Fallait bien que ce gamin inutile serve à quelque chose. Chacun sa façon de procéder. Lui il testait toutes les merdes vendues par Papa, coke, amphèt', cannabis et compagnie. Bien sur il pouvait aussi conseiller à ses nombreuses connaissances la super daube made in Shukon. On lui disait même parfois "T'finiras comme ta mère toi !". C'était son problème après tout. Il regrettait seulement que les choix ne soient pas plus variés... Heureusement il y avait encore les chinois, ou mieux, quelques organisations iraniennes qui proposaient une vaste gamme de produits divers et variés. C'était dans ce genre de circonstances que Jôan appréciait grandement les gaijins. Seulement, il n'avait pas encore fait appel à eux par pur patriotisme et par solidarité familiale. Mais il y réfléchissait pourtant, il y réfléchissait...

« Okane-San, la marchande de rêves ah,ah. Wouh. Pardon, j'suis complètement pété. » Ouais, il lui arrivait quelques moments de lucidité quand il était défoncé. (L'illumination cosmique ! ... *pagedepub* ) Heureusement pour elle il ne se défonçait pas encore au lsd ou elle aurait eu droit dans son bureau à un espèce de gogole s'extasiant devant la lampe du bureau se mettant à rire et à crier comme un débile. Mais ça ça voulait dire passer par les iraniens, et Jôan n'avait pas encore envie d'approcher de trop près ces spécimens. Japanese only.

« Oh si je pourrais très bien lui dire. La seule raison pour laquelle je ne l'ai pas encore fait c'est au cas où il me jetterait dehors. Je serais obligé de travailler, rendez compte. »

Bien que son travail était déjà tout trouvé. Mannequin ou host boy. Car avouons-le, Jôan n'était pas bon à grand chose (ou du moins il n'avait pas encore prouvé le contraire), aussi tout ce qu'il pouvait faire pour gagner du fric c'était afficher sa belle gueule. Ou peut-être qu'il monterait un groupe de Visual Kei après s'être fait poser une brosse à chiotte fluo sur la tête et s'être habillé avec des sacs poubelles. Passage rapide sous Photoshop et lentilles, et paf, voilà la nouvelle idole super androgyne et super sexxx. Un pseudo à la con genre "Aya" ou "Ayu" ou "Ayi". Un public de pintades, quelques tripotages du guitariste et vous voilà célèbre. S'ensuivent les concerts super super top tendance à imiter le singe hurleur dans un micro sur une instrumentation de merde. Puis sortent les peluches à votre effigie super super top mal faites mais qui s'arrachent comme des petits pains. Puis vous sortez votre propre marque de fringue à laquelle vous donnez un nom français parce que ça fait trop style, du genre de : "Noire Vempir êventâil" et se sera du Magnificient Gothic Elegant Victorian Vampire Lolita. Yeah.

« Peut-être aussi qu'il n'en a rien à faire ? Un jour où je serais bien défoncé je lui dirais sûrement, zioup, sans même m'en rendre compte. »

Il afficha à nouveau un sourire innocent et ajouta : « Mais pauvre vous, vous ne serez pas débarrassée de moi. Enfin je crois. Sinon qui jouerait le psy de vos filles ? »

Qui ferait ses "Entièrement d'accord.", ses "Je te plains chérie" ou ses "Quel salaud ouais." (A noter que parfois ça donnait des trucs du genre : "Et toi ça va ?- Ah ouais ma pauvre ça se fait pas.") Ils partageaient leurs expériences respectives avec les hommes, c'était amusant. Baba-San était une vraie star ici. (Lequel avait tenté de se foutre en l'air depuis que Jôan l'avait largué, malheureusement, le con s'était raté, même pas foutu de se suicider correctement). Et l'affrontement, il n'y en aurait pas. Jôan s'il avouait ses péchés à son père lui balancerait ça de la même façon que s'il lui disait "J'ai acheté des yaourts." Soit il s'en foutait, dans ce cas aucun problème, soit il ne s'en foutait pas et alors Jôan n'aurait plus qu'à travailler et acheter pour la première fois de sa vie toutes ses conneries grâce à la sueur de son front. Enfin sueur... C'était beaucoup dire. Car vous ne verrez jamais Jôan caissier de supermarché ni serveur dans un restaurant, cela va de soi. Vous le verrez peut-être, par hasard, dans un numéro de la fameuse glb entre deux Aoki Misako et Vivienne Sato qui sait.
Et non Jôan n'avait pas l'intention visiblement de dire quelque chose de sérieux ce soir, après tout il l'avait prévenue Okane qu'il n'avait aucune requête particulière... *ilfallaits'endébarrasseràcemomentlàXD->sortie*