Une soirée tout à fait banale.

Une soirée on ne peut plus normale dans le Bar Izakaya.

Airi, vêtue de son kimono bleu nuit, circulait avec attention entre les diverses cases, s'assurant que tous les clients disposaient de tout ce dont ils avaient besoin. Parfois, elle s'arrêtait au bar, totalement occupé, pour discuter avec l'un ou l'autre client, qu'elle avait apprit à connaitre à force de les voir. Elle était souriante et avenante, tout un art, si on voulait attirer le plus grand nombre de client.

Juste après qu'elle ait fini de servir un verre de saké à un client, elle entendit des bruits de lutte venant d'une des cases. Rapide, elle rejoignit la case où se déroulait une petite bagarre entre deux étudiants bourrés.

" TU VAS VOIR CE QUE JE VAIS TE METTRE, CRETIN ! "

Le dit crétin eut tôt fait de se retrouver par terre, le nez en sang.

" S'il vous plaît, messieurs...
- Oh vous, ne vous en mêlez pas ! "

Si la voix d'Airi était douce lorsqu'elle s'était exprimée, elle affichait à présent un air vraiment fâché. Mais de quel droit ce morveux se permettait-il de lui parler sur ce ton ?! Faisant démonstration de ses excellents réflexes, la jeune femme attrapa chacun des grands dadets par une oreille.

" Je suis ici chez moi, vous non. Si vous avez des comptes à régler, je vous interdis de le faire dans cet établissement. "

Puis, insensible à leurs protestations et grognements de douleur, et sans même se soucier des têtes qui sortaient de certaines cases, Airi reconduisit les deux jeunes hommes à l'entrée du bar, où elle consentit enfin à les relâcher, ses deux mains se plaçant ensuite sur ses hanches.

" Comme je vous connais, je ne vous interdit pas l'accès au Bar. Mais si jamais vous recommencez votre bordel ici, je vous promet de vous le faire regretter. Suis-je assez claire ? "

Se frottant l'oreille, les deux jeunes répondirent par un oui plutôt discret, mais qui suffit à Airi, qui était on ne peut plus souriante.

" Parfait. Vous récupèrerez vos affaires demain, en même temps que vous règlerez votre note. "

Et sur ses bonnes paroles, elle retourna à l'intérieur, où le sujet qui flottait discrètement sur beaucoup de lèvres était les dernières nouvelles du Clan Sensu. Un de ses fins sourcils s'arquant, elle se dit qu'il fallait vraiment qu'elle en parle avec Iori. Mais avant qu'elle ait eu le loisir d'y penser un instant de plus, un client lui faisait signe.

Kisoi était enfin arrivait au Japon. Son arrivé se fit dans la matinée. Il pris le temps pour visiter un peu à la recherche de quoi ce loger où passer le temps. Au grès de sa balade, il visitait pour la première fois le pays de ses racines.

Il en avait marre de marchait et décida donc d'investir dans une belle moto, qu'il vit en passant devant un magasin. C'était une Kawasaki Ninja verte pomme. Il régla la moto avec son compte en banque ainsi que la tenue qui va bien avec après cela il en restait plus que 70 000 yens à Kisoi. Kisoi réfléchi après que ce qu'il avait fait était impulsif et qu'il devait apprendre à se contrôler un minimum.

En faisant le tour des magasins, il vit que 70 000 yens ne représentait pas grand chose pour un citoyen ayant un train de vie confortable.

Mais Kisoi ne se démonta pas loin de là, il fit les magasins demandant s'il y avait du travail pour lui mais rien. Rien dans le monde du jour... mais dans le monde de la nuit il trouverai peut être.

En fin de journée, et après beaucoup de rues parcourues, des dizaines de passant interrogés plus tard, notre petit Gaijin arriva dans un Bar Izakaya. C'était un bar typiquement Japonais comme on en voit dans les films.

Kisoi avait garé sa moto non loin de là sur le parking du Bar, assurant les sécurité de celle-ci avant de ce diriger vers le Bar. Il portait son casque à la main droite, et de la main gauche, il ouvrait son blouson de moto en cuir. Lors de son arrivé, deux étudiants avaient été mis à la porte et se mirent à se battre comme des chiffonniers.

Kisoi tenta s'éviter la bagarre en décrivant un cercle autour des deux étudiants. Mais il se pris un coup de poing perdu, qu'il encaissa plutôt bien, malgré sa joue qu'il sentait endolori. Kisoi essaya de se maitriser, avant de répondre à cette acte qu'ils n'aurait pas du commettre.

"Excusez vous et déguerpissez avant que je me fâche réellement"

Kisoi n'avait vraiment pas l'air de plaisanter, la moutarde lui montait littéralement au nez. Les deux étudiants ne semblait pas épais surement des amateurs de littérature plus que des salles de sports. Mais vraisemblablement le saké devaient les aveugler.


"Va te faire foutre pauvre Gaijin, de mes (autocensure)!!!"

Le sang de Kisoi ne fit qu'un seul tour, Il se dirigea vers une petite table où il posa son casque de moto. Puis il demanda de répéter pour voir.


"Va te faire foutre pauvre Gaijin, de mes (autocensure), t'es sourd ma parole?!!"

Sans crier "Gard" Kisoi s'élança sur les deux pitoyables étudiants, il donna un bon coup de pied dans les partis génitales de l'un l'étalant à terre du premier coup, puis il se jeta sur l'autre, lui fit une clé et lui démit l'épaule.

Non je ne suis pas sourd..., mais vous vous devriez être plus polis et éviter d'abuser de l'alcool, maintenant... dégagez!!

Les pauvres étudiant se rappelleront de la leçon. Kisio récupéra son casque qu'il avait posé, il ne voulait pas l'abimer, il était tous neuf de cette après-midi. Kisio rentra enfin dans le Bar, comme si rien en s'était passé. L'ambiance était accueillante et chaleureuse. L'originalité de l'endroit était la répartition en box des clients.

Kisoi s'approcha du comptoir, il commençait à avoir faim. Il demanda le plat le moins chère ainsi que simplement de l'eau plate. Puis au bout d'un moment, il attendit que la charmante serveuse soit un moment tranquille derrière le comptoir pour lui demander quelques renseignement.

"Bonsoir, euh excuser-moi, je suis nouveau en ville et je cherche un petit travail pour, euh... de chauffeur-livreur, s'il y a possibilité. A qui faut que je m'adresse? ... enfin si vous avez quelques informations je serai ravie que vous me les enseigner..."

Kisoi n'était pas vraiment rassuré, et attendait la réponse de la ravissante serveuse qui était vêtue d'un magnifique Kimono bleu avec anxiété. Il n'oublia pas de s'incliner et de rester très poli pendant la demande, qu'il formulait.

« Vous êtes arrivée.
-Je vous dois ?
-Hmm. 3.000 yens siouplait. »

Vu la tête que le chauffeur faisait en regardant le porte-monnaie bien gonflé, Eva se doutait qu’un petit pourboire lui ferait bien plus que plaisir.

« En voilà 10.000. Il serait temps que tu prennes ta retraite vieillard. On a failli crever à cause de toi.
-Vous êtes bien généreuse mademoiselle. »

Il fit semblant de ne pas avoir entendu sa remarque désobligeante et la remercia d’un mouvement poli de tête qu’Eva ne remarqua pas. Elle descendit prestement de la voiture claquant la portière derrière elle et attendit que le taxi soit parti avant d’observer les lieux. Le bar Izakaya. L’un des plus fréquenté de la ville. Il était particulièrement connu pour la qualité de son service et des alcools. La serveuse était plutôt pas mal aussi mais ça, Eva laissait soin aux hommes d’en juger. Ha. Dire qu’il lui en était arrivé des choses dans ce bar. Ses premières cuites, ses premières galettes, ses premières relations sexuelles en lieu public. Les toilettes devaient se rappeler de ses nombreux passages pour régurgiter tout l’alcool mélangé aux substances acides de son estomac. Ou encore des nombreux préservatifs lâchés dans les cabinets et qui bouchaient les toilettes pour un temps indéterminé. Une nostalgie du bon vieux temps lui donna un léger frisson le long du dos. Aujourd’hui fini l’insouciance. Elle ne venait pas ici pour boire avec de bons amis, oublier les soucis de tous les jours ou s’en mettre plein la gueule sans penser aux conséquences de ses actes de dépravé.

