Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Quand les paroles s'envolent...

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Masahiro Zokuto
shingao
Masahiro Zokuto


Nombre de messages : 177
Age : 33
Age du protagoniste : 34 ans
Date d'inscription : 01/04/2008

Identité
Rang: Témoin à charge/Cible
Yens: 30 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeVen 4 Avr - 12:03

Un rat passait en trombe sur le sol alors que la lumière filtrait doucement par la fenêtre à barreaux dont la cellule était munie. On n’entendait presque rien dans ce coin du commissariat de police, étant donné que les cellules étaient dans un coin différent, comme une arrière boutique de l’endroit. Bref, l’ambiance était plutôt mortelle, avec, comme cité juste avant, à peu près rien d’autre pour compagnie que les rats qui faisaient des courses à haute vitesse sur les rebords des murs. La cellule contenait peu de choses, sans toutefois être totalement vide. On pouvait y retrouver un strict nécessaire. Le lit était à base métallique, ce qui le rendait solide au moins, à défaut d’arriver à être un temps soit peu confortable. Il avait au moins la qualité additionnelle d’être stable, contrairement à certains lits à roulettes qu’il y avait d’autres cellules. Avec ces trucs, on n’avait qu’à se retourner en dormant pour se retrouver avec les barreaux en pleine figure. Et quand on y pense, c’est jamais une bonne chose de se tenir trop près des barreaux en dormant…

En plus du beau lit quatre étoiles, on peut compter un lavabo de base, blanc, avec plusieurs petites taches douteuses sans être réellement apparentes. Au moins, la toilette est à l’extérieur, alors si on appelle, on a droit à un minimum d’intimité. Et un point positif pour la police de Tokyo, un! Sinon, on a le droit à une sorte de petite table, un mètre par cinquante centimètres, en bois de basse qualité. Une belle cellule complète. On pourrait même appeler ça du luxe. Mais bon, Zokuto n’était pas vraiment là pour pouvoir témoigner de la qualité des cellules de police. Assis sur le lit de sa cellule, Zokuto tourna un regard vers son bras invalide. À chaque fois, il en avait marre à l’extrême de cette plaie. L’ex Yakuza soupira et se releva. Il alla sur le rebord des barreaux, et passa à moitié la tête entre deux barres de fer. Rien en vue.

Décidément, ils ne devaient pas tenir très fort à leurs prisonniers. Ils les laissaient peut-être avec un strict nécessaire convenable, mais quoi, c’était tout? Aucun garde, aucune surveillance, rien? C’était quoi ce genre de protection? Il se sentait réellement en danger, pas protégé! Il était venu pour faire un témoignage contre le Clan de Yakuza qu’il appuyait et dont il faisait partie depuis son enfance, et ils se contentaient de le mettre en taule comme n’importe qui???

’’Eh oh… il y a quelqu’un?’’

Aucune réponse. Il attendit quelque secondes, puis quelques autres secondes, accumulant le temps en espérant entendre quelqu’un arriver pour lui répondre. Mais finalement, il en eut assez d’attendre comme un réel imbécile après quelqu’un qui n’arrivait pas.

’’S’il vous plait! Vous n’avez pas le droit de me laisser pourrir comme ça, je veux parler à quelqu’un du commissariat !

Il avait beau détester avoir à lever la voix de cette façon pour obtenir quelque chose, la situation présente n’allait certainement pas se régler s’il ne faisait rien pour l’accélérer. Il n’était pas un taulard parmi tant d’autres, mais un témoin important ! Non mais…
Revenir en haut Aller en bas
http://battle-for-bijuu.forums-actifs.com
Masamune Batou
L’ours
Masamune Batou


Nombre de messages : 67
Age : 33
Date d'inscription : 12/03/2008

Identité
Rang: Comissaire de Police
Yens: 7 000 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeVen 11 Avr - 15:02

Batou descendit les couloirs calmement, veillant à prendre plusieurs détours, s’arrêtant parfois dans un coin pour vérifier que personne ne le suivait. Plus jeune, son unité avait fait l’erreur de foncé directement à leur témoin, cela avait valut une simple liquidation du témoin. Depuis Batou prenait toute ses précautions.

Des années qu’il avait attendu une chance pareil ! Des années qu’il combattait le crime et qu’il faisait son possible pour que les familles n’empiètent pas trop dans ses rues ! Il avouait cependant préférer les combattre dans son ancienne unité. À l’époque on ne s’embarrassait pas des politiquement correct, une fois l’objectif désigné, l’unité prenait ordre puis exécutait ! Maintenant en tant que commissaire, il devait jouer finement pour ne pas risquer sa tête ou c’elle de sa famille. Evidemment, il avait bien fait comprendre que si l’une des familles venaient à toucher à sa femme et sa fille, tout ce que les yakuza possédaient se verraient anéantir en une soirée ! L’homme n’était pas à prendre à la légère et le meurtre était une option qu’il était capable de choisir si les occasions l’exigeaient.

En parlant d’option, le chantage était l’une de ses meilleur technique pour obtenir les infos, trouvant toujours le point faible pour obtenir ce qu’il voulait de ces grands voyous. Bien entendu, la presse n’en parlera jamais, le control des médias est une chose magnifique !

Batou arriva dans de sombres couloirs, les tréfonds du commissariat possédait une ambiance étrange, contrastant très fort avec les étages plus haut où tout était fait de lumière et de clarté. Ici on ne plaisantait pas et la loi pouvait facilement s’oublier pour ceux qui la faisait respecter ! Officiellement ce niveau était vide, une sorte de cave inutile. Les locaux contenaient cependant bien des choses verrouillées et inaccessibles pour le personnel non autorisé. Mais ce qui menait le quadragénaire dans cette zone était un homme. Masahiro Zokuto. Un ancien membre des yakuzas, c’était grâce à lui que Batou avait put arrêter le père de l’une des familles. En parlant de père, Batou faisait chanter ce miraculeux témoin en ayant arrêter le père Masashiro. Il avait tout prévu lui même avec l’aide de son ancienne unité. En 3 jours, le dossier était bouclé et il était arrêter avec une magnifique peine de mort, qu’il sut annuler par bon cœur.

