Entretien avec Nemesis

A peine arrivée dans la salle, le protagoniste toisait déjà du regard sa « possession. » Son regard se reporta par la suite sur les autres personnages qui se trouve dans la pièce en plus d’Iris. Son prétendu fiancé qui devait se trouver dans cet endroit que par pure loyauté pour son employeur. Peut-être qu’il fera une plaidoirie ? Iori en souriait d’avance car après tout, elle a décidé qu’elle se devait de récupéré sa poule aux œufs d’or coûte que coûte, quoi qu’il en coûte.

Sawada-san s’asseye sans même que la Shatei-gashira ne l’y invite, elle le trouvait bien impudent. Mais pour se rattraper elle invite les autres à prendre place. Iori fit signe à Iris de se placer à ces cotés et bien sûr elle obéit sur le champ.

Bien à l’aise sur sa chaise, la femme croisa du regard les membres de la gente masculine devant-elle, et tout particulièrement Sawada. Ikaru-sensei semblait bien plus gai que le saiko-komon, allait-il intervenir dans cette affaire ? Elle espérait que non, car Iori ne voudrait pas avoir cet homme sur ça liste noir.

Sawada Kioshi restait un homme calme, trop calme et la Shatei-gashira déteste ne pas savoir à quoi s’attendre. Une lueur assassine dans le regard, Iori aurait aimé pouvoir dire à haute voix à ce glaçon ambulant ; *Je vous exècre superlativement, monsieur. * Mais cela aurait été trop déplacé… Et cet homme devait s’attendre à ce genre de comportement de sa part, elle ne lui laissera pas l’occasion d’avoir ce qu’il attend.

La femme se dit qu’il valait mieux la jouer cool et régler ce problème pacifiquement… Mais avec un homme avec une telle présence il serait difficile de rester zen surtout quand il est connu pour ne répondre à aucune provocation.

Il est temps de passer à l’interrogatoire. Le regard d’Iori se porta tout d’abord sur Iris, le visage de la Yakuza tourné vers la jeune femme n’exprimait vraiment rien, si ce n’est peut être un peu d’indifférence…

« Tu as disparu pendant un moment, je m’inquiétais beaucoup. Et tu sais très bien que je déteste ne pas avoir de tes nouvelles, j’attend de pied ferme tes explications sur toute cette affaire. » Le regard d’Iori croisa celui de Iris, puis celui de Sawada. Elle avait pu voir combien sa jeune protéger semblait s’amusée au bras de cet homme. Une question vint de s’abattre : « Je voudrais savoir où tu étais pendant tout ce temps ? » Et Iori espère vraiment qu’Iris y répondra.

Pendu au bras de son protecteur, un sourire léger sur les lèvres, elle se sentait bien, elle se sentait presque libre. Où du moins elle avait l’impression d’être quelqu’un d’autre, une jeune fille normale. Iris leva son regard sur Sawada et lui sourit, toute ces sensations en cette instant c’était grâce à lui, elle espérait que cela durerait encore longtemps. Une personne de sa connaissance se met alors face à eux, elle ne pensait pas le retrouver ici ce soir.

"Herr Tensui, je suis tout aussi heureuse de vous voir. Comment vous portez vous ?"

Demanda-t-elle à son ami et frère ethnique d’une voix enjoué, un large sourire sur les lèvres pour l’accueillir. En règle générale elle aurait été bien plus familière avec lui, mais dans un lieu comme celui-ci, il n’était pas dit que se soit correct et bien interprété.

"Il y a un moment que je ne vous ai vu. Vous n’avez pas l’air très…"

La fin de sa phrase mourut sur ses lèvres, son cœur manqua un battement en entendant la voix derrière elle, son sourire se crispa pour disparaitre lentement, son visage perdit toutes couleurs, ses yeux s’agrandirent de surprise en constatant que c’était belle et bien sa tutrice qui venait de s’adresser à elle. Une peur irrationnel s’empara d’elle. Inconsciemment, elle resserra son étreinte sur le bras de Sawada et se força à déglutir. Pourquoi Iori était elle là ? Fut la première question qui lui vint à l’esprit. Qu’allait-elle bien pouvoir faire pour ne pas attirer ses foudres sur elle, mais surtout sur ses amis ?
Elle sursauta légèrement en constatant qu’Iori s’adressait à Sawada et Ikaru. Elle regarda l’endroit qu’elle indiquait et se contraignit à se détacher de son protecteur.