Elle fit quelques pas, scrutant les alentours. Son œil fut attiré par le vert d’une élégante moto stationnée quelques mètres plus loin sur le parking. Un bel objet qui devait sans doute être neuf vu son état impeccable. Pas une rayure, pas une marque de boue. Le proprio pouvait être fier de son engin. D’ailleurs c’était peut-être pour frimer qu’il l’avait emmené ici en espérant rentrer avec une jolie demoiselle à l’arrière. Cela se faisait souvent. Ces petits jeunes qui dépensaient un prix fou pour une bécane qui ne tiendrait pas deux mois à force d’en faire n’importe quoi. Eva se prit à enlever le gant qui couvrait sa main pour la faire glisser sur le froid métallique de la moto. L’enfourchant, elle se fit rêveuse, se voyant sur les longues routes, une veste en cuir brillante sur les épaules, un casque lui couvrant entièrement le visage et une paire de bottes noires comme ces motardes qu’on voyait dans les fils étasuniens. La moto et elle ne faisant qu’un sur le bitume, vrombissante, majestueuse, attirant les regards d’envie. Enfin… Un jour peut-être réaliserait-t-elle ce rêve inconscient. Qui sait. Avec son salaire faramineux elle pouvait très bien réaliser son rêve d’aventureuse. Mais pas maintenant.

Poussant la porte du bar, elle fut immédiatement assaillie par la lourdeur de l’endroit. La musique qui retentissait contre les parois du cerveau, l’odeur entêtante de la fumée dont je ne sais quelle substance et tout ce qui faisait le charme d’un bar comme celui là. Eva s’habitua petit à petit à l’ambiance sombre du bar, à peine éclairé par quelques lumières disco qui ajoutaient à l’aspect chaleureux de l’endroit. Des regards brouillés par l’alcool s’attardèrent sur la nouvelle venue. Qui était-elle avec ses vêtements tout sombres. Revenait-elle d’un enterrement ? Néanmoins elle n’était pas moche tiens. Eva eut fait rapidement de fixer avec froideur et arrogance ces cloques inutiles qu’ils détournèrent les yeux.
Elle s’installa confortablement près du bar là où elle aurait le contrôle sur tout ce qui se passerait alentour et sur la porte d’entrée. Les bouteilles d’alcool alignées lui faisaient des clins d’œil généreux et Eva ne put s’empêcher de détourner du regard pour revenir à son inspection discrète des lieux comme une parfaite jeune femme qui cherchait juste une manière de se réchauffer. Cherchant la barmaid du regard, elle la vit occupée avec un jeune homme qui apparemment lui demandait un service. Un travail semblerait-il. Celui-ci avait un casque à ses côtés. Ne serait-il pas le veinard à qui appartenait la jolie verte sur le parking ? Ne pouvant résister à la tentation elle l’interpella.

« Hey toi. La bécane sur le parking elle t'appartient ? »

Mawari avait enfin fini son service et s’apprêtait à aller cuvé quelques bières au bar du coin, sa avait été une autre journée éprouvante pour elle. Elle ne trouvait plus drôle la génération d’aujourd’hui… Toujours à faire des conneries et à se saouler la gueule même s’ils n’ont pas l’âge. Mawari avait décidé de ne verbalisé personne se soir… Elle le faisait même si elle n’était pas en service. Son uniforme sur le dos, elle parcourut un bon kilomètre en voiture surveillant les alentours au cas où quelque chose se passerait, mais rien. Finalement elle arriva devant ce fameux bar Izakaya dont tout le monde parle.

Une excellente présentation pour la déco extérieur de l’établissement, elle devait avouer que sa attirait le client… Ces peintures murale faisait le tout, les lanterne cloche allait à merveille avec les stores. Maintenant il ne restait plus qu’a visité l’intérieur, Mawari quitta donc son véhicule de patrouille et sorti doucement de celui-ci. C’est à se moment qu’elle vue une connaissance sortir d’un autre véhicule et plus précisément d’un taxi.

*Minamoto…*

Mawari se posa des questions, que pouvait-elle faire dans un endroit comme celui-là ? A ce moment la policière se souvint qu’elle venait souvent écumer les lieux où l’ont pouvait se saouler pour pas chère, peut être était-elle nostalgique du bon vieux temps. Pourtant Mawari sentait que du fait de sa promotion, Minamoto était plus imbu d’elle même et pensait peu à la justice comme elle le faisait…


«Elle à bien changé », se dit-elle.

Minamoto interpella un jeune homme, enfin quelqu’un qui avait l’air de moins âgés qu’elle. Mawari pensait qu’elle agissait ainsi car il s’agissait de son petit copain. Mais non elle ne l’avait pas appelez par son prénom ou son nom. Surprise, la policière compris qu’elle voulait peut être verbalisé le jeune homme pour avoir garé son deux roues assez mal… Ce genre de détail n’échappait pas à Mawari, pourtant elle ne faisait rien quand elle n’était pas en service. Néanmoins elle se décida à aller saluer sa collègue comme au bon vieux temps. Elle se déplaça sournoisement derrière le dos de la jeune femme, et passa ces bras autour de sa taille pour agripper sa poitrine.

« konbanwa ! Minamoto-chan. »

Elle l’avait encore fait et de plus devant les deux autres personnes, Mawari se souciait peu de son image et de comment elle serait perçue sur le moment.

Kisoi était entrain de demander un petit tuyaux pour du travail à la serveuse. En effet Kisoi devait de louer un appartement tous ce qui à de plus banal mais il été pas mal enfin sur le papier. Mais pouvoir payer le loyer faudrait déjà avoir un travail, de plus il fallait mettre de l'essence dans la moto. Ça va le vendeur n'a pas été trop vache et à offert le plein à Kisoi. Donc Kisoi était entrain de demander du travail ou un endroit où en trouver lorsque une charmante jeune femme à l'autre bout du comptoir l'interpella :

" Hey toi. La bécane sur le parking elle t'appartient ? "

La jeune femme était plutôt jolie, voir très jolie. Elle avait un charme tous à fait différent de celui de la serveuse, mais tous aussi intéressant. Elle était habillé d'un T-shirt ou sweat noir assez fin, avec par dessus une veste en jean bleu-noir. Et elle portait en pantalon, un jean tout ce qui à de plus classique. Ces habits mettait parfaitement en valeur son visage qui avait si clair et pure.

Kisoi se demandait pourquoi cette question, était-elle mal garée, il lui arrivait quelque chose ou pire... ? Finalement Kisoi se risqua avec un peu plus d'assurance que pour demander du travail, à répondre à cette charmante demoiselle.

"Bonsoir, oui, elle est à moi pourquoi elle est mal garée? Je l'ai pourtant bien mit sur le parking du bar, non?...

Kisoi n'eu pas le temps de finir de répondre à la jolie fille qui l'avait interpellait qu'une autre un peu plus chien fou avait fait son apparition, en criant et touchant la poitrine de la charmante fille au cheveux long et noir :


« konbanwa ! Minamoto-chan. »

C'était une autre femme, un agent de police plus précisément. Kisoi pensait pouvoir enfin bavardé tranquillement avec quelqu'un mais non, apparemment pas. Le Japon regorgeait vraiment de surprise. La nouvelle venu semblait vraiment joviale et très sympathique enfin du moment qu'on restait dans la loi enfin si on en croit son insigne.

Kisoi était restait planté là, il ne savait pas trop quoi faire devant cette situation...

*euh faut rire, tourné la tête ou ne rien faire ? ça se trouve elle sont homo, et dire que j'ai flashé sur la jolie brune...*

Kisoi toussauta afin de rappelé que nous étions dans un lieu publique. Il était un peu gêné par cette attitude, mais il est vrai que Kisoi n'a pas grandi ici au Japon, alors ...

Kisoi se réinstalla confortablement attendant la suite des opérations...