Batou se souvenait encore de l’arrestation de l’Oyabun. Tant de préparation, l’architecture du lieu avait été mémorisée par tous ceux qui allaient participer à l’arrestation, il fallait connaître les lieux jusqu’au bouts des doigts. Chaque portes, chaque coins de la maison devaient être connus. Batou pouvait dire exactement de mémoire et encore maintenant chaque position des gardes, la durée de leur ronde et l’heure des relèves, il était presque capable de dire exactement quel programme serait regarder sur la télé des gardes !
Quelques mois avants, ils avaient arrêtés Zokuto pour une motif important expliquant pourquoi l’homme ne se montrait plus de puis un moment. Et il avait encore une autre idée en tête pour s’assurer qu’on croit l’homme définitivement hors course.
Dans le même temps, ils envoyèrent des gardes à l’hosto et les remplacèrent par des agents de police en sous-marin. C’est eux qui on permit que la maison soit encerclé rapidement et l’infiltration dans les jardins. L’extérieur sous control, ils pénétrèrent la maison, assommèrent les hommes de l’oyabun et finalement le trouvèrent. Batou se souvenait bien du regard du père, étonné, mais résolu. Les 2 chefs s’étaient regarder un long moment. Une lutte d’esprit qui fut remporté par le commissaire. L’oyabun s’avouait vaincu. On ne pouvait pas toujours gagné avait lancé Batou avec un sourire respectueux au quel avait répondu l’oyabun d’un signe de tête d’avant en arrière. Quel belle sensation de savoir un des si puissants chef de la triade arrêté !

Les mois qui suivirent furent assez calme, à part le côté médiatique, mais cela ne dura que les premiers ois, mais bientôt avec l’arrivée du procès, les médias reviendraient coller leur nez devant le commissariat, il était important d’éloigner l’homme plusieurs mois avant que la médiatisation du commissariat ne recommence.

«Ca va du calme !»

Déclara l’ours de sa voix grave et ferme. Le commissaire se montra alors à l’informateur. Il ouvrit la cellule et y entra. Batou faisait largement l’entrée de la cellule, impossible donc pour l’autre de tenter de s’en fuir, e qu’il ne ferait pas de toute manière, la vie de son père était en jeu et la sienne aussi.

«Asseyes toi voyons»

Dit il poliment en pointant la couche offerte à Zokuto. Une fois assis l’ours reprit la discussion.

«Bon, les mois se sont calmés et on ne parle pas de tpo. Dans quelques semaines, la presse parlera de votre mort dans les faits divers, tout est déjà arranger. D’ailleurs tu sortiras dans quelques jours au pire quelques semaines.»

Déclara t’il calmement tout en regardant l’homme.

«Ah oui au faite tu te doutes bien que tu ne peux pas me doubler, j’ai des tonnes de vidéos de toi accusant tes anciens amis.»

Il lui offrit un sourire carnassier avant de reprendre son sérieux. Si le commissaire le tutoyait c’était pour bine lui faire comprendre que c’était lui qui avait le dessus et que c’était Zokuto qui lui devait le respect et de toute manière l’âge seul du commissaire suffisait pour ce ton.
Revenir en haut Aller en bas
http://kromvseldar.deviantart.com/
Masahiro Zokuto
shingao
Masahiro Zokuto


Nombre de messages : 177
Age : 33
Age du protagoniste : 34 ans
Date d'inscription : 01/04/2008

Identité
Rang: Témoin à charge/Cible
Yens: 30 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeSam 12 Avr - 21:28

[Et hop, dans vos dents cette fois! Razz]

Alors qu’il attendait comme un crétin, accroché aux barreaux de la cellule qui avait remplacé sa maison, son confort et tout le reste de ce qu’il avait, Zokuto commençait encore une fois à se demander pourquoi il était ici au bout du compte. Mais la même réponse ressortait tout le temps : son père. Cet homme, anciennement second lieutenant du clan Sensu, était depuis quelques temps parti dans une période qu’on aurait pu qualifier de retraite, si tant est qu’un Yakuza peut réellement prendre sa retraite à un moment ou un autre de sa vie. Ce qui restait plus ou moins crédible. Les Yakuzas représentaient une sorte de caste des samouraïs des temps moderne, les guerriers de l’honneur du vingt-et-unième siècle. Mais maintenant, au lieu des guerres et des batailles, des armures et des sabres et wakisashis, des codes d’honneur et tout, on avait remplacé cette tradition par des pistolets, des règlements de comptes dans l’ombre et des vêtements classieux pour afficher la richesse que tout le monde savait en la possession des Yakuza. Car jamais aucun Yakuza ne finissait pauvre, à moins de se faire coffrer. Et encore, quand ça arrivait, en général il y avait deux alternatives : mourir ou réussir à annuler les charges par un pot-de-vin aux bons emplacements dans la hiérarchie de ce beau monde. Et après ça, on parle de justice. Mais bien sûr. Ce monde était aussi dépourvu de justice, qu’une putain de sa chasteté. La seule justice qui fonctionnait dans ce monde désormais, c’était l’argent. C’était quelque chose que Zokuto s’était fait expliquer dès le début, alors qu’il commençait sa formation. Une formation qui n’allait pas vraiment lui servir à grand-chose, au bout du compte. Finalement, c’est vrai, à quoi ça allait lui servir d’avoir suivi la formation d’un négociant, de comptable, de compteur, d’homme mental d’un clan bien connu dans le monde du crime, justement pour sa spécialisation dans le négoce illégal, et son contrôle fiscal et financier sur le monde global de Tokyo? Il avait apprit à compter, a faire les tournures de phrases, à gérer les quantités d’argent… tout ça pour finir comme un imbécile, accroché à des poutres de métal dans un étage spécial d’un commissariat de police, un étage où personne, sauf les hauts placés de l’endroit, ainsi que les personnes que ça pouvait concerner, savaient que c’était lui qui était là? C’était une vraie blague. Il n’arrêtait pas de se le répéter : il était un témoin important. Il allait avoir un clan de Yakuza au complet sur le dos, peut-être même les trois majeurs si le clan Sensu venait à demander une aide quelconque aux autres clans pour combler son déficit du moment. Mais d’un autre côté, Zokuto savait bien comment fonctionnait le clan, suffisamment bien pour savoir qu’ils éviteraient de demander de l’appui autant que possible. Comme tout clan de Yakuza le ferait, au bout du compte. Ils tâcheraient de sauvegarder leur réputation, et Zokuto ne doutait pas qu’ils auraient l’occasion de renforcer leur image de clan solide, résistant face à l’adversité et les ennuis, alors que les autres clans enverraient des émissaires. C’était presque trop facile à comprendre. Les clans, même en période d’alliance, de simili-paix, de traité, ne cherchent à faire rien d’autre que de couler les autres clans pour augmenter leurs propres influences. Tout ça n’était qu’une question de profit. Et maintenant qu’il se penchait une fois de plus sur la raison de sa présence en ces lieux aujourd’hui, il la saisissait une fois de plus, cette satanée raison : c’était justement parce qu’il comprenait tout cela si facilement qu’il avait été appelé. Lui, et pas un autre. Un Grand frère du clan Sensu.

