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 Tensui Ikaru

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Tensui Ikaru
Gueule d'ange
Tensui Ikaru


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MessageSujet: Tensui Ikaru   Tensui Ikaru Icon_minitimeJeu 24 Sep - 19:21

A la façon des Martine, lançons le premier volet des aventures de ce cher avocat, half par dessus le marché.

    I. Ikaru fait le tour du Japon



    Le décor... c'est très important le décor. Ou le contexte si vous préférez. Notre regard juge une personne en fonction de ce et ceux qui l'entourent. Placez un punk dans un squat, personne ne sera étonné. Maintenant téléportez-le dans un restaurant chic: de suite, cela surprendra la majorité. Préjugés et a-priori sont monnaie courante dans ce monde tissé d'apparences où les yeux s'arrêtent bien souvent au vêtement et au masque au lieu de regarder vraiment qui les porte. C'est ainsi que l'on est berné, manipulé, utilisé. Je ne vous dirai pas que c'est bien ou mal; c'est, tout simplement. Ne pas accepter ne change rien à la réalité de la chose, quoique certains désirent bouleverser l'ordre _ou plutôt le désordre_ établi dans les coeurs et les esprits.

    La justice. Qu'est-ce que la justice? Existe-t-il un système pérenne, applicable à tous, ou est-ce une utopie que de croire que les hommes peuvent coexister en se pliant à un certain nombre de lois fondamentales? Est-ce à la justice de s'adapter à l'homme, ou à l'homme d'évoluer, guidé vers ces idéaux et éduqué pour y parvenir?

    Il n'existe pas de grande vérité. Bien des philosophes se sont penchés (et se penchent encore) sur des questions inhérentes à la vie, vie vectrice de questionnements et de réponses sans cesse changeantes. Ce qui est important, plus que de tendre sa volonté à établir un contrôle sur les autres, c'est de trouver sa propre vérité. Qu'elle vous apporte bonheur ou malheur, souffrance ou joie, chacun est libre d'exister dans la sérénité ou la tourmente.

    Ikaru, lui, est persuadé d'avoir trouvé une relative stabilité et tâche de préserver les frontières établies pour le bien de la communauté. Droits et devoirs sont son pain quotidien, mais loin de juger il cherche à défendre. Il cherche à comprendre.


    6 mois. C'était la période séparant ce jour de l'incident fatal où le jeune Shingiin avait vu l'un de ses seuls amis mourir lors d'une fusillade savamment orchestrée par la mafia chinoise. Pourquoi...? Comment...?


    Tout cela était trop pour le jeune homme. En pas même une année, il avait perdu Seiren, un amour naissant; Sawada l'un des rares êtres qu'il estimait réellement; Iris, celle qu'il cherchait à protéger était retombée dans les mains de... oh vous allez rire... de sa fiancée!

    Ikaru n'avait plus foi en rien. Il n'avait plus le courage de se battre, et cette conviction _jusque lors inébranlable_ comme quoi la justice était la justice, institution supérieure tranchant en faveur de la vérité, commençait à s'effriter.

    Trop.
    Une fois encore, il avait vu trop de procès truqués, de confrères véreux aux causes pas toujours louables (ne parlons pas même des fins), et quoiqu'il n'eût pas subi de défaite sur le plan professionnel, les bouleversements survenus dans sa vie privée l'avaient miné, rognant peu à peu les fondements de sa personnalité pour que la montagne s'écroule sur elle-même.


    Ikaru avait, de par sa mère, cette part de romantisme allemand. Sa tendre génitrice n'était pas femme soumise et lui avait transmis un certain désir de liberté et une sensibilité qui souffrait mal certains codes japonais. C'est pourtant dans un calme tout à fait nippon qu'il chercha refuge et consolation. Il en avait assez de ce sentiment de solitude, d'incompréhension... assez de ces longues plaintes dignes d'un jeune Werther errant à travers bois et monts, en quête d'un miroir pour son âme meurtrie au travers cette nature indomptée et sauvage.

    Il partit. Il abandonna collègues et dossiers, laissa le clan s'effondrer sans même tenter de redresser la barre, abandonna Iris à son triste sort et prévint vaguement ses parents qu'il prenait des vacances sans leur dire où il comptait aller. Lui-même n'en avait aucune idée.


    Il roula. Pendant des jours et des jours. Temples et sanctuaires de Nikko, le mont Fuji, les villages Shirakawago et Gokayama, Kyoto, le mont Kii, le sanctuaire d'Itsukushima... Il passa parfois plusieurs jours voire plusieurs semaines dans ces diverses contrées, en quête de racines nouvelles, plus profondément ancrées dans le temps et reliant futur, présent et passé pour répondre à un besoin de se retrouver. Enfin, le pélerinage de Shikoku puis les deux festivals célébrés sur cette île finirent par clore cette escapade prolongée, ramenant le garçon à Tokyo vers la mi-août... sans plus un rond.

    Ce fut la panique. Ses parents étaient morts d'inquiétude, ses collègues et clients pensaient qu'il avait été enlevé ou peut-être même tué, et l'on s'apprêtait à saisir ses meubles au moment où il pénétra chez lui. Maigre comme un clou suite à certaines pratiques ascétiques accomplies lors de pèlerinage, tout le monde le crût profondément déprimé. Pourtant il avait cette sérénité, cette profondeur dans le regard et surtout cette lueur... pour animer d'un éclat presque polisson sa prunelle, éclat qu'on ne lui avait plus connu depuis sa rupture avec la si jolie chanteuse qui avait la dernière conquis son coeur. Il semblait... transformé.

    La métamorphose avait si bien opéré que ses confrères ne trouvèrent plus trace de la froideur distante opposée auparavant par l'avocat aux curieux idéaux. Plus de dureté ni de mépris outrageusement affichés. Emanait plus que jamais cette grâce fragile aux contours incertains, enfantins, ce mystère d'une androgynie troublante et gracile. Le vilain petit canard était-il devenu un cygne...?




    Journal personnel d'Ikaru, le 27 août 2008 a écrit:
    J'ai certes perdu une famille en ces temps troublés. La mafia chinoise joue aux conquistadors et les tensions semblent ne pas avoir décrues depuis que les activités du clan Sensu furent remises sur le marché. Chacun mène sa cabale avec un acharnement qui ne cessera de m'étonner, m'effrayer peut-être même...
    C'est dans la difficulté que se resserrent les liens véritables et se dénouent ceux qui n'étaient pas guidés par une fraternité ou une amitié sincères. Mes parents m'ont recueillis chez eux le temps que je retrouve une meilleure situation... je trouve pourtant ma situation actuelle plus enviable que celle qui était mienne lors du tragique anniversaire qui vit mourir celui que je considérais comme un frère. Est-ce contradictoire?

    Je me suis détaché de toutes ces futilités que le monde occidental veut nous faire croire importantes. J'ai, durant ces mois qui ont suivi l'incident, renoué avec mes origines nippones et appris enfin à discerner l'essentiel.
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Tensui Ikaru
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