Alors que le jeune homme à qui elle s’adressait lui répondait elle fut surprise par le contact brutal de mains sur ses seins suivit d’une voix perçante. Sans demander son reste, d’un geste presque mécanique, elle agrippa les poignets de l’inconnu et le fit rouler sur son dos l’étalant sur le sol du bar. Quel idiot se permettait de telles familiarités envers sa personne ? Elle était bien décidée à le lui faire payer d’un coup de couteau droit dans la gorge. Elle allait se jeter sur le corps à terre pour lui régler son compte mais se ressaisit, fulminante. Son regard haineux se radoucit un peu lorsqu’elle reconnut non pas un homme mais une femme en uniforme.

« Zenigata Mawari… » souffla-t-elle.

Elle reconnut immédiatement l’auteure de cette fantaisie qui lui était habituelle. Que faisait-elle dans cet endroit et en uniforme en plus ! Elle allait alerter les éventuels porteurs d’indice qu’elle voulait questionner. Toujours aussi indélicate cette petite. Dire qu’Eva était là incognito, voilà que la nouvelle venue gâchait tous ses plans. Mais il fallait se faire une raison, de toute façon Mawari n’était pas au courant de ce qu’elle venait faire ici. Cela n’empêcha pas Eva de se dire qu’elle allait lui causer plus d’ennuis plutôt qu’une aide appropriée. Sans l’aider à se relever, la seconde du commissaire se rassit sur son tabouret et scruta les gens autour d’elle qui la fixait étrangement. Elle leur fit un doigt et s’accouda au bar.

Elle regarda d’un œil vide Mawari. Une ancienne amie d’enfance avec qui elle avait partagé beaucoup de choses. Des choses de jeunes… Les 400 coups comme d’aucuns aurait dit. Elles ont du malheureusement se séparer le jour où elle émigra au Canada. Depuis leur relation s’altéra jusqu’à presque s’enliser avec l’absence. Eva ne lui donnait effectivement pas ou peu de nouvelles ce qui ne faisait qu’ajouter au désarroi de la jeune Mawari. Eva avait sa nouvelle vie, de nouveaux amis, une nouvelle responsabilité lui pesa sur les épaules par la suite et elle en oubliait tout. Ce qui gravitait autour d’elle fut éclipsé par sa carrière.

Les mois, les années avaient passé et elles se rencontrèrent à nouveau. Les choses avaient changées, ELLES avaient changées. Avec le temps Eva comprit que Mawari et elle était devenues bien trop différentes. Finis les petits délires adolescents partagés. Eva avait perçu en Mawari un esprit encore teinté de naïveté utopique. La justice primait pour elle. Tout ce qui était mal dans ce monde devait être puni aussi simplement que lorsqu’on mettait une contravention à un conducteur en excès de vitesse. A toujours faire l’héroïne, la hiérarchie n’avait pas vu en elle ce qu’elle avait vu en Eva. La petite avait l’air plus faible, avec une volonté vacillante par moments. Elle avait besoin d’acquérir beaucoup plus d’expérience pour s’apercevoir que le monde n’était ni blanc ni noir mais un imperceptible gris opaque.

« Mawari, que fais-tu ici ? » Eva l’interrogeait du regard restant la plus courtoise possible dans ses mots. Ce n'était pas un reproche, juste une question entre personnes civilisées.

Néanmoins exaspérée, Eva reposa son attention sur le propriétaire de la moto et lui sourit essayant à grand-peine de se remémorer ce qu’il lui avait répondu avant l’intervention de la policière. Il voyait la gêne qui s’était installée entre eux et Eva ne put s’empêcher de maudire intérieurement Mawari.

« Non, non elle n’est pas du tout mal garée. Enfin je ne sais pas, je ne suis pas de la police après tout. » dit-elle en appuyant un regard qui voulait tout dire sur Mawari l’incitant au silence. Personne ici ne devait se douter de la profession qu’elle exerçait ou son plan serait fichu en l’air. Espérant que Mawari comprendrait, elle reposa ses prunelles obscures sur le motard.

« Je la trouvais juste magnifique. Si un jour l’occasion se présente j’aimerai bien pouvoir faire un tour sur ce bijou. »

L'inconnue empoigna son "agresseur" avant de le jeté au sol. Mais heureusement pour la policière à terre, elle semblait se connaître. Kisoi était assez sidéré par la rapidité avec laquelle, la belle ténébreuse avait renversé son assaillante.

*Ce genre de méthode sorte de l'ordinaire... un entraînement spécial....*

La jeune femme se releva et se remis accoudé au bar. Elle fit un fuck à l'assemblé qui la dévisagé. Kisoi était entrain de penser au rapport qui pouvait unir les deux protagonistes. Puis il se dit finalement qu'elles devaient sûrement être amis de FAC ou quelque chose comme ça. Soudain la belle qui avait commencé la conversation lui répondit :

« Non, non elle n’est pas du tout mal garée. Enfin je ne sais pas, je ne suis pas de la police après tout. »

Cette phrase rassura Kisoi qui se détendit un peu.

*Mais pourquoi avoir bien dit qu'elle n'était pas de la police... Non je me fait des idées soit pas si méfiant, de toute façon t'a rien fait de mal espèce d'Ahuri. Répond lui c'est pas tous les jours que tu aura des occasions pareil...*

Puis elle enchaina de nouveau sur la moto.

« Je la trouvais juste magnifique. Si un jour l’occasion se présente j’aimerai bien pouvoir faire un tour sur ce bijou. »

Kisoi repris confiance en lui, car il abordait un sujet qu'il aimait bien et qu'il connaissait enfin assez pour en parler autour d'un verre. Kisoi était aussi assez content de pouvoir enfin réellement converser avec quelqu'un. Qui sait peut être sera telle quelqu'un d'important pour lui. Du moins c'est ce qu'espérait Kisoi, car il trouvait vraiment qu'elle avait quelque chose de particulier. Un truc particulier un peu comme les bonbons qui pique que l'on donne aux enfants. (Aïe ça pique ouais mais c'est bon... Aïe ça pique m'ouais mais n'empêche c'est trop bon ouais mais ça pique...)

Kisoi répondit enfin :

" ça serait avec plaisir que je voudrais bien accomplir votre souhait... enfin si vous avez un deuxième casque évidemment. Je ne voudrait pas vous faire courir de risque."

Kisoi se frappa la tête.

"Où ai-je la tête, je ne me suis même pas présentait. Kisoi, Kisoi Himura. Et vous êtes mademoiselle?

Kisoi tendit la main afin de donné une poignée de main, mais il ne savait pas trop comment faire dans cette situation, enfin au niveaux des règle de politesse. Il espérait que cela ne serait pas mal interprété par la jeune femme. Kisoi était belle et bien un Gaijin... il avait une excuse il été fraîchement arrivé du jour même. Mais il faisait beaucoup d'effort pour s’efforcer de collé au plus aux tradition.

Kisoi fut surpris par la réaction de la policière qui lui tapa dans le dos style 'on est des vieux potes du collège', puis elle lui serra la main qui n'était pas franchement destiné avant de dire

"Enchantée !"puis elle rajouta "Je ne tolérerai pas que vous rouliez sans casque attention, je pourrais vous verbalisez."

Kisoi était assez mal à l'aise vis à vis de la réaction de la jeune policière qui ressemblait de plus en plus à une fille immature à ses yeux. En plus elle ne s'était pas présentait et maintenant elle menaçait Kisoi de le verbaliser. Kisoi se répondit automatiquement comme quand il répondais au nombreux conseils qu'il recevait étant gamin.

"Enchanté. Oui, oui pas de souci, je m'en rappellerai."

Le résultat était que généralement il faisait quand même l'erreur pour apprendre de part lui même bon ça lui valait souvent des ennuis, mais au moins il apprenait très rapidement les leçons de la vie.

Puis Kisoi reviens sur un truc qu'a dit la policière car même s'il n'a pas l'air Kisoi sais écouter.

"Je vois que tu as quitté ton boulot de commercial plus tôt que prévue."