Ils suivirent le chemin indiquer par Iori, Iris resta prêt du jeune homme qui s’était tant occupé d’elle durant ces dernière semaines. Qu’allait-elle faire ? Qu’allait-elle dire ? Que lui demanderait Iori ? Allait elle s’énerver comme elle l’avait toujours fait ? Et Sawada que pensait-il ? Qu’allait-il dire à cette entrevus ? Toutes ces questions tournaient dans sa tête, la rendant fébrile. Iris ne savait quoi faire pour sortir ses amis de là, afin d'être la seule à subir les colères de sa tutrice, chose impossible.

Ils entrèrent dans la salle VIP, elle regarda Sawada un instant, puis l’avocat s’installer, le regard brulant d’Iori sur elle produisit un long frisson glacer qui parcourut son échine, elle lui indiqua le siège à prendre. L’étudiante hésita un instant avant de prendre la place indiqué, ses mains posées sur ses genoux. Elle regarda son bienfaiteur qui lui restait parfaitement calme. Avait-il deviné ? Savait-il depuis le début à qui elle appartenait ? L’avait il amener en vue de cette confrontation ? Non, il ne pouvait en être ainsi, de son point de vue c’était impossible, Sawada avait toujours été quelqu’un de calme et pragmatique depuis qu’il s’était rencontré, grâce à lui aucun élève ne pouvait plus lui faire de mal d’ailleurs, alors pourquoi ferait il une chose pareil si il connaissait Iori et son caractère. Iris le connaissait peu, mais elle doutait fortement qu’il puisse faire une chose pareille. Cette peur insidieuse la faisait raisonner de façon complètement absurde et elle le savait. Il fallait qu’elle se calme.

Elle en était là à ses réflexions lorsque la voix de sa responsable légale s’éleva dans la salle. Elle posa ses yeux sur elle. S’inquiéter pour elle ? Bien entendu, pour sa jolie petite poupée au regard si limpide et si prisé par la haute société masculine Tokyoïte, elle s’était forcement inquiétée. Iris avait évité tout contact avec Iori depuis la dernière fois, elle venait au travail aux heures ou sa patronne était absente, la jolie escorte prenait ses affaires, se rendait au travail et revenait aux heures ou, encore une fois, sa tutrice était absente, elle se rendait ensuite chez Sawada faisait le ménage, préparait le repas comme ci de rien était et l’attendait pour le dîner. C’était bien mieux ainsi, car elle l’a connaissait trop bien, elle savait qu’Iori se douterait de quelque chose. Le silence s’appesantit, une bouffé de chaleur s’empara d’elle, son cœur accéléra la cadence, prenant un rythme endiablée. Que faire maintenant ? Trouver une excuse ? Mentir ? Dire la vérité et risqué d’impliquer son ange gardien qui avait été si gentil avec elle ? Eluder la question ? Iris se sentait perdu, qu’allait-elle bien pouvoir dire.

Ses lèvres s’entrouvrir et aucun son ne sortie, le genre de chose qu’Iori détestait, il fallait une réponse tout de suite au péril de m’être sa patronne un peu plus en colère. Iris déglutit doucement et dit enfin d’une voix qu’elle voulait sur, évitant de regarder Sawada :

"Je… Je vais bien Okane-san, on aurait dut vous prévenir au travail. Ils m’ont vue y passer chaque jours comme toujours."

Bien sur qu’elle savait qu’elle allait bien, elle l’avait sans doute vue à son sourire après tout, sourire qu’elle ne lui offrait que rarement, mais elle avait l’impression que c’était nécessaire dans sa phrase. Pourvu que Sawada ne se sente pas obligé d’intervenir et dire qu’elle vivait chez lui. Ces mains se serrèrent à cette idée, elle savait qu’elle n’aurait aucune échappatoire si cette révélation était faîte. Bien que déjà coupable aux yeux de sa tutrice, elle pouvait encore échapper à la peine capital si cette partie demeurait secrète. Elle déglutit de nouveau, posa son regard sur ses main qu’elle se força à décrispé et à croiser lentement avant de répondre :

"J’étais là où vous aviez besoin de moi pour le travail Okane-san. Je ne vous ai pas contacté car j’avais laissé des mots dans votre bureau. Je… Je pensais cela suffisant."

Pourquoi tout devait aller de travers encore une fois ? Elle se sentait si bien il y a encore quelques instants, il y a encore quelques jours… Elle se demanda ce qu’elle avait bien put faire au bon dieu pour que tout cela lui arrive. Que dire d’autre ? Que faire ?