Zokuto émergea de ses pensées alors qu’il jetait un nouveau coup d’œil dans ce qu’il pouvait voir du couloir relié à sa cellule. Il commençait sérieusement à en avoir marre. Déjà qu’il espérait réellement avoir la chance d’obtenir mieux que ce trou qui lui servait de logis, en tant que Yakuza bien placé.. enfin… ex-Yakuza. Le mot ‘’ex’’ résonnait comme un glas à ses oreilles. Il se demandait s’il avait réellement fait le bon choix. Il avait fait tout cela pour conserver la vie de son père, celui qui l’avait élevé en pur Yakuza bien prometteur pour les années à venir, et il avait détruit cette même confiance du clan pour aller le sauver. La trahison pour sauver un membre du clan trahi. Avec ce genre de chose, il ne doutait pas que même son père irait le renier en apprenant une telle chose. Il fallait dire qu’en fait, Zokuto avait eu amplement le temps de réfléchir à toute la situation. Les nuits et les jours sont longs dans une cellule, surtout quand tout ce qu’on a à faire, c’est un choix entre lire la bible, dormir ou regarder les courses improvisées des rats sur les rebords du mur. À croire que les forces policières n’avaient même pas les moyens de se payer un exterminateur. Maintenant, ce fut le mot ‘’exterminateur’’ qui résonna plus que froidement aux oreilles de Zokuto. C’était sans doute comme ça qu’il allait devoir qualifier le prochain Yakuza qu’il rencontrerait. Depuis le temps, ils n’étaient pas assez dupes pour ignorer que c’était lui qui avait trahi. Que ce soit volontaire ou non ne changerait rien. Il avait trahi son clan, peut importe la raison. La mort était déjà écrite juste à côté de son nom. Et la torture aussi, probablement, vu qu’il avait dévoilé certaines choses qui avaient porté atteinte à la sécurité de l’Oyabun lui-même. Oh ça oui, il était dans la plus noire de toutes les situations, et s’il en ressortait, il y avait une chance sur deux que ce soit les pieds devant, dans ce joli véhicule noir et sobre qu’on a appelé un corbillard, juste histoire de ne pas appeler ça un ‘’taxi à cadavre’’.

Finalement, alors qu’il était perdu dans ses pensées, comme d’habitude, Zokuto entendit une porte s’ouvrir plus loin. S’il se rappelait bien, le couloir devant lui ne menait à rien sur la gauche. Il y a avait encore deux ou trois cellules dans cette direction, puis le mur arrêtait le tout assez brutalement. De l’autre côté, il y avait deux façons d’entrer dans le couloir. La première, c’était de passer par la porte des gardiens. Enfin, si on pouvait les qualifier de gardiens. Pour le peu qu’il savait, c’était plus une salle de détente, où les deux types qui s’y trouvaient se racontaient des blagues stupides en buvant leur saké peinards alors que personne ne venait jamais sur cet étage, ou bien une personne par semaine dans le pire des cas. La deuxième façon, c’était celle qu’avait utilisée Zokuto alors qu’il s’était fait emmener dans ce trou dans lequel il vivait depuis un peu trop longtemps à son goût. C’était une porte partant de l’étage au dessus, la porte partait directement d’une pièce arrière non loin du bureau de la comptabilité. La porte menait à un escalier d’une quinzaine de marches en béton, qu’on descendait pour arriver directement sur le nouvel étage, à environ dix pas de la porte de la salle des gardiens. Une fois arrivé là, on fait signe, si on a le droit, un des gardiens appuie sur le petit bouton rouge et la porte se déverrouille le temps qu’on passe. Et finalement, on arrive dans ce sale couloir. Et en ce moment précis, c’était des pas que Zokuto entendait dans le couloir en question. Les pas dont on parle étaient relativement lourds, ce qui laissait présager une carrure importante, quoique la légèreté relative du son produite par chaque pas laissait aussi suggérer une démarche assez soignée. Donc, aucune chance qu’il ait affaire à la majorité des policiers qu’il avait vu jusqu’à aujourd’hui, soit près des trois-quarts du personnel. Mais maintenant qu’il y réfléchissait, il ne connaissait qu’une personne qui marchait de cette façon. Le commissaire. Cet homme avait, en effet, une corpulence plutôt impressionnante pour l’âge qu’il semblait avoir. Une musculature suffisamment forte pour retenir toute tentative de Zokuto s’il devait y en avoir. Et merde. Quoique finalement, dans un certain sens, c’était bien mieux ainsi. S’il pouvait avoir directement le commissaire pour répondre, ça ferait un point de plus, et il n’y aurait pas de chipotage sur les détails administratifs pour rencontrer la bonne personne. Enfin un peu d’efficacité dans le commissariat. Finalement, les pas s’approchèrent encore, et Zokuto put distinguer la forme du commissaire alors que celui-ci arrivait au niveau de la cellule.