Kisoi se dit que si l'inconnue était réellement commercial, elle aurait forcément des petits tuyaux pour trouver du travail assez rapidement. Surtout que étant commercial on a plein de relation. Ce qui est génial. Kisoi ne pouvait pas espérer mieux. Mais Kisoi n'osait pas lui demandait surtout avec cette femme qui ressemblait après mûre réflexion à une sale gamine, un peu comme une petite sœur qui embête son monde, parce qu'elle veut de l'attention alors que pour le moment il y a d'autre problème.

Kisoi ne savait plus trop comment faire avec une brune mystérieuse et la policière surexcité. Il décida finalement de revenir à sa première discution même s'il en connaissait toujours pas le nom de la personne avec qui, il conversait.

Comme ça vous êtes commercial? Ça doit être bien de voir plein de monde et de négocier sans lâcher un pouce de terrain. Mais vous êtes commercial dans quoi?

Kisoi fini sur cette question afin de rebondir et de laisser la balle dans l'autre camp, afin de voir comment allait jouer cette mystérieuse et intrigante jeune femme.

A la grande déception d’Eva, Mawari se releva un peu trop rapidement et elle avait apparemment décidé de la mettre à bout même là où elle ne l’y attendait pas. Tant pis, il fallait essayer de l’ignorer le plus possible. Au moins avait-elle compris qu’il fallait qu’elle joue son jeu lorsqu’elle parla de son prétendu emploi de commercial. Ce dont elle lui était reconnaissante quoique elle n’était pas obligé de le crier à travers toute la salle.

« Un client a annulé son rendez-vous. Ca me permet de décompresser un peu avec toute la pression qu’il y a en ce moment. La période actuelle est plutôt propice aux affaires avec l’arrestation de l’oyabun. »

Eva se tut craignant d’en dire plus qu’il ne fallait. Chaque mot prononcé pouvait en dire plus que ce qu’elle souhaitait. Elle avait dit ça au hasard, sans trop réfléchir puis se ressaisit. Batou lui avait maintes fois enseigné qu’un bon agent se devait d’être le plus réservé possible. Quelque chose qu’elle n’avait pas eu trop de mal à acquérir vu que les conséquences pourraient lui être fatales si elle l’ouvrait trop.

Eva toussota dans son gant de cuir et s’apprêta à répondre au jeune homme mais Mawari intervint jugeant bon de jouer les commères. Aux mots qu’elle prononça Eva sentit une bouffée de chaleur lui monter aux joues. Néanmoins ce que disait Mawari n’était pas faux. Il avait l’air plutôt jeune mais cela ajoutait au charme de son portrait. Une trace juvénile sur un visage qui devenait adulte. En l’observant plus attentivement ses traits n’étaient pas habituels et son accent non plus. Son japonais bien que bon était teinté de ces notes occidentales qui plaisaient beaucoup à Eva. Elle put apprécier à nouveau sa voix lorsqu’il lui proposa effectivement de l’emmener à la condition… d’avoir un casque.

« Malheureusement je n’en ai pas et à cette heure les boutiques sont fermées. De toute façon que pourrait-il m’arriver. Je pense pouvoir vous faire confiance à moins que vous ne soyez novice. »

Ce qu’elle n’espérait pas vu la beauté de l’engin. Acheter une perle alors qu’on débutait relevait de la pure bêtise. Enfin chacun son petit bonheur.

« Et ce n’est pas un souhait, c’est un ordre. » déclara-t-elle d’une voix malicieuse.

Certes il aurait pu se dire que cette fille là était bien prétentieuse mais le doux sourire qui s’ensuivit était sensé casser cette image de fille hautaine. Eva espérait que Mawari se taise pour une fois. Si Eva commençait à s’énerver, le bar finirait à sac et ça, Mawari le savait plus que quiconque. A moins que ça soit ce qu’elle désirait…

Il fit les présentations. Kisoi Himura. Un nom typiquement japonais. Alors d’où lui venaient ses origines ? Eva était curieuse d’en savoir plus lorsque Mawari interrompit ses pensées en attrapant la main que tendait Himura. Celle-là alors. En plus elle se permettait de faire des commentaires agaçants. Elle savait que le dernier était pour elle. Mawari se doutait bien qu’Eva pourrait rouler sans casque s’il le fallait et elle se ferait une joie de poser une jolie contravention sur le dos d’Himura même si celui-ci n’était pas en faute. A la grande surprise d’Eva, Himura choisit d’être conciliant et de ne pas chercher des noises à Mawari. Dommage.

Himura réengagea la conversation sur son prétendu métier de commerciale. Il s’agissait maintenant de jouer tout en finesse pour ne pas attirer les soupçons.

« Il est vrai que négocier est quelque chose d’assez excitant. Le commerce c’est comme la vie, Il faut savoir jouer de son charisme et de son charme pour obtenir ce que l’on souhaite. A priori c’est un métier assez passionnant si l’on sait donner de soi et que l’on n’est pas faible. »

Eva se laissa une petite pause avant de poursuivre. Comment allait-elle s’en sortir quant au domaine où elle est supposée travailler. Elle prit la première chose qui lui passait par la tête.

« Je travaille dans une banque. »

Où était-elle allée chercher cette ânerie… Au moins espérait-elle qu’Himura n’essaierait pas de creuser la question. Elle n'aurait pas pu faire plus court comme réponse mais elle n'avait pas le choix. Elle risquerait à un moment ou à un autre de tomber dans son propre piège et il valait mieux dans ce cas faire le plus concis possible. Avant qu’il n’ait le temps de répondre elle décida de se présenter comme il l'avait fait.

« Je m’appelle Minamoto Eva, enchantée de faire votre connaissance Kisoi-san. »

Et merde elle lui avait dit son prénom. A priori son nom n’était pas connu de toute la population, surtout s’il était un gaijin, il ne devrait pas avoir entendu parler d’elle. Tout du moins c’est ce qu’elle espérait. De toute façon il n’avait pas la tête d’un yakuza, elle n’avait pas à s’inquiéter. Sa conscience lui parla alors *les apparences sont trompeuses ma petite*. Sans réfléchir davantage elle enchaina

« Une question me tracasse. D’où êtes-vous d’origine ? Votre accent ne semble pas d’ici.»

"Je pense pouvoir vous faire confiance à moins que vous ne soyez novice."

Kisoi n'était pas un novice question moto, il en avait déjà pas mal fait. Mais il était rare qu'il soit accompagnée, surtout d'une aussi belle créature. De plus Kisoi était quelqu'un de vraiment responsable et donc il faisait toujours attention aux personnes qu'il emmenait. Soudain la belle incconnue déclara sur un ton assez malicieux.

"Et ce n’est pas un souhait, c’est un ordre."

Le doux sourire qu'elle fit derrière cette remarque cassa l'image d'autorité qu'elle voulait se donner. Son sourire était beau à regarder et agréable à ressentir.

*Même si c'était un ordre je t'emmènerai bine au bout du monde si tu le désirais*

Puis elle enchaina sur la question de Kisoi sur son travail. .

« Il est vrai que négocier est quelque chose d’assez excitant. Le commerce c’est comme la vie, Il faut savoir jouer de son charisme et de son charme pour obtenir ce que l’on souhaite. A priori c’est un métier assez passionnant si l’on sait donner de soi et que l’on n’est pas faible... Je travaille dans une banque."

Kisoi ne connaissait que la partie attractive du commerce, le côté lucratif mais il ne voyait pas le métier sous cette angle et pourtant elle n'avait pas tort. Kisoi adorait déjà le son de sa voix. L'écouter parler le détendait un peu. Surtout avec la réaction de la policière qui était vraiment imprévisible.
En effet elle avait empoigné la main qui était destinée à la jeune femme en jean. Cassant totalement l'atmosphère qui commençait à ce recréer entre les deux personne.

"Je m’appelle Minamoto Eva, enchantée de faire votre connaissance Kisoi-san"

*Minamoto Eva,... quel charmant prénom pour une si charmante personne.*

"Une question me tracasse. D’où êtes-vous d’origine ? Votre accent ne semble pas d’ici."

Puis Eva, lui posa une question sur son passé, enfin du moins ses origines, Kisoi en était fier. Donc cette question ne le dérangea pas. Ce qui dérangeait Kisoi était plus une question sur son enfance, bien qu’assez heureuse, elle s’est mal fini pout son entourage.