"Je suis désolée Okane-san… J’aurais dut vous contactez comme d’habitude et non pas par des post-it. Je ne recommencerais pas…"

Et maintenant que dire pour que Ikaru et Sawada n’assiste pas à ce "fiasco" ? Elle inspira doucement, releva la tête, regarda Iori droit dans les yeux et ajouta en enfonçant ses ongles dans sa chaire, le cœur battant la chamade :

"Je vais tout vous expliquez Okane-san, cependant je… Je ne pense pas qu’il soit nécessaire que Tensui-san et Sawada-san restent, ils avaient quelques personnes importantes à voir et je suis gênée de leur apporter des problèmes, ainsi qu’à vous évidement, alors que cela ne les concerne pas…"

Petit à petit, tout en s’adressant à Iori, elle redevenait la poupée qui travaillait à la chatte noire. La poupée que c’était achetée sa patronne et tutrice. Celle à qui elle appartenait… corps et âme ?

Ciel que tout cela était ennuyeux!

"Okane-Sama."

Le timbre clair de l'avocat au visage juvénile s'éleva tranquillement, lentes volutes d'une réflexion qui ne souffrait aucune défaillance. Il n'estimait pas Okane, à cause de sa traite des étrangères. Mais le fait qu'une femme se soit élevé à cette position méritait que l'on prenne l'intelligence et le travail de cette prédatrice en considération. En outre, de même que n'importe qui sur cette terre, Iori méritait le respect en tant qu'être.

Autre détail qui avait son importance: les statuts de l'adversaire. Elle était à la fois une pièce capitale sur l'échiquier de par son rang au sein du clan Jumoku, mais également sa fiancée... et certainement la tutrice d'Iris. Certainement. Mais ce dernier point restait à prouver et s'il y avait la moindre faille au niveau légal concernant la "possession" d'Iris, Ikaru la trouverait.

"Veuillez excuser l'inquiétude qui nous poussa à protéger Fräulein Richter."

Aucune variation dans la voix du shingiin mais!
Mais il aurait fallu être complètement attardé pour ne pas percevoir soi-même l'ironie de la phrase. Néanmoins, Tensui-san était assez malin pour déguiser cette ironie derrière le paravent des politesses: son ton et son pragmatisme "prouvaient" son respect; quiconque eût osé lui reprocher son cynisme aurait été seul responsable de telles allégations.

Bien.
Deux choix à présent:
-laisser Iris entre les griffes d'Iori, retourner chacun à son existence et ne plus se préoccuper du sort de l'escorte.
-analyser les réactions et les phrases d'Iris afin de savoir comment manoeuvrer et la sortir de ce guêpier.

Ikaru n'eût pas même besoin de réfléchir à la question, son choix était fait depuis le départ.

"En tant qu'avocat d'Iris, je me dois de rester à ses côtés afin de discuter avec vous des détails du procès que nous souhaitons intenter..."

Un léger silence, juste pour s'amuser au-dedans de lui-même de la réaction de la shatei-gashira... une seconde suffisait pour qu'elle s'imagine qu'il souhaitait la poursuivre en justice.

"Vous n'êtes pas sans savoir que des malfrats s'en sont pris à elle plusieurs fois, allant jusqu'à tenter de la violenter."

Bien sûr qu'elle ne devait pas être au courant. Vu le caractère d'Iris, Ikaru doutait pour le moins que la jeune fille eût informé sa "propriétaire" de cet état de faits. Si Sawada ne lui avait conté ces péripéties, l'avocat n'aurait lui-même pas été plus avancé que sa "fiancée". Nonobstant, il aurait été insultant de sous-entendre qu'Okane se fichait complètement de sa prétendue protégée.

L'entreprise et l'audace du shingiin révélaient un culot monstrueux en cette situation: pas de concertation ni avec Sawada ni avec Iris, peu d'informations mais...
la loi était son domaine; et Iori ne pourrait en aucun cas déceler sa manoeuvre sans un minimum de connaissances sur le sujet.

"Cette rencontre est d'ailleurs une excellente occasion afin de vous demander votre aide: dans le cas où un juge accepterait de prendre cette affaire, vous serez certainement invitée à comparaître en tant que proche d'Iris. J'aurais à ce propos besoin de vérifier l'état de tous les papiers concernant Fräulein Richter, si vous le permettez..."