’’Ça va du calme!’’

En entendant ces mots, Zokuto lâcha les barreaux, et se retourna vers le fond de la cellule pour faire deux ou trois pas, les bras ballants, pour laisser au commissaire l’espace suffisant pour ouvrir l’ouverture tout en conservant la distance de précaution qu’il souhaiterait sans doute garder, comme tous les policiers. C’était ce qu’ils se plaisaient à appeler de la ‘’prudence élémentaire’’. Plutôt une marge de manœuvre pour saisir leur arme à feu, oui. Mais bon, inutile de pleurnicher là-dessus. Zokuto se retourna finalement vers Batou, qui se tenait dans l’encadrement, ses épaules courant toutes la largeur de l’ouverture, comme pour signaler qu’il devrait passer par lui s’il voulait tenter quoique ce soit. Mais de toute façon, même s’il avait voulu, avec la saloperie de bras invalide auquel il n’avait jamais réussi à s’habituer, il n’aurait pas duré une minute face à ce colosse. Dommage…

’’Assieds-toi, voyons (eh ouais, je fais pas de fautes, moi Rolling Eyes)

Zokuto mit un moment avant d’obtempérer, regardant le chef de police qui affichait son putain de sourire narquois. Il devait se sentir bien puissant en ce moment, hein le Batou? Il avait mis la main sur un témoin contre un clan de Yakuza influent, il avait capturé l’Oyabun du clan, il tenait encore tout ça dans le creux de sa main. Comme quoi tout le monde a son heure de gloire, à ce qu’il semble. Zokuto prit finalement la direction du lit, qui représentait le seul endroit où il pouvait encore s’asseoir. Une fois qu’il fut installé sur le matelas, Batou reprit la parole.

’’ Bon, les mois se sont calmés et on ne parle pas de toi. Dans quelques semaines, la presse parlera de votre mort dans les faits divers, tout est déjà arrangé. D’ailleurs tu sortiras dans quelques jours, au pire quelques semaines.

Quelle grande nouvelle. Quelques semaines tout au plus. Ça faisait déjà un bon nombre de semaines qu’il poirotait ici comme un crétin. Ils comptaient le laisser ici encore combien de temps ? Jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucune volonté propre, que le clan Sensu ait été démoli, qu’ils aient vaincu dans leur gloire triomphante ? Veni, Vidi, Vici ? Mais bien sûr. Tant qu’à cela, il ferait bien de s’habituer encore plus à vivre dans ce niveau perdu dans un commissariat de police. Quelle merveilleuse perspective…

’’Ah oui au fait, tu te doutes bien que tu ne peux pas me doubler, j’ai des tonnes de vidéos de toi accusant tes anciens amis.

Zokuto lança un regard oblique au commissaire. Soit il voulait retourner le couteau dans la plaie avec bien de l’entrain, soit il voulait se la jouer avec beaucoup de plaisir, ou bien c’était les deux en même temps. Il avait des vidéos. Il parlait des trucs antiques qui leur servaient de caméras dans les salles d’interrogation ? C’en était presque sidérant de croire qu’ils arrivaient réellement à conserver de la mémoire à partir de ces trucs.

Zokuto se pencha vers l’avant, les yeux à moitié fermés. Même si l’envie le tenaillait fortement, il n’allait pas partir un débat animé. De toute façon, il s’était déjà condamné en acceptant de témoigner contre la vie de son père. Alors même s’il voulait se défendre d’une façon ou d’une autre, ça ne changerait strictement rien. Mis à part qu’il ne ferait que s’enfoncer encore plus profondément dans la situation présente. Ce qu’il ne souhaitait pas vraiment. Zokuto releva la tête vers le commissaire, le regard plus fatigué qu’autre chose.

’’Et puis quoi ?’’

Il resta silencieux l’espace d’un instant, histoire de penser un peu à ce qu’il pouvait rajouter à ce début de phrase.

’’Que pensez-vous que je vais essayer de faire ? M’enfuir ? Pour aller me faire prendre par un clan qui va m’arracher le ventre à la première occasion ? Démentir mes propres paroles, pour avoir l’air d’un imbécile qui ne sait plus ce qu’il dit ? Vous me prenez réellement pour un imbécile, ou quoi ?’’

Zokuto se passa la main sur le visage, soupirant en même temps que ses doigts passaient lentement dans ses cheveux. Il allait réellement avoir besoin d’une douche, lui…

’’J’ai fait partie d’un clan où la parole est plus importante que n’importe quoi. Et j’ai été forcé de le trahir. Vous avez la moindre idée de ce que ça peut représenter ?’’

Il ne savait pas vraiment quoi dire de plus. De toutes façons, qu’est-ce qu’il y avait à dire de plus ? Il ne pouvait rien rajouter, la situation se résumait là. Il était un Yakuza, il avait trahi son clan, il était dans une cellule cachée dans un commissariat, et à la minute où il sortirait du commissariat, à moins d’être sous protection constante, il serait probablement mort dans les soixante-douze heures au maximum. Il était tout simplement dans la merde.
Revenir en haut Aller en bas
http://battle-for-bijuu.forums-actifs.com
Masamune Batou
L’ours
Masamune Batou


Nombre de messages : 67
Age : 33
Date d'inscription : 12/03/2008

Identité
Rang: Comissaire de Police
Yens: 7 000 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeSam 19 Avr - 12:34

(Tu as peut être une meilleur orthographe, mais tu ne lis pas tout très bien, si le commissaire fais tant de caprices avec ton perso c’est pas sans raison. ¾ du perso, mais oui bien sûr)

Masamune regarda les moindres détailles du visage du jeune homme lorsqu’il lui expliquait la situation ; visiblement l’idée de rester ici encore un moment en lui plaisait guère et cela pouvait se comprendre, tout seul, exilé de la civilisation, renégat de la société, renié par ses pères et abandonné de tous. Mais il y avait un point positif, il était encore en vie, alors que si le très généreux commissaire l’avait simplement mit en isolement, un garde un tant soit peu corrompus aurait fais le boulot des yakuzas. Mais pas de soucis ici, comment venir ici simplement ? Il faut une certaine autorisation délivrée par le commissaire de Tokyo en personne. De très rares personnes étaient entré en contact avec lui, simplement pour lui donner de quoi se nourrir et lui permettre de se vider ou de se laver.