" Ah oui,… mon accent est bien il vient du fait que j’ai des origines métissé. Ma mère est hispano-américaine et mon père est Japano-américain. Enfin ça remonte à la deuxième guerre mondiale, avec mon grand père qui se fit attraper par les américains. Puis à la fin de la guerre il se trouva une femme. Ils eurent un enfant mon père. Qui lui se maria avec une hispano-américaine. Et après tout ça, ça donne moi. Ce qui fait que j’ai certaine facilité pour les langues, mais aussi un certains accent.

En fait le but de mon voyage est plus de renouer avec mes racines. Mais je me rend compte que le peu que j’ai appris de mon grand père fait quand même de moi un Gaijin, mais j’espère réellement changer cela. D’ailleurs je cherche du travail, si vous en avez une adresse où je puisse contacter quelqu’un pour cela. "

Kisoi adressa cette question indirectement aux deux personnes, vu qu’elles étaient amenée à cotoyer beaucoup de personne, puis il repris.

" Bref assez parler de moi, parler moi un peu de vous ou de toi… euh enfin si nous pouvons nous tutoyer ? "

Kisoi avait trop parlé et il se trouvait pathétique, de plus sa fin de réplique n’était pas génial. Il prit son verre et le descendit d'un trait, en même temps ce n’était que de l’eau. Il sentait que la policière les surveillait, mais bizarrement elle avait arrêté de faire le pitre, enfin devant lui, évidement il n'a pas des yeux dans le dos, malgré cela une sensation bizarre lui disais qu'elle conitunait à le faire mais en silence.

La serveuse avait profitait de l'interpellation d'Eva pour se volatiliser, laissant place à un espèce de vieux grigou d'une quarantaine d'année beaucoup moins séduisant que la jeune serveuse et taillait comme une armoire à glasse. Il interrompit la conversation entre les deux jeunes gens, les tirants de leur petit univers.

"Que puis-je pour notre jeune couple ?"

A cette phrase Kisoi rougit extrêmement rapidement, en l'espace de deux seconde il était passer de couleur pseudo normal (vu son métissage) à rouge pivoine. En effet on ne pouvait pas vraiment dire qu'il était un couple, mis à part qu'il parlait ensemble il ne se connaissait que de ce soir là. Certes il lui faisait la cours comme tout bon garçon le ferai, pour une si jolie et mystérieuse jeune femme. Il essaya de se ressaisir, difficilement... mais il réussi quand même à cacher un peu sa gêne.

"Euh est bien deux bières, ... non trois s'il vous plait. Enfin si notre magnifique agent de la paix veux bien trinquer avec nous."

Kisoi se retourna du côté de la jeune femme portant un uniforme. Il la surpris entrain de faire des pitrerie. Il se dit qu'il pourrait peut-être commençait par rendre la pareil à la policière, par une petite boutade.

*Non mais pour qui elle se prend? pour me faire des grimace dans le dos... tu va voir*

Euh non, excusez moi je souhaiterai modifier ma commande, deux bière et une boisson pour enfant pour notre gardienne de la paix, merci.

Kisoi sourit à la petite boutade qu'il avait fait. Il était assez content de son coup et du retour de flamme qu'il avait réussi à faire.
Kisoi mit sa petit plaisanterie de côté avant de réfléchir que vu l'âge du barman, il devait soit être le patron où être un employé assez ancien pouvant l'aider à trouver un petit boulot, enfin de quoi payer un loyer et les différents frais de la vie quotidienne. Kisoi voulut vérifier ses pensées en posant directement la question, après tout, il n'aimait pas tourner autour du pot et faire perdre du temps aux autres.

Euh... S'il vous plait Monsieur, excuser moi, êtes-vous le patron de ce bar?

« Non gamin, Je ne peux pas me prétendre boss de ce bouiboui. »

L’homme s’empressa de remplir la commande du jeune homme, cependant il ne servit la boisson non-alcoolisé à la policière. Le gamin qui lui à adresser la parole semblait vouloir quelque chose de lui, s’il lui posait une question comme celle-ci. Il a un bon japonais, se dit Shishô-san. Il pouvait reconnaître un métisse assez facilement, et ce gamin en est un à coup sûr et que voulait-il au boss ? Okane-sama ne se déplacerait pas une seule seconde pour lui, c’est clair.

« Que puis-je pour toi gamin, tu recherche quoi ? » Dit-il en le regardant d’un air interrogateur, en faisant glisser les trois verres de bière.

« Je suis sûr que je peux t’aider, je connais le coin comme ma poche et si c’est un job que tu cherche je pense pouvoir t’aider.

Shishô-san regarda de haut Kisoi, le toisant de bas en haut.
« Un Gaijin comme toi, doit être à court d’argent à force de faire des folies en achat… »

Hm un étrange métissage que voilà mais qui n’en était pas moins intéressant. Cela était gage d’une culture et d’une ouverture d’esprit développées et vu le peu qu’Eva connaissait de ce jeune homme, elle pouvait voir que c’était un gentil garçon. Oui il était loin de ces figures arrogantes des hommes d’ici en majorité nationalistes, fermés et suffisants de leur personne. Cela était par ailleurs agaçant de voir des personnes qui jugeaient les autres, les « étrangers », comme une sous-catégorie. Un métissage était comme une arête dans la gorge de ces personnes là et Dieu leur préserve que leurs enfants ne se marient avec une personne de cette catégorie. Commercer avec les pays étrangers d’accord, mais ce mélanger avec, quelle horreur ! Enfin… Eva avait fait sa propre opinion sur la chose mais ne souhaitait pas contrarier ses concitoyens avec son avis qui de toute façon n’intéresserait personne.

« Vous devez avoir appris beaucoup Kisoi-san mais votre intégration ici sera assez difficile si vous ne savez pas vous rendre utile. Je suis moi-même d’origine canadienne et japonaise et je peux dire que ça n’a pas toujours été facile. Enfin… Vous avez l’avantage du physique au moins. »

Il lui proposa ensuite d’inverser les rôles et de parler d’elle-même et même de se tutoyer. Et bien ! Quelle familiarité en un aussi court laps de temps. Cela devait être du à son éducation occidentale mais elle n’allait pas faire sa fine bouche, au Canada aussi on devenait « potes » en quelques minutes. Mais ici au Japon, les mœurs étaient de loin différentes. Un Japonais lambda serait devenu rouge de gêne. Elle acquiesça cependant de la tête en signe d’approbation et le regarda vider son pauvre verre d’eau, un peu gêné semblait-il. Qu’il était mignon… Venir dans un bar pour boire un verre d’eau. Elle profita d’ailleurs de cet ainsi pour observer Mawari qui singeait des mouvements ridicules. Quel était l’idiot qui l’avait recrutée dans les rangs de la police… Le niveau en deviendrait presque navrant. Déjà qu’avec les fonctionnaires minables qui préféraient faire des mots-croisés en regardant des vidéos pornos au lieu de surveiller les caméras de surveillance… Merde, pas étonnant que la réputation du commissariat en prenne un coup.

Alors qu’elle s’apprêtait à reprendre la conversation, un vieillard s’arrêta à leur niveau, un tantinet consterné par l’attitude de l’immature Mawari. Le vieux qui s’avérait être là à leur service se permit de les envisager comme couple. Eva se mordit la langue pour ne pas répliquer quelque chose et laissa Himura traiter la commande à sa place. Hein ? De la bière ? Eva fit un peu la moue. Ce breuvage était loin de lui plaire. Elle l’avait toujours assimilé à une boisson de sauvage, l’image d’un homme avec un ventre bedonnant et une chope de bière lui vint immédiatement à l’esprit. Elle s’amusa à se représenter un Himura vieux, une calvitie naissante sur la tête et des doigts tout fripés et gueulant à travers la pièce de lui apporter à boire. Ne voulant toutefois pas froisser cet homme elle ne préféra rien dire mais l’expression sur son visage en disait long.
Une fois les bouteilles apportées et décapsulées elle servit son hôte, Mawari puis elle-même regrettant tout de même que le pépé n’ait pas adhéré au petit jeu d’Himura.