Ne rien laisser paraître, prévoir plusieurs coups d'avance pour cette partie, maîtriser le terrain... le plan commençait à se dessiner plus précisément dans l'esprit de Tensui-san tandis qu'au fond de lui se ravivait l'intérêt et la flamme de sa passion pour la loi.
Ne pas exulter surtout, au risque de mettre la puce à l'oreille de sa "promise".

"Excusez encore Fräulein Richter je vous prie: le regard que vous portez sur elle la soucie beaucoup, et elle ne voudrait paraître impure, à cause d'évènements hors de son contrôle qui font état de la profonde injustice de ce monde. Afin de la protéger, mais également pour qu'elle prépare sa défense et ait le courage de comparaître devant un tribunal, je l'ai convaincue de se réfugier en lieu sûr durant un moment."

Quel lieu sûr? Iris dirait ce qu'elle voudrait, il ne fallait pas distiller trop d'informations: si une seule d'entre elle se révélait compromettante, Iori se réjouirait de pouvoir s'en servir voire la retourner contre eux.

"A ce propos... Sawada-sama a très généreusement accepté de nous aider en enquêtant sur les tourmenteurs de Fräulein Richter. Je suspecte ces garçons de connaître peut-être le lieu de travail de ma cliente qui, et ce malgré mes conseils et mise-en-garde, a insisté pour s'y rendre afin de ne pas vous faire défaut. Il va de soi que nous vous laisserons la charge de cette inspection si tel est votre souhait: le principal est de retrouver les coupables, pour le bien de Fräulein Richter, et non de savoir qui les retrouve."

Voilà, lui laisser croire qu'elle avait un quelconque pouvoir et une relative maîtrise concernant cette affaire.

"Si le sort d'Iris vous inquiète tout autant que moi, je vous propose de la prendre chez nous."

Et ça, c'était vraiment culotté.
Non seulement il informait _en quelque sorte_ Kioshi et Iris de sa "relation" avec Iori, mais il proposait implicitement à cette dernière d'emménager avec lui et de prendre la jeune fille sous leur toit.
Vraiment culotté. Mais au moins ça ferait diversion et empêcherait possiblement Okane-san de voir ne serait-ce qu'une seule de ses cartes.

Et si Ikaru offrait toujours la vision d'un jeune homme calme, pondéré et un brin désabusé, à l'intérieur se réveillait un vrai renard sournois et rusé. Après tout, ce n'est pas pour rien qu'il était du signe du rat...

Des échanges verbaux, des paroles dites, mais aucune d’entre elles ne provenaient des lèvres de notre sombre Yakuza ici présent. Un regard froid qui ne laissait rien transparaître à son vis-à-vis, la Shatei-gashira, Sawada avait une tendance a facilement énervé cette dernière par sa façon d’agir et le moment présent ne faisait aucunement exception à cette règle. Simplement installé là, sans rien dire, il ne faisait que l’écouter parler tout en portant une attention toute particulière à chacune de ses paroles. Cela ne peut être une mauvaise chose, car il sait très bien quel genre de dame elle est, cette Okane Iori, donc mieux vaut être attentif, même si ses élocutions ne lui sont aucunement adressées. Ainsi il avait tranquillement découvert pourquoi la Gaijin était aujourd’hui au Nihon, sans doute rien de plus que du trafique d’esclave, quelque chose de typique chez les Jumoku. Les échanges entre la Shatei-gashira et la gaijin qui est de toute évidence perçu comme étant la possession d’Okane-sama. Tout ce qui pouvait être dit pouvait soit jouer pour lui ou avoir l’effet contraire, donc il devait tout de même se méfier de ce qu’elles pouvaient dire aussi bien l’une que l’autre. Certes il doute très peu qu’Iris-chan soit du genre à vouloir lui causer des ennuies.

Lors du séjour de celle-ci dans une de ses résidences, Sawada a facilement pu analyser quel genre d’être cette dernière pouvait bien être. Avec lui, malgré qu’elle ne dise pas tout, elle était une femme plutôt honnête. Enfin, il est vrai qu’il a sans doute un bon nombre de chose qu’il pourrait éventuellement découvrir à propos de cette jeune dame, mais jusqu’à présent il la connaît suffisamment. Toute fois cela n’empêche aucunement notre Yakuza de conserver sa très charmante tendance à observer tous les petits détails.

