La prostitution au Japon, parallèlement aux réseaux classiques pratiqués dans la plupart des pays du monde, comporte plusieurs caractéristiques liées à sa culture. Le terme de geisha, généralement mal compris en Occident, n'est pas synonyme de prostituée. On remarque au Japon l'existence de réseaux parallèles ou informels, pratiquement absents dans les autres sociétés occidentalisées, de prostitution de jeunes filles et d'adolescentes scolarisées.
La prostitution a été rendue illégale au Japon depuis les années 1950, bien que la définition de la prostitution tombant sous le coup de la loi soit restreinte aux contacts génitaux-génitaux uniquement. Des lois spéciales sur la prostitution des mineurs ont été mises en place durant les années 1980. Malgré tout, l’enjo kōsai n'a pas été réglementé par le gouvernement japonais, puisque ne tombant pas dans la définition de la prostitution, sauf si le client paye expressément la fille pour un service sexuel (ce qui est rare, étant donné la nature indirecte des transactions). Du fait que l'âge de consentement au Japon dépend de la juridiction, variant de 7 à 13 ans, les clients ne peuvent être accusés d'abus de mineurs.
Enjo kōsai
Enjo kōsai (援助交際, えんじょ こうさい) est un mot japonais signifiant « (faire) connaissance pour aider » ou « sortie pour support ». C'est une pratique japonaise où de jeunes lycéennes sont payées par des hommes plus âgés pour les accompagner (« escort girl ») et parfois pour leur rendre des services d'ordre sexuel.
La plupart des observateurs, notamment étrangers, regardent cela comme une forme de prostitution infantile, bien qu'elle n'inclue souvent même pas le fait de s'embrasser ou le fait de se tenir la main. La poursuite en activité sexuelle (rémunéré) serait très rare.