« J’espère que tu ne deviendras pas ivre avec une bière ma puce. »

Elle regarda ensuite Himura en souriant de malice

« Première faute. On ne sert pas une bière à une femme. »

Elle le taquinait bien sûr. Un homme qui lui offre à boire, elle devait lui en être redevable et ne pas faire de chichi. Mais ainsi était Eva, exigeante jusqu’au bout des ongles.

Le serveur proposa ensuite d’aider Himura. Eva se prit alors à remercier le Seigneur pour cette aide inespérée. Au moins n’aurait-elle pas à se dépatouille pour chercher une excuse crédible. Il avait l’air pourtant digne de confiance le petit Kisoi Himura… Elle s’en voulait un peu de jouer ce petit jeu, mais bon, autant le faire jusqu’au bout, et bien si possible…
Le vieillard mit le doigt sur un détail assez important effectivement. Le gaijin devait avoir le porte-monnaie bien plat avec le voyage qu’il avait effectué. Quoique s’il a une moto de cette beauté, il doit bien avoir de quoi subsister le bougre. Cela n’empêcha pourtant pas Eva de poser la main sur le bras d'Himura pour lui proposer

« Si vous… tu as quelques soucis je peux te dépanner. »

Avec son travail de police.. enfin de banquière, elle avait largement de quoi débourser pour toute la salle. Elle espérait seulement qu’Himura ne prenne pas la mouche. Une femme qui se permet ce genre d’initiative serait comme une insulte à l’égard du mâle dominant mais bon, pour une bière, pas de quoi fouetter un chat… Eva leva son verre à l’adresse de ses deux compagnons et avala une gorgée de la boisson alcoolisée en faisant une petite grimace.

Mawari en avait vraiment marre, d’être prises pour une moins que rien et d’être ignoré par tout le monde. Son comportement n’arrangeait pas les choses et ce que venait de lui dire Minamoto ne l’enchantait guère et la voir jouer les l’ANPE ne l’intéressait pas.

« Tu sais j’en bois 15 canettes de cette mixture, y a pas de chances pour que je sois ivre pour si peu. »

La policière se saisit de la chope de bière et s’envoya tout le liquide… Mawari avait une bonne descente… A force de fréquenter c’est vieux baroudeurs dans les bars, elle a eu de l’entraînement. Elle déposa assez bruyamment la chope, et posa tout de suite un regard sur ses deux comparses. Mawari décida donc de les laissé tranquille pour un moment, plus important elle devait pensée à ce qui se passerait demain et ne pas trop boire. Arrivée à l’hôtel de police avec la gueule de bois… Déjà qu’elle avait du mal avec son supérieur.

Tout ses petit déboires avec son boulot n’était pas trop important à ces yeux, pour elle se qui comptait est son interaction avec la population et pas les politiquement correcte que ses patrons affectionnait tant. Tient pendant qu’elle y pensait, elle devrait appeler sa mère, sa fait un moment qu’elle ne lui à pas parler, mais comme elle la connaît elle lui ferait sûrement encore un speech du pourquoi elle est encore célibataire à son âge.

Il est vrai que si l’ont s’enferme dans les stéréotypes de la société Japonaise, une femme qui ne se marrie pas à c’est 21 ans est tout le temps vu comme une vieille fille. Mais elle est heureuse comme elle est, l’occidentalisation du Japon si on pouvait l’appeler ainsi avait de bon côté, les choses qui était mal vue hier, sont acceptez de nos jours…

Mawari regarda Minamoto et Kisoi, elle ne trouvait pas qu’ils allaient bien ensemble et surtout si elle était Minamoto, Mawari aurait l’impression de les prendre aux berceaux.
La policière trouvait que c’était vraiment mais vraiment bizarre qu’elle s’intéresse à un jeune homme de cette manière, bien qu’elle ne la connaisse plus très bien, Mawari pense en effet que c’est par pure intérêt. La policière décida donc de leurs faussé compagnie… Elle se leva de son siège et fouilla dans son portefeuille. Mawari en sorti 1000 yens qu’elle déposa sur le bar et s’adressa à Kisoi, mais elle attira son attention en posant une main sur son épaule.

« Je vais vous laissez j’ai des choses à faire et je vous évite de dépenser et faites attention surtout a vouloir jouer les gentlemen avec Minamoto vous risquez de vous ruinez. »

En faisant un clin d’œil aguicheur elle continua par.

« Je sais combien les Gaijin, flambe facilement des yens pour épater les filles. »

Mawari fit un grand sourire à Eva après son fier discours, peu après elle se retira soudainement, d’un pas gracile et léger. La policière savait qu’elle ne l’emporterait sûrement pas au paradis, mais elle était contente.

[==> Partie verbaliser

Spoiler:

"Je suis sûr que je peux t’aider, je connais le coin comme ma poche et si c’est un job que tu cherche je pense pouvoir t’aider."*

Kisoi n'espérait pas que le barman servirai la réponse directement sur le plateau. Il était surpris et soulagé. Kisoi répondit d'un signe de la tête joignant son geste à la parole, d'une manière déterminé mais hésitante par rapport à l'attitude et à la manière de faire.

"Oui, je serai très intéressait par un emploi, d'ailleur j'en cherche un... dans le domaine de la livraison ou autre... enfin je suis pas difficile tant que c'est payé."

Kisoi espérait avoir fait bonne impression même si ce n'était pas le patron, il était certainement influant. Puis juste derrière Eva enchaina sur la discution qu'il avait entamé.

"Vous devez avoir appris beaucoup Kisoi-san mais votre intégration ici sera assez difficile si vous ne savez pas vous rendre utile. Je suis moi-même d’origine canadienne et japonaise et je peux dire que ça n’a pas toujours été facile. Enfin… Vous avez l’avantage du physique au moins."

Kisoi rougit un peu face au compliment d'Eva, mais ce qu'elle lui dit ne le rassura pas du tout au niveau de son intégration mais bon, il fera ce qu'il pourrait, mais la fin de la phrase d'Eva se voulait rassurant enfin si on veut.

"Merci, Eva-san"

Première faute. On ne sert pas une bière à une femme.

"Gomen Nasai! Je ne savait pas ce que vous... tu aime comme boisson. "

Kisoi avait fait une bêtise, il ne savait plus trop où se mettre. Mais le sourire d'Eva l'incita à oublié cela et à passé autre chose, il lui répondit par un sourire qui se voulait chaleureux. Puis soudain Kisoi fut une petit eu surpris par la prévenance d'Eva.

"Si vous… tu as quelques soucis je peux te dépanner."

Kisoi n'avait pas beaucoup de contact à Tokyo, pour pas dire aucun ici. Kisoi était heureux de pouvoir voir qu'il avait peut être enfin quelqu'un, sur qui comptait ici à Tokyo. Mais Kisoi restait un peu septique dans son for intérieur cela aller un peu trop vite mais en même temps s'il ne s'ouvrait pas aux autres... et qu'il ne faisait pas confiance, cela en commencerait jamais. Il faut bien commençait à faire confiance un jour. Kisoi remercia Eva.

"Arigato Gosaimasu Eva-san."

La policière vida complètement sa choppe cul-sec, le moyen de ce souler plus vite, c'était déprimant. Kisoi savourait sa bière tranquillement, lorsque la policière lui tapa sur l'épaule.

"Je vais vous laissez j’ai des choses à faire et je vous évite de dépenser et faites attention surtout a vouloir jouer les gentlemen avec Minamoto vous risquez de vous ruinez.
Je sais combien les Gaijin, flambe facilement des yens pour épater les filles."

Kisoi vit son clin d'oeil, il ne savait pas trop comment l'interpréter.
C'était une mise en garde ou un conseil. Kisoi pencha pour le conseil. Il renvoya le clin d'œil à la policière, ne disant mot et ainsi rentrant dans son jeux. Puis cette dernière partie, surement retourné verbalisait les pauvres gens qui s'écartait de la loi.
Kisoi recentra la conversation.

"Alors comme ça si j'ai des souci, je peux t'appeler?"