Mais la réaction la plus significative de Masahiro était bien entendu la pique cinglante de l’Ours. Oh oui les caméras pouvaient enregistrer, elles le faisaient même très bien ! Mais Batou comprenait qu’il pouvait être étonné, les caméras qu’on voyait en salle d‘interrogation filmaient en noir et blanc, mais ce que personne ne sait jamais et ce que semble également ignorer Zokuto, c’est que le commissaire est un vieux roublard, les bonnes caméras sont cachées, qualité numériques, son stéréo, impossible de douter des images ! Tiens en parlant d’images, il en avait quelques unes qui passeraient facilement sur internet. Pourquoi ? Parce que le commissaire doit tenir ses nouveaux éléments bien en laisse !

L’homme au bras invalide s’éveilla alors, il n’avait pas perdu l’usage de la parole, entamant une complainte sur sa triste situation. Pauvre de lui, il se rendait seulement compte maintenant qu’on ne pouvait pas toujours gagner. Eh oui c’était ça le problème de ce genre de personne. A force de se croire au dessus de la loi, ils arrivent à penser que jamais rien ne les touchera, que oh grand dieu, jamais on osera s’approcher d’eux !
Mais diable, voilà qu’un beau jour qui devait se dérouler normalement déraille complètement et que en l’espace de quelques minutes, les voilà ramener à ce qu’ils sont vraiment : de simples citoyens !
C’est ce qui était arriver à ce grand frère, une belle journée, tout devait bien se passer, jusqu’à ce qu’un fichus téléphone sonne, pourquoi l’avoir pris avec soi ? A t’il maudit celui qui a inventer les cellulaires ? Sans doute. La voix grave de l’Ours au bout, le si solide yakuza devient vulnérable, sa volonté de fer se brise et l’Oyabun est arrêté, de quoi devenir fou !

Le commissaire attendit la fin de sa tirade mélodramatique pour rappeler au jeune homme quelque petits trucs sur la façon qu’il avait de penser

«En effet Masahiro, tu AS fais parti de l’un des rares clan attachant énormément d’importance à la parole donnée, c’est même avec celui-là que je savais à quoi vraiment m’attendre, ça ma beaucoup étonné que l’un d’eux les trahisse d’ailleurs. Mais en même temps, tout te désignait pour faire l’indic parfait.»

Commençât il calmement. Surveillant les mimiques du jeune homme. Depuis plusieurs semaines, il avait eu le temps de cogiter sur ce qu’il avait fait, combien il devait se maudire d’avoir succomber au chantage, avoir préférer sauver son père et mettre en péril tout son clan. Mais c’était un acte honorable, le commissaire reconnaissait li-même qu’il fallait une sacré dose de courage pour juger l’avenir d’une vie plus important qu’une famille entière de yakuza. Cependant que ferait il lui si l’on osait toucher à sa famille adorer ? Point besoin de se poser la question, l’Oyabun en prison serait retrouver mort et les familles devraient s’attendre à voir débarquer l’entièreté du commissariat chez eux ainsi que quelques visites nocturnes de ces anciens amis ! Le commissaire était l’une des personnes qui respectait le plus la loi, essayant toujours d’opérer sans dépasser les règles, cela entraînait toujours des complications avec les juges ! Cependant il devenait fou dès qu’on s’approchait de sa famille, certaines petites frappes on d’ailleurs leur tombe pour le prouver.

«Bon comme je serais la seule personne capable de ‘expliquer ce dont il adviendra te ta vie publique, je vais t’expliquer maintenant comment tu disparaîtras : dans la première colonne des faits-divers, il y aura ton nom avec une tendre histoire : Drame dans le commissariat, un membre supposé des yakuza ,arrêté pour vente illicite d’armes à feux a été retrouvé mort dans sa cellule, on suppose au suicide, mais un contact nous laisse à penser qu’une embrouille avec un autre détenue en garde à vue c’est mal terminée.»

Batou s’arrêta 2 secondes, laissant le traître à son clan apprécier ce petit scénario, certes c’était loin des meilleurs qu’il avait à fournir, mais pour le moment on s’en contenterais, de toute manière, il finirait bien par mourir, le plus important était qu’il reste en vie jusqu’à la fin de cette histoire.

«Ah oui, ton père est retourner à son pénitencier, cellule à part, assez confortable, il y restera probablement jusqu’à ce que son état de santé lui offre la liberté. Dans un bon nombre de décennies.
Toi par contre tu t’en sorts bien, quand le moment sera opportun tu quittera cette…pièce pour une belle maison, gardée 24h/24. C’est magnifique ce que l’on peut faire quand on accepte de dialoguer ? Mais après tout tu doit mieux le savoir que moi, tu as souvent négocier pour ton clan, enfin ton ancien clan.
»

Pourquoi toujours rappeler qu’il était un traître ? Mais pour qu’il n’oubli jamais qu’il devra témoigner en publique à visage découvert, mais qu’il ne pourra pas se débiner. Le commissaire tentait juste de bine le mettre en condition, il sera détester, tout le monde voudra sa mort. Avec un peu de chance après son témoignage le commissaire arrivera à lui donner une nouvelle protection des témoins. Si non, il mourra après avoir parler.