Toute fois les échanges verbaux ne se sont aucunement limités tout simplement à entre la gaijin et sa maîtresse, l’otoutobun’ de notre ténébreux protagoniste c’est rapidement mêlé à la conversation, si ont peut décrire sont geste ainsi. Cela aurait sans doute pu être surprenant venant de quelqu’un d’autre, voir même cela aurait pu être surprenant pour quelqu’un d’autre tout simplement, mais Sawada-dono était plutôt à être du genre habituer à ce genre de long monologue de la par de Tensui-sama. Naturellement celui-ci invoquait des faits juridiques, chose très typique venant de lui. Il est un shingiin après tout, mais avant tout il est le redoutable Tensui-sama. Oui, redoutable, du moins devant les tribunaux. Rare sont les gens, lorsqu’ils connaissent la réputation de celui-ci, à vouloir volontairement l’affronter devant un juge. L’art de tordre la loi à son avantage, de fouiller et de trouver les moindres failles dans l’opposant, ce sont là les véritables forces de celui-ci.

Alors que son otoutobun’ abordait tout cela avec Okane-sama, notre Yakuza ne disait rien, n’observant ni la gaijin, ni Tensui-sama. Ses sombres prunelles étaient toujours aussi froidement posées sur la Shatei-gashira. Il pouvait le voir si clairement en elle, bien qu’elle porte un masque, lorsque celui-ci est fait de verre aussi claire que l’eau d’une source, il est facile pour lui de percevoir son énervement. Elle le déteste, son attitude, sa philosophie, sa personne tout entière, elle déteste Sawada, toute fois cela ne lui brise nullement le cœur puisqu’il s’agit d’un sentiment réciproque. La différence va dans la façon de négocier avec ce sentiment.

Ce soir fut non seulement le théâtre d’échange, mais aussi de certaines petites révélations. Enfin, il y avait eut rumeur de tout cela, mais par sa façon culottée d’aborder les choses, le Saïko-komon avait été suffisamment brillant pour lire entre les lignes. Cependant, cela ne changeait rien à la confiance qu’il lui portait. Ce n’est sans doute point la relation qu’ils entretiennent, Tensui-sama et la Nemesis de Sawada-dono, qui va changer grand-chose dans l’issue de cette soirée.

Ce que le Shingiin a fait comme proposition, sans vraiment demander l’avis de son supérieur, n’était pas une mauvaise chose. Audacieux, certes, mais sans doute une très bonne chose. De toute façon, avec ce qu’il venait de lui balancer, Sawada-dono savait très bien qu’il ne disait pas le tout à la légère. Il ne s’agissait pas là d’une négociation d’un objet ou d’une possession, il s’agissait de la sécurité d’une gaijin qu’il avait gardé sous son aile depuis sa rencontre avec cette dernière. Après tout, la famille Sensu est celle qui a su le mieux assurer jusqu’à présent la sécurité de cette dernière… mais connaissant Okane-sama, elle est telle une harpie avide, égoïste et voit tout ce qui l’entour comme pouvant être une possession potentielle. Si elle pouvait posséder la lune et les étoile elle voudrait tout avoir.

-Okane-sama…

A-t-il tout simplement dit dans un ton des plus froid et calme avant de poursuivre son discours, qui sera sans doute très bref.

-Comme l’a mentionné Otoutobun’… la gaijin fut sous ma garde depuis les récent événements qui ont causer notre rencontre… bien que vous semblez posséder celle-ci, il est évident que vous n’êtes nullement dans la capacité d’assurer la sécurité de cette dernière…

Il fit ensuite une pause qui finit éventuellement par devenir un silence des plus complet et sur son visage apparu ce qui pourrait sembler être un très léger sourire. Si c’est le cas, cela ne peut être une bonne chose pour qui que ce soit. Lorsque Sawada sourit, cela ne signifie jamais rien de très bon… mais bon cela est sans doute qu’une illusion et rien de plus. Avait-il quelque chose derrière la tête ? Son silence fut éventuellement rompu par quelques derniers mots.

-Je crois qu’il ne vous sera point difficile de répondre aux demandes d’Otoutobun’… car après tout il s’agit là d’une question de sécurité pour quelque chose qui vous est cher…

Le Yakuza savait très bien qu’elle avait sans doute dû payer un bon petit prix pour faire importer la gaijin et en faire ce qu’elle désire. Le travaille qu’elle lui avait réservé lui était toujours inconnu, mais il pouvait s’en douter tout de même. Mieux vaut ne pas trop parler et s’attendre à trop de chose venant d’elle. Il doit tout simplement patienter… elle est la carpe et lui le héron… bien qu’à ses yeux il n’est sans doute qu’un bambou dans l’eau.