Kisoi avait un petit regard malicieux, du genre je pose une question pour te demander autre chose, une manière de détourner pour approcher afin d'avoir une petit information, après tout il avait bien le droit de s'amuser un peu. En effet Kisoi avait 21 ans, il s'en allait sur ces 22, mais rien ne l'empêchait de courir après les filles.

"Mais je ne sais pas comment te joindre... et puis si tu veux faire un tour à moto un de ces quatre, il faudrait que je puisse t'appelais non?"

Kisoi essaya d'argumenter, afin que ça face moins louche et précipité. Il pensait avoir réussi enfin en laissant le bénéfice du doute.

Kisoi écouta le Barman qui lui proposer apparemment un boulot de livreur comme il l'espérait, mais il lui demanda si Kisoi voulait livrer des colis avec sa moto. Kisoi était content, car il l'avait acheté pour trouver du travail plus facilement en pouvant ce déplacer, mais il n'aurai pas vraiment imaginé que ce serai son outils de travail. De plus la moto de Kisoi est un engin vraiment très rapide. Mais elle est encore en rodage vu qu'elle est neuve, mais dès que le rodage sera fini Kisoi compte bien faire quelque amélioration dessus, histoire que sa Ninja Z10R soit encore plus performante.

Si je comprends bien vous m'offrez un boulot de livreur c'est ça? ...

Sachez que vous pouvez me faire confiance au niveau de ce qui es de la conduite, j'ai mon permis voiture, moto et poids lourd. Donc je peux livrer n'importe quoi...

De plus comme vous l'avez dit, je suis costaud et je suis un travailleur acharné, donc si c'est des choses assez lourdes je n'aurai aucun problème à les transporter.

Kisoi venait de faire étalage de ses capacités de conducteur. Mais il trouvait que ce n'était pas assez, néanmoins il pensait qu'il fallait garder une dernière carte à abattre, celle de la rapidité sans précipitation ainsi que celle de la disponibilité. Kisoi poursuivi l'entretien en reposant une question histoire qu'il y ai une conversation intéressante.

Mais dite moi plutôt quelles qualifications vous chercher, je vous direz si je les possède où non.

Kisoi avait renchéri ainsi, car c'était le meilleur moyen, d'avancer, c'était de faire échange enrichissant pour les deux partis et surtout éviter de faire perdre du temps aux Barman qui semblait avoir du boulot.

En effet, quelque client sont rentré dans le bar à ce moment là. Kisoi en profita pour admirer Eva qui était toujours sur ça droite. Elle était toujours accoudée au bar regardant les allés et venus des gens. Jusqu'à ce que son regard se dirige sur Kisoi où là, le jeune homme surpris la main dans le sac rougit un peu avant de regarder de nouveau le barman. Attendant une réponse de sa part.

Eva était un peu ailleurs, le regard étrangement accroché aux bouteilles rangées devant elle. Elle ne faisait pas attention aux remarques désobligeantes de Mawari et ne s'en retourna pas moins lorsque celle-ci s'en alla. Un souci en moins. Tappotant sur le bord du verre d'un geste impatient, elle fusa du regard les clients assis à droite, à gauche. Personne.

Personne de suspect dans ce bar. Ou pas encore. Son heure n'était pas encore venue semblait-il. Et cela l'agaçait au plus haut point. Bon d'accord, elle n'allait pas s'attendre à ce que tout lui tombe directement dans la main, mais quand même! Rien à se mettre sous la dent en une soirée! Eva se rendit compte soudain de la chaleur étouffante qui régnait dans la salle. Pourquoi était-elle si nerveuse ? A cause de la bière ? Non.

Elle n'en avait bu que la moitié. Du comportement de Mawari ? Non plus. Elle lui en avait déjà fait subir de belles. De la présence du garçon qui l'accompagnait ?

Ses yeux croisèrent alors ceux de Kisoi lorsqu'il lui demanda d'une manière un peu maladroite et explicite son numéro de téléphone. Ce jeune garçon ne devait pas être un habitué des femmes. Ou alors il ne le montrait pas. Prenant un marqueur noir dans la poche de son trench, Eva nota d'une ecriture souple et habile les chiffres qui composaient le numéro de son portable. Son regard se brouilla soudain lorsqu'elle écrivit le dernier numéro. Le marqueur tomba dans un bruit inaudible dans la salle bondée. Transpirante, Eva sentit un vertige la prendre et s'accrocha au rebord de son tabouret, essayant de se contenir. Elle fit en sorte que le barman et Kisoi ne remarquent rien, de toute façon ils étaient occupés à parler boulot apparemment. Merde. Qu'est-ce qui se passait. Sa bouche était complètement sèche et ses yeux se fermaient tout seul. Elle mordit sa lèvre et but le reste de son verre d'un trait. il lui fallait qulque chose à boire. Regardant atterrée son verre vide, elle remarqua quelque chose sur les bords du verre. Une fine trace de poudre blanche.

*Non... Pas ça...*

Avant qu'elle ne put demander des explications au barman, elle sentit la substance inconnue lui parcourir les veines et lui monter immédiatement au cerveau. Elle se leva chancelante mais avant que sa bouche ne puisse prononcer la moindre parole, Eva

*Et si…* C’est ce qu’il se dit quand il la regarda plonger ces yeux dans le verre.

Shishô-san avait réussi sont coup, la donzelle n’avait même pas remarqué ce qu’il se passait. Après tout le vieux était un professionnel, ces petits plan n’avait raté que très peu. Et c’était la première fois qu’il s’attaquait à un gros poisson. Il se rappelait avoir vu la jeune femme à la télé au côté du commissaire et elle pensait pouvoir venir ici incognito ? Peut être pensait-elle que les Gangsters ne regardait pas la télé… Maintenant elle allait regretter.

Shishô-san chargea une serveuse de prendre le bar, un moment après il décrocha le combiné téléphonique et appela le gérant, qui bien sûr n’est pas si inconnu que ça. Il l’appela par son nom, Okane-sama. Après une discussion des plus courtes, il reçu ces instructions, à présent il devait appeler quelqu’un pour ramasser le colis.

Le vieux composa un numéro de téléphone. Attendit que la personne veuille bien répondre en patientant bien 30 secondes.

*Bordel, décroche.*

Voilà il entendit quelqu’un lui répondre un « allo » des plus inconsistants.

« Oi, gamin ramène ta peau et tes os au bar. Le Boss Iori à besoin de tes services. »

Un peu récalcitrant il lui répondit.

« D’accord, d’accord calme toi l’ancêtre. C’est quoi qu’elle veut que je fasse ? »

En général, Shisô-san aurait gueulé au téléphone. Mais là il fallait être le plus silencieux possible et ne pas faire de vague.

« Nous avons un invité spécial que tu dois conduire a la baie de tokyo, Okane-sama a besoin de toi pour l’y amener, l’interrogé et accessoirement faire se que sais normalement faire.»

Le jeune homme se mit à rire.

« Ce n’est que ça, très bien j’arrive. »

Shishô san raccrocha de plus belle, et maintenant que tous fut fin près il devait encore faire autre chose. Faire que le jeune homme au côté de la fille disparaisse. Le vieille homme pris un stylo et un bout de papier et écrivit quelque chose dessus. Ce n’était autre que l’adresse du morbid Angel’s la boîte des Shukon, il y trouverait sûrement du boulot la bas. Shishô repris sa place au bar et regarda le jeune homme. Il ne pu s’empêché de prendre sa main qui était sur le rebord du bar et y glissa le bout de papier.

Shishô ajouta ceci.

« Demande un certain Nakajima à l’adresse que je viens de te donné. »

Et il continua par.

« Tu ferais bien mieux d’y aller tout de suite, c’est tout ce que je peux te dire. »

Hummm pas moyen de pouvoir passer une soirée tranquille dans cette putain de ville! Maugréa le jeune homme qui était à l'instant en train de se détendre en compagnie de charmantes jeune femme qui se trémoussaient devant lui.
Bien qu'il n'aimait pas spécialement les femmes (trop bruyantes à son goût) Hiran se sentait supérieur en les voyants se tortiller à ses pieds pour juste quelques yens. Mais le téléphone sonna, le devoir l'appelait.