«Au faite puisque l’on parle de délation, tu n’a rien d’autre à dire ? Le prochain chef possible, d’autres lieux de leur transactions ? A moins que tu connaisses quelque habitudes des autres familles, après tout, si il n’y a que dans ton clan qu’il y a des arrestations, cela paraîtrait louche non ?»
Revenir en haut Aller en bas
http://kromvseldar.deviantart.com/
Masahiro Zokuto
shingao
Masahiro Zokuto


Nombre de messages : 177
Age : 33
Age du protagoniste : 34 ans
Date d'inscription : 01/04/2008

Identité
Rang: Témoin à charge/Cible
Yens: 30 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:18

[Ne t’inquiètes pas, je lis tout ce qu’il y a à lire, mais Zokuto est un tantinet dédaigneux et a bout de nerfs, en ce moment Rolling Eyes )

Zokuto était revenu dans une incapacité totale à faire quelque chose de réellement capable de faire remonter sa volonté propre. Il était là, assis sur son lit, bloqué dans sa cellule par le commissaire d’un commissariat de police à Tokyo. Ce même commissaire lui débitait tout ce qui constituerait son ‘’brillant futur’’. Et dire qu’à la place, il aurait pu être dans son propre domicile, bien payé, positionné, protégé et surveillé, à se boire un martini sur sa véranda au soleil. C’était à perdre définitivement le moral. Il allait devoir arrêter un jour ou l’autre de se morfondre sur ce fait précisé Il n’arrêtait pas de se dire qu’il était important, un négociateur accompli et formé au métier par les experts Yakuza. Sans doute pour essayer de remonter un peu l’estime personnelle qu’il avait perdue le jour où il s’était présenté au commissariat, pour faire la déclaration signifiant qui il était, et ce qu’il venait dire en ces lieux. Si la situation n’avait pas été ce qu’elle était à ce moment-là, il aurait carrément pouffé de rire en se souvenant des visages qui s’étaient affichés sur leurs têtes. Des yeux totalement ronds, exorbités, des bouches pendues, dont on attendait plus que de voir un filet de salive couler jusqu’au sol, tellement ils mettaient du temps à se remettre de ce troublant arrivant, avec ses troublantes déclarations. À croire qu’ils n’avaient jamais vu de vrai criminel en s’étant engagé dans la police. Les forces de l’ordre… bien sûr. Et ils mettaient de l’ordre où exactement? Dans les bars quand il y avait des plaintes des voisins, et dans les manifestations en enfilant leurs costumes de gardes anti-émeute. Mais à part ces deux détails, qui représentaient probablement 75% des activités policières, il fallait dire qu’ils n’étaient là que pour symboliser la loi. Une loi qui devenait de plus en plus fléchissante et maniable au fur et à mesure que le temps passait. Mais qu’est-ce qu’on pouvait faire contre ça? Les criminels subtils, contrairement aux bourrins des ruelles, faisaient ce qu’il fallait pour se mettre les juges en poche, à coup de pots-de-vin bien placés dans les interstices exploitable du système judiciaire. Ceux qui croyaient encore que le monde vivait selon les préceptes de la justice équitable étaient dans un beau petit conte de fée. Mais comment leur en vouloir? C’était parfois tellement plus enviable de ne rien savoir, que de trop en savoir.

Ainsi donc, ils avaient déjà planifié la suite de son existence dans les moindre détails, pour ‘’assurer sa survie jusqu’au procès’’, comme ils se plaisaient à le dire. Ou plutôt veiller à ce qu’il ne se fasse pas tirer une balle dans la tête à travers sa fenêtre d’ici à ce qu’Il ait pu dire ce qu’ils voulaient entendre. La seule raison pour laquelle ils le gardaient en vie, c’était parce qu’il représentait la seule preuve tangible, et donc valable, dont ils disposaient. Et ça, Zokuto le savait très bien. Il avait déjà vu quelques cas similaires : captures d’éléments relativement importants pour s’assurer un contrôle sur la situation. Mais à la seconde même ou Zokuto pourrait être tué, alors tout s’envolerait. Ou du moins, tout serait un peu plus compliqué. Bien sûr, grâce à leurs caméras, ils pourraient toujours présenter des extraits vidéos soigneusement choisis dans leur répertoire d’archives, et le résultat finirait pas être à peu près le même aux finales : l’Oyabun coupable, envoyé en taule définitivement, jusqu’à-ce qu’il y meure ou qu’il soit libéré au bout de quelques années pour on ne sait quelles raisons obscures. C’était comme ça que fonctionnait le système juridique. Il ne fallait pas être un grand esprit pour s’en tirer facilement là-dedans. Il fallait être un esprit vif et débrouillard. Quelqu’un qui garde ses moyens avec une solution de rechange, et voilà, c’était gagné. C’en était presque ridicule de voir à quel point ce beau système qui avait prit si longtemps à être mis sur pied, pouvait être perverti si vite par les personnes suffisamment influentes pour le vouloir. Mais que voulez-vous, ainsi va le monde…