Iori pensait qu’elle règlerait toute cette histoire avec une petite confrontation entre humain civilisé et qu’elle ramènerait la gentille petite Iris qui avait disparue de la circulation pendant un bon moment. Quand Ikaru Tensui sont prétendu fiancé pris la parole tout s’envola en «éclat.» Le jeune homme menace de lui intenter un procès et il cherchait la petite bête en lui demandant la vérification qu’elle ai des droits sur la personne qu’est Iris. La Shatei-gashira resta calme et continua d’écouter le jeune homme plaidoyer jusqu'à ce qu’il aborde le sujet de la tentative de viol sur la personne d’Iris ; Iori se rappela que la jeune femme lui avait confier qu’elle en avait subit une, mais ne l’avait pas informer que ce fut à plusieurs reprise qu’elle avait été agresser. Un regard noir fut adressé à Iris quand la vérité tomba. Iori retendit l’oreille vers Ikaru.

Mais qu’elle impudence, que de force et de persuasion dans le discours de Ikaru sensei. Iori avait entendu parler du talent du jeune homme dans un tribunal, elle fut un peu étonné qu’il soit sortie de son sommeil cadavérique car après tout il n’avait pas été aussi vif à leur Omiai (rencontre dans le but d’une proposition de mariage) que leur marâtres leur avait préparer. Iori se demanda si Ikaru sensei n’était pas le genre à avoir ses orgasmes qu’à son lieu de travail. Bref le shingin lui annonce qu’elle était en sécurité quelque part, mais vu la distorsion dans la voix de l’avocat, il s’empêchait d’en dire trop, Iori le sentait. Ikaru est un être talentueux et la Shatei-gashira trouvait que ce n’était pas mal pour un homme. Enfin Ikaru eut fini et lui proposa une condition qu’elle ne pouvait en aucun cas acceptée. Tout allait bien et Iori se préparait à répondre à l’attaque psychologie qu’Ikaru avait effectuer à l’instant quand Sawada Kiioshi pris la parole alors qu’il était resté muet comme un mime bien assis sur la chaise en thèque sur lesquelles ces petite fesses de glaçons ont pris place. Le Saiko-komon n’avait agit qu’en tant que support pour le shingin.

*Jolie équipe * Pensa Iori.

Finalement elle décida enfin de prendre la parole.

« Et bien, Ikaru-sama, Sawada-san je vous remercie du fond du cœur d’avoir pris autant soin de ma petite Iris. » Elle se leva de sa chaise puis se courba pour souligner sa reconnaissance, puis se redressa en affichant un sourire pour leur montré sa confiance en elle malgré toute cette animosité d’il y a un instant.

Iori se dirigeat avec une grâce féline vers la jeune gaijin et passa ses doigts dans la chevelure de celle-ci. Ce sentiment de soie que son touché recherchait si désespérément et le parfum enivrant de la jeune femme emplissait la pièce. Ah, non mais il fallait se réveiller maintenant… Iori avait presque oublier les deux hommes dans la pièce, mais il fallait dire qu’ils exultait si peu de vie et de présence qu’on ne pouvait que les effacés du décors. La shatei-gashira tourna le visage de Iris vers le sien en le prenant entre ces doigts.

« Tu me cache beaucoup d’autres surprises comme celle-ci ? Tu réapparaît et me met dans ce genre de situation… » Dit-elle d’une voix douce et chaleureuse. Iori se retourna vers les deux comparses et décida après tout de manière élaborer de leur répondre.

« Je ne conteste pas votre droit de vouloir la protéger, car après tout ce qui lui est arrivée est très grave. Et je vous remercie pour cette information à propos de ces assaillants, je me chargerais personnellement de les châtiés comme il se doit » Elle insista sur le mot personnellement, ces bandit se retrouverait sûrement charcuté à la boucherie du coin et finirait comme nourriture pour les lions au zoo de Tokyo…

« Mais vous savez Iris est après tout ce genre de personne, même dans le pire des cas. Elle ne veut en aucun cas m’incommodé et ne me dit jamais rien. Je reconnais donc ma faute pour ne pas avoir été plus attentive à ma tendre employée. » Iori remis en place qu’elle mèche rebelle, et pris de nouveau place sur ça chaise. Après quelques seconde elle décida de reprendre la parole.

« Je ne puis accepté vos conditions, et surtout… » Iori regarda dans la direction de Sawada. « Je ne peux vous confié ma meilleure employée » qu’elle ajouta avec dureté et défiance dans son regard.