Il chassa d'un geste de la main ses trainées comme on chasse des mouches sur un morceau de fromage et leur balança à la figure quelques billets vert. Il fourra sa main dans ses cheveux pour les remettre en "place" et puis il partie dans même dire au revoir au gérant. Direction sa voiture...enfin ce n'était pas la sienne, c'était plutôt celle d'un shatei mais avec des arguments très convainquant, le Kyôdai avait réussit à le faire céder (on ne tient pas tête à un kyôdai de son espèce n'est-ce pas?) Bref il fit un détour avant pour se trouver un distributeur de cigarette...arrivé devant la machine il fit le fond de ses poches pour ne trouver que quelques yen.

*kusôooo*

Hiran aurait-du penser à regarder la somme qu'il y avait de marqué sur les billets avant de les donner à ses chiennes...maintenant à cause d'elle, le jeune yakusa ne pouvait que se payer un paquet de 20 minis cigarettes...pas assez à son goût il les finirait en deux temps trois mouvements (ou plutôt bouffées) bref après cet achat le jeune homme se rendit vers le lieu de réception du colis.
Hiran entra dans le bar Izakaya...la première réaction qu'avait eu la petite teigne ce fut de tourner les talons et de se tirer vite fait bien fait...Trop de monde dans peu d'espace...cela irritait le yakusa au plus haut point cependant il y avait une mission à remplir...Pour se donner du courage, il prit une de ses micro cigarette et l'alluma, tirant une grosse bouffée dessus.
Il s'agissait d'une femme à en juger par sa longue chevelure noire. Il croisa quelques secondes le regard de Shishô et s'avança vers l'endormie.

Tss il avait fait fort comme toujours le vieux...Hiran se jura de faire gaffe à son verre la prochaine fois qu'il boira avec lui...on ne sait jamais avec les personnes du troisième âge...elles sont rusées comme des singes et elles ont des idées tordues!
Sans ménagement il souleva son paquet comme s'il s'agissait d'un sac de patates et s'apprêta à sortir comme si de rien n'était. Ne faisant pas attention aux regards suspicieux qui le fixaient.

Après avoir demandé maladroitement le numéro d'Eva, celle-ci voulu bien le lui donner. Elle marqua sur un bout de papier son numéro de téléphone, qu'elle donna à Kisoi. Kisoi sourit avant d'avancer un petit:

"Arigato gosaimasu, Eva-san, je t'appellerais dès que je le peux."

Pendant ce temps le barman était parti passer un coup de fil. Il n'avait pas répondu à la question de Kisoi, mais en revenant, il avait l'air un peu inquiet ou sur ses gardes, mais il avait changer d'attitude, c'était certains. Puis le barman pris la main de Kisoi pour y glisser un bout de papier et lui dit :

« Demande un certain Nakajima à l’adresse que je viens de te donné. »

« Tu ferais bien mieux d’y aller tout de suite, c’est tout ce que je peux te dire. »

Kisoi ne savait plus trop quoi penser. Mais il décida d'écouter le barman, Lui serant la main pour le remercier.

"Arigato Gosaimasu"

Puis Kisoi s'enfila cul sec de ce qui rester de sa boisson, avant de ce retourner vers Eva, qui avait un peu plus blanche qu'avant. Kisoi n'y prêta pas vraiment attention, le barman lui avait dit de dégager gentillement c'est surement qu'il y avait une raison. Kisoi regarda rapidement le papier avec l'adresse. Il lui avait semblait passer devant un établissement de ce genre en venant.

", à la prochaine."

Kisoi se dirigea vers Eva et l'embrassa délicatement sur la joue, puis il pris ses affaires et sorti. Au même moment, Un homme louche rentra dans le bar. Kisoi eu un mauvais pressentiment, il fit demi-tour et vit l'homme prendre Eva sur l'épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre. Kisoi était vraiment surpris par l'attitude de l'homme qui portait Eva.

"Hey toi tu vas où comme ça avec Eva?"

La phrase était sortie toute seule, sans réellement avoir réfléchis plus avant à ce qu'il faisait. Kisoi posa son casque sur une table à l'entrée, il avait garder ses gants avec la coque renforcée, comme tout les bons gants de moto classique.

Selon comment allais tourner les choses Kisoi aurai à ce battre. Qu'importe, il avait commencé à sympathiser avec Eva devenant son premier "contact" pourquoi pas ami. Il ne laisserait pas le mec au look étrange et louche partir sans explication et surtout avec Eva. Qu'il parte seul sans explication Kisoi s'en foutait. Mais qu'il parte avec Eva, comme ça, ça allait barder.

Je repose ma question, où vas tu avec Eva-san"

Kisoi commençait à bouillir, mais il devait garder la tête froide. Il attenda la réponse du mec.

Alors qu’Hiran allait sortir du bar, un jeune coq semblait vouloir communiquer avec lui…diantre ! Il ne devait pas connaitre l’individu auquel il s’adressait…Hiran voyait d’un très mauvais œil qu’un parfait inconnu lui aboie dessus…le tutoyant comme s’ils avaient élevés les cochons ensemble !
Tsss pauvre jeune fou, Hiran ne savait pas s’il était plus jeune que lui cependant il espérait que se soit le cas…afin de pouvoir lui enfoncer dans le crâne le fait qu’on ne s’adressait pas comme cela au pire des Kyôdai du clan Jumoku.
Sans dire mot, le jeune homme déposa sans adresse le paquet qu’il avait sur son épaule et ajouta :

«…Tu radotes…ta mère ne t’as jamais dit qu’il était néfaste pour la santé de se mêler des affaires des autres ? »

De bien grands mots pour dire qu’Hiran n’avait pas l’intention de dire ce qu’il allait faire de la jeune femme. Le jeune homme détailla de son unique œil le jeune homme qu’il avait en face de lui…qui était-il pour elle ? Une simple connaissance de comptoir ? Si c’était le cas, Hiran ne trouvait rien de plus pathétique…des hommes n’aillant pas les couilles d’aborder les femmes qu’en aillant prit un peu d’alcool pour se donner du courage…d’ailleurs il n’y avait que comme ça que son père arrivait à baiser sa femme…
Mais de ce genre de conduite, Hiran n’en avait strictement rien à faire en fait, puisque lui, il avait sa solitude qui était bien plus fidèle que n’importe quelle compagne, n’importe quelle épouse et au moins celle-ci ne la trahira jamais !
Le borgne à l’œil félin avait remarqué sur une table près du corps de l’endormie une bouteille de bière…parfait…le sang mêler à l’odeur de l’alcool avait le don d’exciter les sens du jeune homme. Rapidement alors il saisit la bouteille, la cassa en partie sur la table et le prit que les tessons susceptibles de blesser l’homme qui se mettait entre lui et la sortie.
Puis presque aussitôt le jeune homme se servit d’un appui sur sa jambe gauche, la même technique de kendo qui lui avait été enseigné pour lancer les frappes…Hiran toucha le visage, la peau céda si facilement sous la fente du verre…

« Une estafilade…ça te rendra plus virile… »

Dit-il d’un air neutre, comme si ce qu’il avait fait ne l’avait pas plus alarmé que cela. Et afin d’avoir le terrain de libre, Hiran repoussa le corps du jeune homme à l’aide de son pied. Voila…l’accès à la sortie était de nouveau dégagé. Avant de sortir avec son paquet sur le dos le borgne se retourna et ajouta :

« Si tu me suis…je prendrais mon pied à te liquider… »

A ce moment là une lueur de folie passa dans le regard unique du yakuza, un sourire sadique déforma ses traits lui donnant un air vraiment repoussant. Bien entendu Hiran, de par sa nature de tueur, n’était pas du genre à plaisanter à ce sujet…souvenez-vous des animaux qu’il avait volontairement noyé pour pouvoir les garder près de lui.
Tirant une dernière fois sur sa cigarette presque finie, Hiran tourna les talons et quitta le bar…maintenant régnait une atmosphère lourde dans le bar…Si seulement cela avait été comme ça dès son arrivé…

=>la baie de tokyo