Ainsi donc, ils allaient le faire passer pour mort. C’était une idée intéressante en soi. La mort d’une personne, qu’elle soit réelle ou non, représentait une complication fortement présente, autant au niveau de l’organisation que des recherches. Pour l’organisation, faute de pouvoir chercher la personne en question, il faut commencer par faire toutes les vérifications imaginables pour authentifier ou non le décès de la personne citée. En général, ça laisse un laps de temps raisonnable, le temps que les sources d’information aient eu accès aux rapports des légistes, aux déclarations privées et publiques concernant le cas. Et du même coup, les recherches étaient interrompues, car on ne pouvait certifier si les chasseurs couraient encore après leur cible, ou bien s’ils traquaient un cercueil désormais. Donc, cela laissait quelques semaines en général, dépendant de la capacité des équipes et de l’ardeur mise au travail. Mais dans son cas, Zokuto ne doutait pas une seconde qu’il allait devoir faire le décompte en s’en fiant au minimum. Même s’il n’allait rien vouloir en laisser paraître, le Clan Sensu ne ménagerait pas les efforts pour le retrouver et lui arracher les ongles à la pince à cils pour lui faire payer ses actes. Et encore, on ne parlait que des entrées en matière, ici. Les interrogateurs expérimentés de chaque clan pouvaient vous faire avouer absolument n’importe quoi quand ils mettaient du cœur à l’ouvrage. Zokuto gardait encore en souvenir les hurlements des personnes passées par le personnel d’interrogatoire du Clan Sensu. Il en gardait aussi des frissons dans l’échine. Il allait être mort d’un décès suspect, selon ce que disait le commissaire. Suicide, ou règlement de compte. Dans les deux cas, il restait un traitre. Mais à ses yeux, il aurait préféré la mort par règlement de compte, s’il avait eu le choix. La pendaison étant le comble de l’humiliation et de la lâcheté, cela ne ferait que laisser une tache encore plus répugnante sur le nom des Sensu. Il souhaitait éviter cela autant que possible. Il avait peut-être trahi, mais inutile de trainer le nom dans la boue encore plus loin que ce qu’il avait déjà fait. Il se contenta d’acquiescer lentement lorsque Batou prit une pause entre deux phrases, pour spécifier qu’il comprenait et qu’il n’y voyait pas de problèmes.

Par la suite, le commissaire sembla juger bon de le rassurer sur la situation de son père. Le rassurer… plutôt lui dire qu’au moins, quelqu’un aura pu profiter de ses actions d’une façon ou une autre. C’était déjà cela, au moins son père avait été rayé de la liste des condamnés à mort. Enfin une nouvelle qui n’allait pas le faire sombrer encore plus loin dans le bourbier qu’était devenu sa conscience. Mais le commissaire ne s’attarda pas sur le sujet. Il l’entendit dire qu’il s’en tirait à bon compte. QU’il quitterait cet endroit pour aller dans une maison confortable, équipée, protégée et surveillée par les fédéraux en tout temps. Un peu glauque dans le style de show de téléréalité, mais bon, il ferait avec. Et puis, aucun endroit ne pourrait lui sembler pire que ce trou crasseux qu’il n’avait que trop vu.


’’Une bonne nouvelle. Ça me changera des rats et des lavabos du coin.’’

Mais par la suite, vint le sujet qu’il détestait le plus aborder, car c’était exactement celui qui l’avait amené ici. Ce qu’ils appelaient, encore avec bien de l’affection, la ‘’délation’’. Ce mot lui donnait l’envie de vomir. Il détestait ce terme plus que tout au monde, car c’était quelque chose qui évoquait plus clairement que quoi que ce soit d’autre sa trahison. Le mot en soi évoquait tout le dégoût qu’il s’inspirait pour avoir fait ce qu’il avait fait. Zokuto releva finalement le regard vers le commissaire, après avoir fixé le sol en lâchant un soupir résigné. Puis, sa voix, tout aussi résignée, s’éleva à la suite des mots du commissaire.

’’Il n’y aura pas réellement de chef remplaçant aussi vite après la simple arrestation de l’Oyabun. Le Clan aurait fait des procédures s’ils avaient été assurés de sa mort. Ils vont probablement juste se rabattre sur la plus haute forme d’autorité après l’Oyabun pour compenser dans la situation présente…

Zokuto se frotta les yeux d’un mouvement lent en réfléchissant un bref moment.

’’Pour les lieux de transaction, c’est toujours décidé aléatoirement, par communication privée. Et pour ce qui est des autres familles. Elles auront deux options : apporter leur soutien visible au clan, ou bien rester dans leur coin. Mais je ne doute pas qu’au moins un autre clan proposera son aide. Et le Clan Sensu la refusera.’’

Il laissa retomber sa main, puis releva une fois de plus le regard vers le commissaire. Son regard évoquait clairement qu’il tentait de faire passer un message. Il ne fallait rien prendre à la légère, pas même des détails minimes comme ce qu’il disait en ce moment. Mais cela méritait une dernière explication, et elle était fort simple.

’’Ce qui arrive dans la famille Sensu, reste dans la famille Sensu.’’

Il jugea cette courte phrase amplement suffisante pour bien résumer la situation. Lorsqu’un problème survenait dans la famille, c’était la famille qui la réglait. Pas les voisins, pas les alliés, par les autres clans. Le Clan Sensu était très à cheval sur ce principe : ils réglaient leurs problèmes eux-mêmes, et ils les réglaient de façon à ce que jamais, ô grand jamais, ils ne se reproduisent.
Revenir en haut Aller en bas
http://battle-for-bijuu.forums-actifs.com
Masamune Batou
L’ours
Masamune Batou


Nombre de messages : 67
Age : 33
Date d'inscription : 12/03/2008

Identité
Rang: Comissaire de Police
Yens: 7 000 000
Santé:
Quand les paroles s'envolent... Left_bar_bleue100/100Quand les paroles s'envolent... Empty_bar_bleue  (100/100)

Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitimeMer 7 Mai - 13:34

Le délateur donna son avis sur la manière dont la famille allait gérer l’absence de l’Oyabun, évidemment c’était ce à quoi il pouvait s’attendre, quand le premier tombe on prend le second, cela allait de même pour toute les hiérarchie. Quand lui même serait envoyé à la retraite, quelqu’un lui succédera, sûrement Eva si elle n’a pas craqué sous la pression ou si elle n’a pas été transféré dans un autre district, peut être même qu’elle finira commissaire dans une autre ville, c’était du moins tout le mal qu’il lui souhaitait. Mais une jeune femme devenir commissaire de police dans un pays comme le japon serait sûrement une grande première, c’était déjà très remarquable qu’elle ait réussie à se hisser jusqu’à son niveau, bon état de service et puis le commissaire l’appréciait, ça aide toujours…

Zokuto prit alors un autre chemin, expliquant, ou plutôt confirmant la manière dont son EX-famille préparait ses transactions. Cependant il dériva vite sur la manière dont son clan s’occuperait de l’affaire c’est à dire en solo et il fallait espérer que leurs vieilles traditions allaient tenir bon et que contrairement à Zokuto, les yakuza n’allaient pas déroger à leurs lois. Si non, même avec toute son expérience, il lui serait dur de maintenir le témoin en vie jusqu’à ce qu’il ait témoigné.