« Vous avez envie de défendre une jeune femme qui vous semble dans le besoin, c’est très gentleman de votre part ; Mais je vous assure que je prendrais toute les dispositions qu’il faudra pour veiller à sa sécurité quand elle rentrera avec moi cela va de soit. »

Iori regarda à présent dans les yeux le jeune shingin et décida de lui dire en fin de compte sa façon de pensée car après tout il fallait mettre carte sur table.

« Ce serait vraiment dommage d’en arrivé à un conflit juridique qui pourrait mal se terminé pour les deux parties. » Et c’est là que la Shatei-gashira insista sur le mot mal. Avec tout cela dit et sans que personne ne s’énerve Iori s’en remettait au bon sens et a l’intelligence de ces deux hommes qui sans doute ne souhaiterait pas avoir Okane Iori pour ennemi. Car après tout, le dieu de la mort et ces sbires de du désespoir ont pour prêtresse cette femme qui ne reculait devant rien pour posséder et garder jalousement ce qui lui semble quérable.

Un léger silence s’installa, pendant un instant, un court instant elle pria pour qu’Ikaru et Sawada sortent tous deux de la salle et la laisse seule avec Iori. Oui pendant un instant elle avait crue qu’avec ces simples paroles ils accéderaient à sa requête voilée et s’en irait. La voix de Tensui s’éleva alors dans la salle pour prononcer tout d’abord des excuses, qui ne parut pas comme telle a la jeune femme, mais elle ne fit aucune allusion la dessus. Puis un silence avant d’annoncer clairement qu’il préférait rester. Sawada quand a lui restait telle une statue de verre, observant Okane, si ce n’est sa respiration régulière et les clignements de ses yeux a peine perceptible, il avait l’air complètement inerte.

Iris ferma les yeux, serra les dents, tout en se demandant pourquoi tout allait toujours de travers pour elle. En cet instant elle était tendue comme une corde a son arc. Ikaru venait d’annoncer sans même la consulter qu’il était son avocat. Nouvelle qu’Iori devait probablement, que dis-je surement, détester apprendre. Elle rouvrit les yeux, le Shingiin continua sur sa lancé expliquant a sa tutrice le pourquoi du procès. Le regard noir que lui lança Iori lui fit l’effet d’un choc électrique, son corps se crispa. Non elle n’avait rien dit sur la suite, elle avait préférer se taire et normalement, personne mis à part elle n’avait été au courant. Ils avaient commencé par la tourmenter chaque jour, pour finalement réessayer une seconde fois leur coup, elle était un peu naïve mais pas complètement idiote, elle s’était proposé de réglé cela au cutteur quant un homme est rentré dans la salle derrière le gymnase, elle s’est alors enfuit tout simplement. Comment son nouvel avocat, fraichement nommé, savait il une chose pareille. Son protecteur n’avait pas l’air surprit, il était donc lui aussi au courant… L’homme travaillait peut être pour lui. En tout cas quelque jours après elle avait été convoqué chez le directeur et Sawada était présent. Ils avaient essentiellement discuté de ce qui s’était passé la première fois. Et non pas par la suite. Dans tout les cas depuis elle n’avait plus de problème de ce genre à l’école.

Un procès… Elle n’avait jamais pensé à ce que tout aille aussi loin. Iris tiqua, sans le vouloir Ikaru venait d’informer sa tutrice qu’elle ne dormait pas chez elle, alors qu’elle avait jusqu’ici éviter la question… Elle allait devoir trouver une solution sur ce problème, car Iori allait probablement lui demander ou elle passait ses nuits. Elle n’osait imaginer ce qui se passerait si elle lui disait qu’elle résidait chez son bienfaiteur. Il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’Iori détestait le jeune homme et encore même aveugle on pouvait sentir la tension presque palpable.

Durant un instant la jeune femme crue mal entendre, chez nous ?! Il avait bien dit chez nous ? Il y avait il quelque chose qu’elle ne savait pas entre Tensui et Okane ? Apparemment oui. Durant un instant le silence flotta, elle regarda tour à tour les personnes présentes dans cette salle. Lorsque ces yeux s’arrêtèrent sur Kioshi, elle se demanda à quoi il pensait, il était peut être déçu qu’elle lui est caché tant de chose et lui apporte autant de problème. Durant un instant, elle se sentit triste, très triste, car ce soir, elle ne rentrera pas avec lui, elle ne restera pas auprès de lui… En sécurité…

La voix du Sensu s’éleva alors, elle était calme mais… Glaciale, jamais elle ne l’avait entendu parler ainsi, un léger frisson la parcourut. Il détestait donc sa tutrice. Son cœur battit la chamade, il avait dit qu’elle avait été sous sa garde, pas qu’elle avait dormit chez lui, il fallait qu’elle se calme. Bien que tout ce qu’il disait sonne comme une provocation, il fallait qu’elle reste calme, comme son Sawada. Surtout si elle voulait cacher certaine chose à Okane une fois qu’ils seront partit.

Ce fut alors le tour d’Iori de s’exprimer, elle se leva et s’inclina légèrement pour remercier les deux jeunes hommes, bien que le cœur d’Iris se serra, car elle savait que sa tutrice lui ferait payer ce moment qu’elle verrait probablement comme une humiliation. Elle resta la parfaite petite poupée de cire. Celle qui écoutait et restait silencieuse, un objet ne panique pas après tout… Sa patronne marcha vers elle de manière féline, comme une lionne s’approcherait de sa proie. Le cœur de la pauvre escorte battait si fort, qu’elle avait l’impression que tout le monde l’entendait. Okane glissa ses doigts dans ses longs cheveux noirs avec douceur, puis elle prit entre ces doigts son visage avec cette même douceur. Iris la regardait de ses yeux inexpressifs pour ne pas dire vide, alors que son esprit était terrifié, elle cru pendant un moment qu’elle allait commencer à "abuser" d’elle devant Sawada et Tensui, ce qu’elle avait l’habitude de faire dans son bureau, ce que la jeune étudiante ne pouvait refuser.

Oh non il n’y avait pas d’autre surprise pour laquelle sa patronne aurait besoin de se venger. Et bien heureusement pour elle. Elle allait se charger personnellement des élèves de l’école… ? Iris eut alors un mauvais pressentiment sur la chose. Elle allait aussi la surveiller plus attentivement… Autant dire qu’à partir d’aujourd’hui elle était un oiseau en cage. Mais est ce pour la protéger de ses élèves ou pour l’empêcher de revoir ces amis… ? Elle écouta la seconde phrase qui ne fit que confirmer. Oui c’est bien ce qu’elle se disait, ce ne serait pas que pour la protéger. La tristesse l’envahis peu à peu, elle l’a brida tant qu’elle pouvait pour ne pas la laisser transparaitre.

Ainsi Iori ne voulait pas d’un procès, pourtant ses papiers bien que faux étaient en règle, si l’on peut dire… Un léger soupire tremblant franchis ces lèvres, mais c’est d’une voix calme et douce que la jeune femme parla, de cette attitude qu’Okane lui connaissait si bien :

"Okane-sama… Gomenasaï, comme vous l’avez dit un peu plus tôt, je ne voulais pas vous incommodé avec mes problèmes et essayer de me débrouiller seule, tout en continuant d’aller au travail… Je sais que j’aurais dut vous en parler, mais vous aviez l’air tellement débordé… Gomen. Tout comme l’a dit Tensui-senseï, votre avis m’importe beaucoup et j’avais peur des conclusions que vous pourriez émettre sur cette incident…"

Iris se tut un instant, cherchant ses mots, essayant de faire taire cette angoisse permanente qu’elle ressentait. Et Sawada que pensait-il à présent de son attitude ? Il ne fallait pas y penser bientôt elle ne pourrait plus le voir…

"Si je ne vous ai rien dit sur l’aide apporté par Sawada-sama c’est parce que je considérais que c’était à moi de le remercier comme il se doit… Ce que je faisais d’ailleurs ce soir, j’essaye juste de rembourser ma dette envers lui. Je ne savais aucunement que vous vous connaissiez. J’estime que l’aide que m’a apporté Sawada-sama méritait plus qu’un simple arigatô. Tout comme j’estimais que ce n’était pas à vous de le faire étant donné que c’est ma bêtise qui l’à mener à m’aider."

Oh non elle ne voulait pas s’éloigner de Sawada, le sama n’était la que pour rassurer Okane, pour lui montrer que ce n’était qu’un arrangement, qu’elle lui appartenait toujours, rien qu’a elle, alors qu’il y a effectivement bien plus, mais cela il valait mieux le garder pour soit. Iris passa une main dans ses cheveux et continua sur le même ton, avec ces yeux toujours aussi inexpressif :

"Je suis vraiment désolée, de vous apporter autant d’embarras aux uns et aux autres…"