Pour ce « diplomate » et grand-frère de la mafia, il devait sans doute trouver la manière dont Batou s’échinait à faire régner un semblant de justice assez amusante. Cependant pour le quadragénaire, ce n’était en rien un jeu, il s’était battu toute sa vie pour que la justice ne devienne pas une farce, une simple histoire que l’on raconte aux enfants qui disparaît quand ceux-ci entrent à l’école et apprenne qu’il y a des inégalités entre tous.
Malheureusement la force d’un homme n’est pas de céder aux facilités pour se hisser au dessus au mépris des autres, mais palier ses différences en les acceptants et en faisant en sorte que chacun puisse bénéficier de ses caractéristiques propres et les utilisent pour le bien de la communauté. C’était ainsi que fonctionnait son commissariat et son ancienne équipe, chacun ayant des spécialités propres misent à dispositions du groupe pour le bien d’une mission.
Il est vrai qu’on trouve ce même idéal chez les familles, mais la grande différence étant qu’eux les utilises pour un profit restreint et bien souvent personnel. Lui travaillait pour que ce qui différencie les clans des autres devienne un bénéfice pour la société, par quelques accords, car les yakuzas contrôle leurs territoires jalousement et ils sont très utiles pour empêcher des vermines hors du territoire ou qui devienne gênante de polluer encore plus Tokyo.

Mais l’idéal du commissaire, n’était sûrement pas connu de cet ex-yakuza, certainement que lui, qui a toujours défier les lois, trouvait presque étonnant que l’on puisse trouver des gens croyant encore en la justice. C’est vrai qu’il suffit souvent d’un peu d’argent pour sortir du tribunal blanc comme neige, c’est vrai qu’avec quelques pots de vin, il était facile de faire ce que l’on voulait sans problème, c’est vrai que l’Oyabun arrêté il pourrait très facilement en ressortir avec un peu de son argent. Mais ça Batou veillerait pour qu’il reste en prison ! Car il fallait maintenant que les familles se rappellent que leur jeu n’allait pas que dans un sens, il faut un juste équilibre pour garder Tokyo calme et sereine, car au delà, si l’impunité devient loi, même les familles pourront prier qu’on vienne les sauvées de la colère d’un peuple ayant l’assurance de faire ce qu’ils voulaient sans crainte et il n’y a rien de pire qu’une population qui ne connaît pas de règle car elle se retournera vers tout ce qui lui déplait !
Maintenant peut être qu’il faudrait une sorte de jugement dernier pour remettre l’Homme dans le droit chemin comme on pourrait le croire dans la bible des chrétiens. Prions nos ancêtres pour que l’humanité retrouve raison sans tomber dans ce genre d’extrémité !

Le commissaire se rappela de la présence de son informateur.

«Je n’en attends pas moins d’eux, il serait dommage que les Sensu rejettent leurs traditions»

Répondit il avec un sourire satirique, il ne pouvait s’en empêcher, il avait trouvé l’un des seuls yakuza capables de vendre son « père » de clan pour son père naturel. Ses ancêtres pourront être fière de lui, Zokuto a préféré céder aux liens de la véritable famille. C’est ce que l’on doit attendre d’un bon fils.

«Bien détends toi, tout se déroulera en douceur, sauf il y a un imprévu incroyable, mais dans ce cas je compte sur toi pour faire en sorte de rester en vie pour bien entendu tenir ta parole, c ‘elle-là du moins »

Rajouta t’il en douce avec un petit sourire en coin, puis l’homme retrouva son sérieux pour rajouter ces quelques mots :

«N’oublis pas que tu est le garant da la vie de ton père et de la tienne, si tu tiens à las conserver toutes les deux, ne me trahit pas, je préfère éviter les morts inutiles»

Le commissaire lui tourna le dos, oh oui cela pourrait être très dangereux, mais l’Ours savait que Zokuto ne tenterait rien, le témoin n’était pas fou à ce point, il n’avait aucune chance face à lui et quand à son arme de service, il devrait passer devant lui, ce qui serait un peu voyant. Batou referma la geôle.

«Eh bien bonne journée Monsieur Masahiro, je ne vous dérangerais pas plus longtemps, vous avez des invités à ce que je vois»

Conclut il en regardant 2 rats entrer dans la cellule. Bon c’était pas le luxe, mais cela aurait été voyant de condamner un niveau officiel, au moins ici, personne ne venait jamais sauf Masamune et un personnel presque inexistant et choisis spécialement par Batou, autrement dit des personnes qui ne rigolaient pas du tout!

Puis enfin il quitta la pièce laissant Zokuto de nouveau seul dans son couloir, oublié de tous et ce n'était pas plus mal.

"Rester dans l'oubli pour resurgir tel un spectre du passé, c'est en générale l'honneur d'antiques biens historiques tu devrais en être flatté

Dit il au fond du couloir avant de refermer la porte pour de bon

+>ailleurs

(désolé, mais comme je préfère faire un topic à la fois et je ne vois pas quoi rajouter d'autre)
Revenir en haut Aller en bas
http://kromvseldar.deviantart.com/
Contenu sponsorisé





Quand les paroles s'envolent... Empty
MessageSujet: Re: Quand les paroles s'envolent...   Quand les paroles s'envolent... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Quand les paroles s'envolent...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Quand le destin...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Tableau de messages :: Archive-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser